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  • : Commentaires au hasard des actualités, par un père et ses jeunes fils qui vont chercher l'info au lieu d'absorber passivement celle qu'on leur sert.
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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 05:16

mustangs.jpg

 

En 1971, le Congrès américain a adopté une loi protégeant les chevaux sauvages, qui étaient alors menacés de disparition à cause de la chasse, du braconnage et des pièges empoisonnés dont ils étaient victimes.
 
Quatre décennies plus tard, la roue a tourné : les autorités américaines avouent ne plus savoir comment faire face à la prolifération des mustangs. La loi de 1971 oblige le gouvernement fédéral à s’occuper de plus de 40 000 de ces chevaux sauvages dans 10 états de l’Union, où ils disputent à l’élevage bovin et aux autres espèces sauvages les maigres ressources en eau et en fourrage. Elle interdit de les abattre ou de les vendre, et les écologistes s’activent pour qu’on les laisse tranquilles.
 
Le Bureau Fédéral de Gestion du Territoire (Federal Bureau of Land Management) gère déjà ces quelque 40 000 chevaux qu’il a rassemblés sur des pâtures et dans des corrals, mais il commence à manquer de places pour accueillir ceux qui errent encore en liberté dans la nature.
 
Le Bureau Fédéral de Gestion du Territoire appelle tous les citoyens américains qui auraient de bonnes idées sur la question à les lui communiquer, et a provisionné pas moins de 1,5 millions de dollars sur le budget 2014 pour mettre en pratique les idées qu’on lui soumettra.
 
L’agence gère quelque 179 « aires de gestion des hordes » qui totalisent 12,8 millions d’hectares sur lesquels elle dit pouvoir accueillir 26 677 équidés (le nombre est précis…) alors qu’elle en a dénombré 40 605 (un nombre qui, selon certains, est peut-être sous-estimé de 10 à 50%...). Chacun de ces chevaux lui coûte 1,30$/jour. Régulièrement, elle en retire une partie des chevaux qu’elle y garde, pour éviter qu’ils y épuisent la végétation ou les réserves en eau. Ces chevaux sont alors envoyés sur des terrains privés (contre indemnité quatre fois supérieure aux 1,30$ fédéraux) ou relâchés dans la nature.
 
Les éleveurs de bétail ne savent plus quoi faire pour empêcher ces chevaux de brouter l’herbe qu’ils destinent à leurs vaches. On assiste à des scènes épiques où des hélicoptères essaient de les effaroucher.
 
Qui plus est, la population de chevaux sauvages, dont les naissances sont pratiquement impossibles à contrôler, croît de 15 à 20% chaque année.
 
Les mustangs, qui descendent de chevaux perdus ou relâchés par les premiers colons, n’ont pas de prédateur naturel dans les vastes prairies américaines, sauf dans quelques régions où habitent des félins ou des ours, bien incapables de contrer les effets de leur fécondité.
 
Si rien n’est fait, on estime que la population de ces chevaux sauvages pourrait atteindre les 145 000 têtes à l’horizon 2020.
 
Les écologistes ne partagent pas l’idée que les chevaux sont en surnombre. Pour eux, le problème vient du nombre élevé de vaches autorisées à paître sur le territoire fédéral. Ils contestent aussi l’idée que la présence des chevaux est nuisible aux vaches : ils s’appuient sur les travaux que l’Université de Princeton a menés au Kenya, où la cohabitation des vaches avec des ânes a fait gagner 60% de poids aux vaches et a amélioré leur résistance aux maladies… Les équidés ne mangent que la partie supérieure des herbes des prairies, que les bovidés ont du mal à digérer. Et bien évidemment, les écologistes s’opposent résolument à toute campagne d’abattage des mustangs.
 
Et pour ajouter encore à la confusion de la situation, le Congrès vient de bloquer les budgets dévolus aux inspecteurs de la gent équine. Ceux-ci n’ont plus les moyens d’injecter aux chevaux sauvages les produits contraceptifs qui permettent – dans une modeste mesure – de limiter les naissances de poulains.
 


