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  • : Le livre d'heures de Dom Bosco
  • : Commentaires au hasard des actualités, par un père et ses jeunes fils qui vont chercher l'info au lieu d'absorber passivement celle qu'on leur sert.
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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 05:24

Raju.jpg

 

En Inde, un éléphant qui avait passé 50 ans enchaîné et maltraité a été libéré.
 
Raju avait été capturé dans la jungle par des braconniers alors qu’il était bébé. Après avoir été vendu comme éléphant de trait, et avoir passé plusieurs années comme bête de somme, il a été récupéré par un mendiant professionnel accro aux narcotiques. Ce nouveau maître avait l’habitude de l’affamer et de le battre afin qu’il apitoie les badauds. Pour se nourrir, Raju mangeait des papiers et des emballages en plastique. Les colliers à piques que son maître lui passait autour des pattes lui ont laissé des plaies chroniques. Âgé et perpétuellement entravé, Raju souffre d’arthrite.
 
Mais la justice s’est penchée sur son cas : le Service des Forêts de l’Uttar Pradesh a ordonné qu’on le retire à son maître cruel. Une association de défense des animaux s’est chargée de cette mission à risque.
 
Les membres de l’association sont allés chercher Raju au beau milieu de la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 juillet 2014, aidés par des policiers et des agents de l’État.
 
Le mendiant a essayé de s’opposer à l’enlèvement de sa bête en lui rajoutant des chaînes et en ameutant des gens pour qu’ils bloquent la route par où devait passer le camion qui devait emmener Raju. Peine perdue : la route n’a pas été bloquée, et les libérateurs ont pu défaire les chaînes qui entravaient Raju.
 
Puis ils ont passé des heures à le convaincre de monter dans le camion, en lui donnant des fruits et en l’encourageant. Finalement, ils y sont parvenus. Le camion est parti vers une réserve animale.
 
Les sauveteurs racontent que, pendant qu’ils le sauvaient, ils ont vu des larmes couler sur les joues de Raju.
 
Pooja Binepal, une des sauveteuses, témoigne : « Toute l’équipe a été pétrifiée de voir des larmes couler sur ses joues pendant l’opération de sauvetage. Ça a été très fort sur le plan émotionnel pour nous tous. Nous savions dans nos cœurs qu’il comprenait qu’on était en train de le libérer. »
 
« Les éléphants ne sont pas seulement majestueux. Ils sont aussi des animaux très intelligents. Ils ressentent la douleur. On imagine à peine quelle torture ce demi-siècle a été pour lui. »
 
Kartick Satyanarayan, co-président de l’association, explique que le mahout a tenté de le faire charger en lui criant des ordres. Mais les sauveteurs ont tenu bon : « On est restés sur place, on a refusé de reculer. C’est à ce moment que Raju s’est mis à pleurer. À n’en pas douter, c’était en partie dû à la douleur que lui infligeaient les chaînes, mais on sentait aussi qu’il comprenait que sa vie allait changer. C’était comme s’il reprenait espoir pour la première fois depuis bien longtemps. »
 
Après deux jours de piste, et à 560km de l’endroit où il était retenu, Raju est arrivé dans la région de Mathura. Là, au terme de 45 minutes d’efforts, les libérateurs lui ont retiré ses chaînes.
 
Kartick Satyanarayan raconte : « On avait tous les larmes aux yeux quand on lui a retiré le dernier collier à piques, et quand Raju a pu faire son premier pas, libre. »
 
Les autres éléphants de la Réserve de Protection et de Soins de Mathura ont regardé arriver ce nouveau venu.
 
Les employés humains de la réserve, quant à eux, s’emploient à le nourrir pour qu’il retrouve un poids normal, et les vétérinaires soignent les nombreuses plaies et abcès qu’il a gardés de sa captivité.
 
Pooja Binepal explique : « Les braconniers ont peut-être tué sa mère, ou alors ils ont attiré la horde dans des pièges assez étroits pour que seuls les bébés tombent dedans. Dans ces cas-là, la mère pelure après son bébé pendant des jours. C’est un commerce qui me rend malade. Les éléphanteaux sont ensuite battus jusqu’à ce qu’ils se soumettent à leurs propriétaires, toute volonté brisée. »
 
On ne sait pas de quoi Raju serait capable si son ancien maître s’avisait de venir le chercher… Ces animaux sont très intelligents.
 




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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 10:59

Calpe.jpg

 

L’Espagne n’a plus la cote parmi les expatriés européens. Ceux qui y avaient pris leur retraite s’inquiètent des effets du nouveau code des impôts, la barrière linguistique s’avère gênante, les jeunes manquent d’opportunités, le coût de la vie augmente. Bilan : il y a beaucoup plus d’Européens qui plient bagage et quittent l’Espagne – sans idée de retour – qu’il y en a qui viennent s’installer.
 
Les chiffres de l’Instituto Nacional de Estadistica (INE, l’institut national de la statistique) sont formels : plus d’un demi-million d’étrangers ont disparu l’an dernier des registres d’état civil, dont une majorité de ressortissants européens. Sans compter les Roumains et les Bulgares, quelque 219 225 citoyens européens sont rentrés dans leur pays en 2013. La communauté britannique, la plus forte après les Roumains et les Marocains, a décru de 22,8% par rapport à 2012, l’allemande de 23,6% et la française de 12,7%.
 
Inversement, les Européens ne sont que quelques dizaines de mille à être venus s’installer en Espagne.
 
Une partie des radiations de l’état civil s’explique par les efforts des municipalités pour sortir de leurs listes de résidents tous ceux qui n’ont donné aucun signe de vie depuis deux ans.
 
Mais cela n’explique pas tout.
 
