Vladimir Poutine a ordonné à ses responsables de la sécurité nationale de faire tout ce qui est nécessaire pour empêcher l’éclosion d’une « révolution colorée » en Russie, comme celle qui a fait chuter l’ancien pouvoir en Ukraine.
« Dans le monde moderne, l’extrémisme est utilisé comme instrument géopolitique et pour la reconstruction des sphères d’influence. Nous voyons les tragiques conséquences auxquelles ont mené les soi-disant révolutions colorées », a expliqué le président russe.
« Pour nous, c’est à la fois une leçon et une mise en garde. Nous devrions faire tout ce qui est nécessaire pour que rien de tel ne se produise jamais en Russie. »
Ces révolutions colorées, qu’elles soient pourpre, orange ou autre, désignent les soulèvements populaires qui ont renversé les pouvoirs en place dans plusieurs anciennes républiques soviétiques, dont l’Ukraine, la Géorgie et le Kirghizistan depuis les années 2000, c’est-à-dire dix ans à peine après la dissolution de l’URSS.
Pour le Kremlin, ces révolutions colorées sont des coups d’état déguisés fomentés par l’Occident.
C’est bien connu : le maintien au pouvoir justifie tous les mépris envers les mouvements populaires, quitte à les grimer en marionnettes des pouvoirs adverses. Quitte aussi à déstabliser les pays concernés pour prouver que les révolutions colorées ne mènent à rien, sinon au chaos et à la guerre civile.
Et le peuple dans tout ça ? Les gens, qui s’en soucie ? C’est peut-être parce qu’ils se sentent négligés qu’ils renversent les potentats.