3 juillet 2014
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L’analyse de l’ADN de nombreux échantillons censés avoir appartenu à des abominables hommes des neiges ou à leurs cousins laisse les scientifiques perplexes.
En mai 2012, des chercheurs ont lancé un appel aux musées et aux collections privées susceptibles de détenir des poils de Yéti pour qu'ils leur en cèdent un échantillon. Ils en ont reçu 57 au total. Une fois écartées les fibres de verre et substances végétales, les scientifiques ont sélectionné 36 échantillons « en raison de leur provenance ou intérêt historique », puis ont analysé leur profil génétique.
Ils sont parvenus à extraire l'ADN de trente échantillons pour les comparer avec le génome d'espèces répertoriées.
Ils ont identifié des poils d’ours, de chevaux, de canidés (loup, chien ou coyote), de vaches, d’un humain et de plusieurs ratons laveurs, mais ils n’ont trouvé aucune trace de la célèbre créature. Le mythe du Yéti, de l’Almasty, du Big Foot et autres mystérieux primates en prend un coup.
Les analyses ont peut-être tout de même mis les généticiens sur la piste d'une nouvelle espèce animale. Deux échantillons, l'un provenant de la région du Ladakh, en Inde, l'autre du Bhoutan, « correspondent à 100% avec l'ADN d'un fossile d'ours polaire (Ursus maritimus) âgé de plus de 40 000 ans, mais pas avec des spécimens modernes de cette espèce », écrivent-ils. « Même s'il y a quelques signalements d'ours blancs en Asie centrale et dans l'Himalaya, il est plus probable que ces poils proviennent d'une espèce d'ours inconnue jusqu'à présent, ou d'une variété d'ours polaire de couleur différente, ou encore d'hybrides d'ours polaire et d'ours brun. »
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Le yéti et ses cousins
8 janvier 2014
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Big Foot, le cousin mythique du Yéti vivant en Amérique du Nord, existerait bel et bien selon deux chasseurs américains.
Matthew Whitton et Rick Dyer auraient découvert la dépouille d’une de ces créatures, entourée d’autres Big Foot, bien vivants. Les deux chasseurs vont publier leur découverte, à grand renfort de photos et de tests ADN, ce vendredi 10 janvier 2014.
La communauté scientifique reste sceptique.
Mais Rick Dyer, chasseur ayant découvert le corps sans vie de l’animal, est convaincu : « Big Foot est réel à 100 %, ça ne fait aucun doute ». Avec son acolyte Matthew Whitton, ils auraient trouvé la dépouille dans une zone boisée de Géorgie au sud des États-Unis. Ils n’ont cependant pas encore révélé l’endroit exact de leur découverte, et rien ne dit qu’ils le feront.
Les deux hommes ont révélé quelques images de la bête, dont celle-ci-dessus : c'est une sorte d’animal mi-homme mi-singe pesant plus de 200 kilos pour une taille supérieure à 2 mètres.
Du côté des scientifiques, le doute prévaut. Tom Nelson, directeur du département de biologie du North Georgia College and State University, s’amuse de la prétendue découverte et ironise : « Cela révolutionnerait la mammalogie (étude des mammifères). J’y vois une belle bourse d’étude pour mon avenir ».
« La seule personne à qui nous pourrions montrer le corps pour authentification serait le véritable chasseur de Big Foot, Tom Biscardi », a affirmé Rick Dyer, en évoquant le directeur de la société Searching for Bigfoot’s. Tom Bascardi est aux trousses de Big Foot depuis 1971, à travers les États-Unis et le Canada. S’ils ne font voir la dépouille qu’à ce spécialiste déjà convaincu, les deux chasseurs ne convaincront pas la communauté scientifique.
Pour autant, les deux chasseurs ne sont pas des illuminés. Matthew Whitton est un officier de police de Géorgie, en congé après avoir été blessé par balle lors d’une course-poursuite. Rick Dyer est un ancien gardien de prison. Des tests ADN ont débuté et des analyses scientifiques poussées, réalisées par des microbiologistes, des paléontologues et anthropologues sont également prévues.
Tom Nelson, bien que sceptique, se dit ouvert à toute découverte. « Nous reconnaissons toujours la possibilité d’une nouveauté ». Mais il admet aussi, qu’au Nord de la Géorgie, au pied des Montagne Bleues et des Appalaches, célèbres montagnes des États-Unis, une créature de plus de deux mètres de haut ait pu échapper aux chasseurs et aux randonneurs peandant toutes ces années, c’est un peu farfelu. « La vérité, c’est qu’on est jamais éloigné de plus d’un mile (soit 1,6 kilomètre) d’une route », fait-il remarquer.
Qu’importe ? Les chasseurs affirment que leur Big Foot est un mâle aux yeux gris avec des pieds, des mains et une dentition très proches de celle des humains.
Canular ou vraie découverte ? La réponse vendredi. Peut-être.
