9 avril 2012
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Une équipe d'archéologues marocains et espagnols vient de découvrir une cabane préhistorique à Oukaimden, près de Marrakech. La cabane remonte au Néolithique moyen et tadif (de 4000 à 3500 ans avant l'ère chrétienne).
Les prospections et les fouilles archéologiques qui ont permis cette découverte importante ont été menées dans le cadre du programme de recherches archéologiques « Art, peuplements et paysages du Haut Atlas marocain » mené en coopération internationale entre l'Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine (Rabat) et l'Université Complutense (Madrid). La campagne de fouilles prend fin aujourd’hui, lundi 9 avril 2012.
Oukaimden est considéré comme l'un des plus importants sites archéologiques d'art rupestre de toute l'Afrique du Nord. C'est un pâturage d'été, exploité depuis la préhistoire jusqu'à nos jours pour le pastoralisme transhumant, ce qui en fait un lieu de rassemblement estival des tribus de bergers du Haut Atlas central. D'ailleurs l'étymologie du toponyme le confirme : « Oukkaï » signifie « Rassemblement », et « Medden » signifie « Hommes ».
Les transhumants des époques préhistoriques ont laissé des traces indélébiles de leurs passages saisonniers. Ces traces sont bien visibles sur le paysage, sous forme d'art figuratif ou schématique gravé sur les dalles rocheuses : animaux sauvages (éléphants, félins, antilopes, oryx, rhinocéros, autruches, etc.), animaux domestiques (bovins, caprins, chiens, chevaux), figures anthropomorphes et armes métalliques (poignards, javelots, haches, épées, boucliers, hallebardes).
Ces figurations rupestres sont datées de l'âge du Bronze (de 1800 à 900 ans avant l'ère chrétienne). Malgré un siècle de recherches, personne n’avait jusqu’alors découvert les lieux d’habitat de ces transhumants préhistoriques, d'où l'importance majeure de la découverte de ce site d'habitat préhistorique, qui est encore antérieur aux peintures.
L'équipe archéologique a exhumé les traces au sol d'une cabane préhistorique, où gisait une multitude d'outils en pierre, taillés dans des blocs de silex, ainsi que plusieurs fragments de vases décorés.
« Bien loin d’apparaître comme une terre hostile aux hommes préhistoriques, le Haut Atlas semble avoir été une zone attractive, très probablement de manière saisonnière, mais aussi régulièrement, tout au long des phases culturelles de la préhistoire récente et de la protohistoire. Cette zone a dû jouer le rôle de terre de contact entre les milieux atlantiques et sahariens, et peut donc témoigner aux mieux de la réalité des échanges effectifs pouvant exister entre ces deux ensembles géoculturels », précise Youssef Bokbot, directeur du programme de fouilles archéologiques au sein de l'Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine.
Les prospections et les fouilles archéologiques qui ont permis cette découverte importante ont été menées dans le cadre du programme de recherches archéologiques « Art, peuplements et paysages du Haut Atlas marocain » mené en coopération internationale entre l'Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine (Rabat) et l'Université Complutense (Madrid). La campagne de fouilles prend fin aujourd’hui, lundi 9 avril 2012.
Oukaimden est considéré comme l'un des plus importants sites archéologiques d'art rupestre de toute l'Afrique du Nord. C'est un pâturage d'été, exploité depuis la préhistoire jusqu'à nos jours pour le pastoralisme transhumant, ce qui en fait un lieu de rassemblement estival des tribus de bergers du Haut Atlas central. D'ailleurs l'étymologie du toponyme le confirme : « Oukkaï » signifie « Rassemblement », et « Medden » signifie « Hommes ».
Les transhumants des époques préhistoriques ont laissé des traces indélébiles de leurs passages saisonniers. Ces traces sont bien visibles sur le paysage, sous forme d'art figuratif ou schématique gravé sur les dalles rocheuses : animaux sauvages (éléphants, félins, antilopes, oryx, rhinocéros, autruches, etc.), animaux domestiques (bovins, caprins, chiens, chevaux), figures anthropomorphes et armes métalliques (poignards, javelots, haches, épées, boucliers, hallebardes).
Ces figurations rupestres sont datées de l'âge du Bronze (de 1800 à 900 ans avant l'ère chrétienne). Malgré un siècle de recherches, personne n’avait jusqu’alors découvert les lieux d’habitat de ces transhumants préhistoriques, d'où l'importance majeure de la découverte de ce site d'habitat préhistorique, qui est encore antérieur aux peintures.
L'équipe archéologique a exhumé les traces au sol d'une cabane préhistorique, où gisait une multitude d'outils en pierre, taillés dans des blocs de silex, ainsi que plusieurs fragments de vases décorés.
« Bien loin d’apparaître comme une terre hostile aux hommes préhistoriques, le Haut Atlas semble avoir été une zone attractive, très probablement de manière saisonnière, mais aussi régulièrement, tout au long des phases culturelles de la préhistoire récente et de la protohistoire. Cette zone a dû jouer le rôle de terre de contact entre les milieux atlantiques et sahariens, et peut donc témoigner aux mieux de la réalité des échanges effectifs pouvant exister entre ces deux ensembles géoculturels », précise Youssef Bokbot, directeur du programme de fouilles archéologiques au sein de l'Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine.