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13 décembre 2014 6 13 /12 /décembre /2014 06:21

drone_volcan.jpg

 

Des scientifiques japonais testent l’intérêt des drones dans le cadre de la gestion des éruptions volcaniques.
 
Le 9 décembre 2014, trois drones quadri-rotor de 80cm de long et pesant 3kg sont ainsi allés survoler le cratère du mont Sakurajima (photo), qui est un volcan actif de la baie de Kagoshima. Leurs caméras embarquées ont pris de saisissantes vues du cratère.
 
Ce volcan de 1117m de haut était une île jusqu’à ce que son éruption en 1914 le relie à la terre ferme de la grande île de Kyūshū.
 
Le test des drones sur le Sakurajima s’inscrit dans un programme plus vaste de robotisation de la surveillance et de la prévention des catastrophes naturelles, lancé par le ministère de l’Aménagement du Territoire à l’été 2013.
 
D’autres essais vont suivre entre le 15 et le 19 décembre sur le mont Unzen-Fugendake, dans la préfecture de Nagasaki, qui a eu une éruption en 1991.
 
Le but de ces survols de volcans actifs est de collecter des données sur les matières éjectées par les volcans, sur leur nature et sur leur schéma de retombée au sol. Croisées avec des données météorologiques, ces données devraient permettre aux scientifiques japonais de modéliser les circuits d’éjection et de retombée des matières volcaniques, ce qui devrait ensuite permettre de rendre plus efficace la gestion des situations de crise en cas d’éruption.
 
Le ministère espère pouvoir mettre au point un simulateur opérationnel de ces retombées d’ici trois ans.
 
Les drones, conçus par la société Enroute Co. dont le siège est à Saitama, sont entièrement automatiques, sauf pour le décollage et l’atterrissage. Ils sont équipés d’un système de caméras qui leur permet de reconstituer un modèle 3D de la zone survolée, et d’un appareil de prélèvement d’échantillons du sol.
 
En cas d’éruption, les premiers dangers qui menacent les populations sont les roches projetées au loin, les nuées de cendres et les coulées de lave.
 
Ce ne sont pas eux que les drones visent : ces dangers-là sont déjà suivis par d’autres systèmes. Les drones devraient plutôt servir à analyser des risques dits secondaires.
 
Par exemple, lors de l’éruption du mont Ontakesan, à la frontière des préfectures de Nagano et de Gifu, le 27 septembre dernier, quelque 57 randonneurs et alpinistes ont été tués. La progression des secours a été fortement gênée par les risques de glissement de terrain sur les pentes d’une montagne couvertes de cendres en période de typhons et de neige.
 
Si les secours avaient pu savoir la composition et l’épaisseur des cendres retombées, ils auraient peut-être pu s’organiser pour porter secours aux sinistrés, au lieu d’attendre que la situation se stabilise – et que les sinistrés soient tous morts.

 

L'intérêt des drones pour ce genre de mission est de ne pas être interdits de vol en cas d'éruption, ce qui est le cas des avions et des hélicoptères.
 
Les données collectées par les drones devraient également permettre d’améliorer les procédures d’urgence : réactions à avoir, cheminements à suivre en cas d’éruption, etc. pour éviter de se retrouver piégé par les éjections du cratère.
 


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