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Le yéti et ses cousins
19 octobre 2013
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Un scientifique britannique pense avoir résolu le mystère de l’Abominable Homme des Neiges qui hante les hauts plateaux tibétains sous le nom de yéti ou de migou : pour lui, il s’agit ni plus ni moins d’une espèce d’ours.
L’analyse ADN menée par Bryan Sykes (photo), de la célèbre Université d’Oxford, l’amène à penser que ledit yéti est un lointain descendant d’une variété d’ours polaire aujourd’hui disparue.
Le chercheur a comparé l’ADN de touffes de poils ayant appartenu à deux bêtes himalayennes, que des autochtones avaient identifiées comme des yétis, aux génomes contenus dans une base de données. Il a trouvé de fortes similitudes avec l’ADN d’un os de maxillaire d’ours polaire ayant vécu dans l’Arctique norvégien il y a 40 000 ans.
Ce jeudi 17 octobre, Bryan Sykes a déclaré que ses tests prouvaient que la créature abominable n’était pas apparentée aux ours himalayens actuels mais descendait directement de la bête préhistorique : « Il peut s’agir d’une nouvelle espèce, comme il peut s’agir d’un hybride », issu du croisement entre des ours bruns et des ours polaires.
Il y a un an, Bryan Sykes avait fait appel à plusieurs musées, laboratoires et adorateurs du yéti pour qu’ils lui envoient des échantillons censés avoir appartenu à la créature. Un de ces échantillons provenait d’une dépouille momifiée de la région de Ladakh, dans l’Himalaya indien, et avait été ramené par un alpiniste français à qui on avait fait voir la chose il y a une quarantaine d’années. L’autre échantillon que notre chercheur a analysé avait été découvert il y a une dizaine d’années au Bhoutan, à 1300 km à l’est du Ladakh.
Selon Bryan Sykes, le fait que ces deux échantillons aient été trouvés à une telle distance l’un de l’autre signifie que l’espèce n'est pas éteinte. « Je ne peux pas croire qu’on ait pu prélever des échantillons des deux seuls ours des neiges de l’Himalaya », explique-t-il. Il doit y en avoir d’autres.
Notre homme ne compte pas s’arrêter à son essai en éprouvette : « La prochaine étape, c’est d’en trouver un. » La découverte d’une de ces créatures en vie pourrait seule expliquer pourquoi elle se comporte différemment des autres ours, au point d’être régulièrement considérée comme un hominidé velu par ceux qui disent l’avoir rencontré – de loin.
« Les séquences d’ours polaire présentes dans leur génome pourrait avoir affecté leur comportement au point de les faire agir différemment, peut-être marchent-ils plus souvent debout sur leurs pattes arrières », avance Bryan Sykes.
Bryan Sykes n’a pas encore publié le résultat de ses recherches, mais les a soumises à ses pairs pour qu’ils les critiquent. Ce dimanche 20 octobre, il en présentera les grandes lignes à la télévision britannique (sur Channel 4).
Pour Tom Gibert, professeur de paléogénomique près le Muséum d’Histoire Naturelle du Danemark, estime que les travaux de Bryan Sykes apportent une « explication raisonnable » aux rencontres avec des yétis. « C’est beaucoup plus facile à croire que s’il avait découvert quelque chose d’autre. S’il avait annoncé qu’il avait découvert une nouvelle espèce de primate, j’aurais demandé à voir les données. »
Mais la découverte de Bryan Sykes a peu de chances de mettre un terme au mythe de l’abominable homme des neiges, fût-il un ours.
Le yéti, alias l’abominable homme des neiges, est avec ses cousins sasquatch, bigfoot et almasty, au cœur d’un grand nombre de récits et de légendes. Le milieu scientifique s’est toujours montré circonspect à leur égard, mais nombre de témoignages, de relevés d’empreintes, de photos floues et de vidéos inexpliquées ont entretenu la légende.
Sur ces vidéos en particulier, on voit que le mouvement des bras de ces créatures n’a rien à voir avec celui d’un ours, qui ne sert jamais de ses pattes avant comme de balanciers quand il marche contrairement aux primates.
David Fryer, professeur de biologie anthropologique de l’Université du Kansas, explique : « Je ne crois pas que cette analyse rassure les tenants du yéti. Aucune donnée scientifique ne pourra jamais ébranler leur croyance. Si l’unique motivation de Sykes pour faire cette analyse est de récuser toutes les inepties au sujet du yéti, alors souhaitons-lui bonne chance. »
Mais Bryan Sykes dit qu’il n’a cherché qu’à « injecter un peu de science dans ce terrain plutôt marécageux. »
La prochaine chose à faire est sûrement d’en retrouver un, vivant (je parle du yéti, pas de ses adorateurs). Il restera ensuite à expliquer comment quelqu’un a pu confondre deux dépouilles d’ours avec des hominidés, d’où viennent les sasquatch et autres bigfoot d’Amérique du Nord (ils ne sont sûrement pas venus à pied de l’Himalaya).
Le sujet et le mythe ne sont pas encore morts.
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Le yéti et ses cousins