La nouvelle loi qui oblige tous les résidents à déclarer le patrimoine dont ils disposent à l’étranger via le désormais célèbre formulaire « modelo 720 » visait à lutter contre l’évasion fiscale. Mais elle inquiète fortement les expatriés venus là pour prendre leur retraite. Pour eux, le gouvernement espagnol n’a pas à mettre son nez dans les biens et les pensions des retraités, acquis dans leur pays après une vie de travail. Ils n’ont pas envie de revivre l’exemple de la Grèce, où le gouvernement a purement et simplement saisi une partie des biens des expatriés. Car comme son homologue grec il y a quelques mois, le gouvernement espagnol est aux abois et a désespérément besoin d’argent. En conséquence de quoi de nombreux expatriés ont plié bagage, et d’autres ont préféré vendre leur bien en Espagne et s’y faire locataires pour échapper à l’enregistrement sur l’état civil et au « modelo 720 ».
 
Ce n’est pas tout. Ces retraités comptaient souvent sur des petits boulots tels que l’entretien de résidences secondaires, le jardinage, le nettoyage des piscines, etc. pour compléter leur pension. Mais, crise aidant, ces travaux se raréfient, et les retraités eux-mêmes prennent de l’âge et ne sont pas toujours en mesure d’effectuer des travaux pénibles. Leur niveau de vie s’en ressent. Vu que les prix ont augmenté, notamment ceux du gaz et de l’électricité, leur retraite ne leur permet plus de vivre dans l’aisance sur leur seule retraite comme c’était le cas il y a quelques années.
 
Ceux qui avaient acheté une maison n’ont pas envie de voir leurs héritiers payer de fortes taxes après leur décès, si d’aventure les taxes sur les successions augmentaient. Certains préfèrent vendre tant qu’il en est encore temps et partir se réinstaller dans leur pays.
 
Les services sociaux de Calpe, près d’Alicante, où 60% des habitants ne sont pas espagnols, voient de plus en plus de retraités européens quitter l’Espagne tout simplement parce qu’ils n’ont plus les moyens d’y vivre : 5 000 de ces retraités ont disparu des registres l’an dernier. Torrevieja, également située près d’Alicante, a vu 15 000 des siens plier bagage. Les municipalités s’en inquiètent, car les taxes d’habitation ne rentrent plus dans les caisses et des quartiers entiers se vident.
 
Beaucoup de ces retraités européens sont arrivés là dans les années 1990, attirés par le soleil et par des conditions de vie plutôt favorables. Aujourd’hui, ils vont sur leurs 80 ans, se voient vieillir loin de leur famille, dans un pays dont ils parlent mal la langue à force de vivre entre gens de leur communauté d’origine. Quand ils doivent aller chez le docteur, à l’hôpital, ou faire venir une infirmière, la communication est difficile. Ils sont incapables d’expliquer ce dont ils ont besoin ou ce dont ils souffrent.
 
Mais l’exode ne concerne pas que les personnes âgées. Les jeunes qui étaient venus s’installer en vivant de petits boulots font face à la même raréfaction de l’offre que les seniors. Ceux qui étaient venus travailler dans le bâtiment comme maçon sont frappés par la crise de l’immobilier. Et les Espagnols prennent leurs places, les réduisant au chômage. Les métiers du tourisme, organisés en filières visant à attirer en Espagne les compatriotes des expatriés ou pour satisfaire leurs besoins sur place, voient leur clientèle se raréfier. Rien qu’à Calpe, cinquante de ces entreprises ont dû fermer leurs portes ces dernières années. Même les cours d’anglais ou d’allemand pour les gamins espagnols ne paient plus, leurs parents n’ayant plus les moyens de leur offrir des cours particuliers.
 
Le rêve espagnol a du plomb dans l’aile. Ou plutôt : l’Espagne rêvée n’est pas l’Espagne d’aujourd’hui. Pour les Espagnols comme pour les étrangers.
 


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4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 14:50

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L’ambassadeur de Russie en Pologne, en déplacement au Kremlin, a déclaré que, tôt ou tard, la Pologne devrait changer sa politique envers l’Ukraine.
 
Selon l’agence de presse ITAR-Tass, Aleksandr Alekseev  a ainsi déclaré : « Je suis absolument convaincu que nos partenaires polonais devront, tôt ou tard, faire évoluer leur point de vue. Ils devront en revenir à la question des bénéfices qu’ils peuvent tirer de leur coopération avec la Russie dans les sphères politique et économique. »
 
L’ambassadeur s’exprimait dans le cadre des rencontres que le président Vladimir Poutine organise tous les six mois à Moscou avec ses ambassadeurs.
 
Dans la crise ukrainienne, la Pologne apporte un soutien presque inconditionnel au nouveau président ukrainien Petro Poroshenko et à sa politique de rapprochement avec l’Europe et les États-Unis. Évidemment, cette politique d’émancipation, venant d’un ex-pays englobé dans le glacis militaire de l’URSS qu’était le Pacte de Varsovie, n’a pas l’heur de plaire au locataire du Kremlin.
 
Il ne faut pas plus s’en étonner qu’il ne faille s’étonner qu’un pays comme la Pologne ne soit pas d’accord pour retomber dans la sphère d’influence moscovite.
 
Quant aux « bénéfices » que la Pologne pourrait tirer d’un alignement sur la politique moscovite, on a vu ce que les Ukrainiens en ont pensé : ils ont destitué le président Viktor Ianoukovitch qui avait fait de cet alignement sa ligne de conduite. Il en adviendrait probablement de même à un président ou un premier ministre polonais qui seraient tentés d’écouter les sirènes du Kremlin.
 
Mais, en Russie, il ne fait pas bon exprimer une autre opinion que celle de Vladimir Poutine. Surtout dans l’enceinte du Kremlin.
 


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