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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 17:42

grands cercles

 

De nouvelles images aériennes vont-elles apporter un nouvel éclairage sur le mystère qui entoure les grands cercles de pierre du Moyen-Orient qui intriguent les scientifiques depuis des décennies ?
 
Ces images, prises par l’APAAME (Aerial Photographic Archive for Archaeology in the Middle East, fonds d’archives photographiques aériennes pour l’archéologie au Moyen-Orient), montrent onze de ces Grands Cercles antiques, qui font jusqu’à 400m de diamètre et qui sont éparpillés dans les paysages désertiques de l’actuelle Jordanie et de la Syrie.
 
Repérés par les avions au début du XXe siècle, ces cercles n’ont pas fait l’objet de beaucoup de recherches, bien qu’ils semblent dater d’au moins 2000 ans.
 
La communauté scientifique espère que la publication de ces images, le vendredi 31 octobre, va initier une étude qui va enfin permettre de comprendre pourquoi ils ont été construits.
 
Ces cercles ont tous été construits selon la même méthode : un petit muret de pierres sèches de quelques dizaines de centimètres de haut (qui s’est éboulé depuis). Ce muret est trop bas pour que le cercle ait été un enclos à bétail, dont on ne comprendrait du reste pas pourquoi il aurait dû être parfaitement rond. À l’origine, ils n’étaient dotés d’aucune entrée, de sorte qu’il fallait sauter le mur pour y rentrer.
 
David Kennedy, co-directeur de l’APAAME, explique sur Live Science : « Ces cercles ne devaient pas être compliqués à bâtir. Ils sont faits de pierres ramassées sur place, et une douzaine de gens pouvait en construire un en une semaine. »
 
La forme circulaire a pu être obtenue en plantant un pieu au milieu et en tendant une corde. Les poseurs de pierres n’avaient qu’à suivre celui qui tournait autour du pieu en gardant la corde tendue. Il est probable qu’une première série de pierres servait à marquer le cercle, et était ensuite complétée pour faire le mur.
 
Cette méthode du pieu et de la corde permet en outre d’expliquer pourquoi, en certains endroits accidentés, la forme du cercle paraît distordue, la corde devant passer par-dessus une éminence.
 
David Kennedy ne croit pas qu’une simple analyse des photos aériennes suffira à percer le mystère des Grands Cercles : des fouilles seront sûrement nécessaires, ainsi qu’une datation plus précise. On comprendra peut-être alors pourquoi des hommes ont fait des ronds de pierres basses dans les collines, il y a plus de 2000 ans.

 


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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 16:18

Ust Ishim

 

Une équipe de vingt-huit experts internationaux a rendu ses conclusions sur l’analyse ADN d’un fémur découvert il y a six ans sur la berge de la rivière Irtysh, près du village d’Ust-Ishim dans la région d’Omsk, en Sibérie.
 
Le propriétaire de ce fémur ne s’imaginait sûrement pas que son génome serait le plus ancien à être décodé en ce début du XXIe siècle. Les premières analyses avaient daté sa vie et sa mort quelque part entre 37 000 et 86 000 ans avant nous, mais l’analyse ADN a permis de réduire cette fourchette à la période comprise entre 52 000 et 58 000 ans.
 
La datation, assez précise, de ce décodage génomique pourrait modifier notre compréhension et notre théorisation des migrations humaines.
 
Le professeur Yaroslav Kuzmin, membre de l’Institut Sobolev et un des chercheurs de l’équipe, explique : « Les comparaisons génomiques montrent que cet homme a vécu à l’époque où les premiers Homo Sapiens se sont divisés en deux groupes lors de la migration d’Afrique vers l’Eurasie. L’ADN prouve que l’individu d’Ust-Ishim n’a pas de descendants directs dans les populations actuelles d’Eurasie. »
 
En d’autres termes, cet homme appartenait à une espèce qui s’est aujourd’hui éteinte, sans se croiser avec d’autres.
 
Le fragment de fémur long de 22cm avait été découvert en 2008 par Nikolay Peristov, un historien d’Omsk qui fouillait les bords boueux de la rivière à la recherche d’ossements de mammouths. Deux ans plus tard, cet os a été identifié comme un fémur humain vieux d’au moins 10 000 ans, avant qu’un fragment d’un gramme soit envoyé à l’Université d’Oxford pour une datation précise.
 
Aidés par les experts de l’Institut Max Planck d’Anthropologie Évolutionnaire de Leipzig (Allemagne), les scientifiques d’Oxford ont conclu que cet os datait en fait d’environ 45 000 ans, ce qui en faisait le plus vieux reste d’un Néandertalien découvert à cette date. Puis, deux ans plus tard, des traces d’ADN ont été retrouvées dans ce fossile, ce qui a permis de pousser l’analyse et la datation un peu plus loin.
 
Les premiers résultats de ces analyses ADN ont montré que cet homme avait une proportion de gènes néandertaliens bien plus élevée que la population vivant actuellement en Eurasie, ce qui prouve qu’il a vécu « très peu de temps » (ou très peu de générations, si l’on préfère) après l’hybridation des Hommes de Neandertal par des Homo Sapiens.
 
Cette découverte remet en question le schéma connu d’une migration humaine partie d’Afrique, passant par le Moyen-Orient avant de se déverser sur l’Europe dont elle aurait provoqué la disparition des habitants, les Néandertaliens.
 