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23 janvier 2014 4 23 /01 /janvier /2014 09:31

LosAngeles_smog.jpg

 

Comme beaucoup d’autres produits emblématiques que l’on trouve aux États-Unis, le smog de Los Angeles vient désormais de Chine - en partie au moins.
 
C’est la conclusion fracassante d’une récente étude scientifique, qui conclut que la pollution atmosphérique chinoise est telle qu’elle traverse l’océan Pacifique et atteint la côte Ouest des USA.
 
Stigmatisation sinophobe ? Que nenni ! L’article, publié cette semaine dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), explique que l’aggravement des émissions polluantes chinoises est en partie la conséquence de la délocalisation de la production industrielle américaine vers la Chine…
 
Selon le journal, la pollution créée par l’industrie chinoise d’exportation contribue à hauteur de 12 à 24% aux taux de sulfates mesurés dans le smog qui recouvre la côte Ouest des USA. Malgré les efforts remarqués de la ville de Los Angeles pour réduire ses émissions, les polluants chinois font que les seuils fédéraux d’alerte à la pollution atmosphérique y sont dépassés un jour de plus par an.
 
Les polluants comme le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone et la suie traversent le Pacifique en quelques jours à peine, grâce au régime des vents.
 
L’article publié par PNAS a été rédigé par un groupe de neuf scientifiques originaires de Chine, des États-Unis et du Royaume Uni. L’étude qu’il résume a exploité des données qui remontent jusqu’en 2006 et conclut qu’environ 20% de la pollution chinoise est produite par l’industrie vouée à l’export – ce qui en laisse 80% aux autres industries chinoises, en filigrane…
 
« L’augmentation des émissions polluantes en Chine est une des raisons essentielles qui explique que le taux de polluants atmosphériques soit resté à un haut niveau pendant la période 2000-2009, malgré la réduction des émissions aux États-Unis, en Europe et au Japon. »
 
Les exportations chinoises ont quadruplé entre 2000 et 2007 : ceux qui croyaient que la délocalisation en Chine des industries polluantes permettrait de réduire la pollution chez eux en sont (en partie) pour leurs frais.
 
En partie seulement : l’essentiel du smog de Los Angeles reste produit par les industries, les centrales thermiques et les automobiles californiennes, même quand les polluants ne dépassent pas les seuils d'alerte. Les Chinois ne sauraient servir de boucs émissaires dans cette histoire d'émissions.

 


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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 05:27

Seoul_neige.jpg

 

Le lundi 20 janvier 2014, la Corée du Sud a été recouverte d’un manteau de neige acide. Au matin, le pH de cette neige était de 4,2 en moyenne sur la capitale, Séoul, tandis que le smog qui enveloppait la ville atteignait des concentrations de 112 µg/m3 de particules, nettement au-dessus de la limite de sécurité de 100 µg/m3.
 
L’Institut de Recherches sur l’Environnement et la Santé Publique a mesuré l’acidité de la neige en huit points de la capitale, entre 2h et 8h du matin. L’après-midi, le pH de la neige est légèrement remonté à 4,3 puis 4,4 (la neutralité étant à 7 en termes d’acidité), la neige ayant rincé l’atmosphère d’une partie de ses polluants.
 
Les quartiers de Guro et Yangjae ont été les plus acidifiés, le pH y tombant aux alentours de 3,8 entre 7h et 8h. À titre de comparaison, un jus d’orange a un pH de 4,0 et un vin rouge un pH de 3,5.
 
Les banlieues situées à l’ouest de la capitale en direction de la mer ont connu un pic de concentration de particules de 200 µg/m3 et la neige a dû y être encore plus acide qu’au centre-ville, mais son pH n’a pas été mesuré.
 
L’acidité de la neige peut nuire à la santé et aggraver des problèmes cutanés, estiment les experts. La population a été mise en garde.

La neige ne devrait pas fondre tout de suite, une vague de froid traversant actuellement la péninsule. À Séoul, mardi, la température était de -7°C.
 




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