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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 13:09

Pyongyang_supporters.jpg

 

En ce moment, dans la tiédeur de la nuit de juin, l'obscurité de Pyongyang brille d'inhabituels halos de lumière. Chaque soir, des foules d'hommes, parmi lesquels de nombreux conscrits en uniforme, s'agglutinent devant des écrans géants installés à certains points névralgiques de la capitale nord-coréenne.
 
Cette année, les habitants du pays le plus fermé de la planète ont eux aussi le droit de s'abreuver d’images de la Coupe du Monde de football. Pour la première fois, les principaux matches en  sont retransmis par la télévision d'État, bien que l'équipe nationale ne soit pas qualifiée – ou peut-être grâce au fait qu’on ne risque pas de la voir perdre. Cette largesse inconsidérée est accordée par le leader suprême Kim Jong-un, qui a fait du sport un but politique donc une cause nationale.
 
La télévision diffuse cependant les grands matches avec au moins 24 heures de décalage. Et les matches ne sont pas complets : il s'agit de résumés d'environ cinquante minutes des plus belles actions. Il ne faudrait tout de même pas que les habitants de Pyongyang voient à quoi ressemble la nuit dans les rues de Rio de Janeiro. Ni que la compagnie nationale d’électricité soit obligée de fournir du courant pendant plusieurs heures d’affilée sans coupure.
 
Dans un coin de l'écran, un petit logo est brouillé. Il s'agit de celui de la chaîne sud-coréenne d'où proviennent les images. La mondialisation a ses limites.
 




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