L’homme d’Ust-Ishim prouve que Neandertal (ou ses cousins) a survécu longtemps, à l’Est du Moyen-Orient, après l’invasion dont il a été victime en Europe. Ce n’est que plus tard que ses descendants sont partis pour l’Extrême-Orient sibérien et chinois.
 
Autre découverte faite grâce à l’ADN de ce fémur, il est désormais prouvé qu’Homo Sapiens s’est répandu au Nord et à l’Est du Moyen-Orient beaucoup plus tôt que ce que l’on croyait jusqu’alors, malgré le climat plutôt ingrat de la Sibérie Occidentale de la région d’Omsk. L’analyse chimique du fémur a montré que son propriétaire se nourrissait de baies, de noix, de légumes, de viande et de poisson, ce qui signifie qu’il ne manquait de rien sur le plan alimentaire.
 
L’équipe des vingt-huit scientifiques de dix-neuf nationalités différentes a publié ces résultats dans la revue Nature le mercredi 22 octobre 2014.
 


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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 07:20

Cuncaicha

 

Des hommes vivaient déjà à près de 4500 mètres d'altitude dans les Andes péruviennes il y a plus de 12 000 ans, selon une étude publiée aux États-Unis. Cette découverte fait reculer de mille ans la première implantation humaine connue dans les hauts plateaux andins.
 
Des archéologues ont trouvé au sud du Pérou, sur le site de Pucuncho, campement qui se situe entre 4355 et 4480 mètres d'altitude, quelque 260 outils de pierre, comme des pointes de projectiles, des bifaces et des grattoirs datant pour les plus anciens de 12 800 ans.
 
Deux abris rocheux appelés Cuncaicha situés à 4480 mètres contiennent « des indices bien préservés et bien datés d'occupations humaines » remontant à 12 400 ans comme de la suie sur le plafond et de l'art rupestre, ont précisé les chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue américaine Science. Selon eux, ce site a été occupé depuis 12 400 ans jusqu'à une période remontant à 11 500 ans.
 
Cette découverte fait reculer de près d'un millénaire les preuves de présence prolongée d'humains à des altitudes aussi élevées. Il s'agit désormais du lieu habité le plus élevé connu à ce jour de toute la Préhistoire.
 
Malgré des températures très basses, de fortes radiations solaires et un faible taux d'oxygène dans l'air, des peuplades de chasseurs-cueilleurs vivaient dans cet environnement rude et isolé moins de deux mille ans après l'arrivée des premiers humains en Amérique du Sud.
 
Grâce aux ossements d'animaux retrouvés sur place, les chercheurs ont déterminé que ces hauts montagnards de la Préhistoire chassaient des vigognes, des camélidés d'Amérique du Sud (guanacos), et des cerfs des Andes. Plus tard, des peuples de cette région ont domestiqué l'alpaga et le lama.
 
La plupart des outils lithiques ont été fabriqués à partir de pierres locales comme de l'obsidienne, de la lave des Andes et du jaspe. Ils révèlent des activités de chasse et de dépeçage du gibier. Les Cuncaicha ont donc servi de camps de chasse, et il est possible que les chasseurs y aient laissé leurs outils en dehors des périodes de chasse.
 
D'autres outils servaient « à fabriquer des vêtements, des sacs ou des couvertures », explique Sonia Zarrillo, archéologue de l'Université de Calgary au Canada et l'un des auteurs de l'étude. « Nous ne savons pas si ces groupes vivaient là toute l'année mais au vu de ces outils et des autres vestiges, ils n'y venaient pas seulement pour chasser quelques jours et devaient y résider pendant de longues périodes. Il y avait peut-être même des familles sur ces sites étant donné les indices d'un ensemble étendu d'activités. »
 
Le besoin de maintenir des contacts sociaux avec d'autres groupes de population et de se procurer des plantes, rares à cette altitude, conduisaient probablement ces groupes humains à redescendre régulièrement dans la vallée, estiment les auteurs.
 
Une théorie scientifique répandue suggère qu'on ne peut pas vivre à haute altitude sans avoir des adaptations génétiques particulières comme celles trouvées aujourd'hui chez les peuples andins, note Sonia Zarrillo. Il s'agit notamment d'un métabolisme plus élevé, d'une plus grande capacité pulmonaire et de concentrations plus élevées d'hémoglobine qui permettent de compenser le manque d'oxygène.
 
On ignore toutefois si les premiers humains qui habitaient ce haut plateau il y a 12 400 ans avaient déjà développé ces adaptations physiologiques, ajoute la scientifique, précisant que « de nouvelles recherches en génomique comparative, en physiologie et en archéologie seront nécessaires pour comprendre quand et comment ces adaptations se sont produites. »
 
« L'étude de l'adaptation humaine à des environnements extrêmes est importante pour comprendre notre capacité culturelle et génétique à survivre », souligne quant à lui Kurt Rademaker, professeur d'anthropologie à l'Université du Maine (USA), lui aussi co-auteur de ces travaux.

 

Si l'on accorde crédit à la théorie qui veut que les Amérindiens sont les decendants de migrants asiatiques venus par le Détroit de Béring et l'Alaska, il est à peu près acquis qu'il n'ont pas amené dans leurs bagages génétiques l'aptitude à vivre à plus de 4000 mètres d'altitude.

 


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