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Dans le comté de Santa Cruz en Californie, un surfeur a été attaqué par un requin le samedi 13 septembre 2014 en fin d’après-midi. Il s’en est tiré sans mal, probablement parce que le squale n’a pas aimé le goût de sa planche.
Beau Browning n’était qu’à une cinquantaine de mètres de la plage de Manresa, vers 18h45, quand un requin grand-blanc de 4,50m l’a éjecté de sa planche.
Il raconte : « Je venais de prendre ma deuxième vague. Je venais juste d’y entrer quand, tout à coup, j’ai été propulsé à trois ou quatre mètres en l’air. J’ai regardé vers le bas et j’ai vu un requin. Il avait mordu la planche et voulait l’entraîner vers le fond. »
Quand il est retombé à l’eau, il était toujours attaché par la cheville à sa planche. En tirant celle-ci vers le bas, le requin l’a entraîné pendant quelques secondes sous l’eau. Mais bien vite le requin a lâché la planche, décidément fort éloignée en goût du poisson qu’il espérait dévorer, et il s’est éloigné. Beau a alors pu défaire la lanière, se dégager, revenir à la surface et regagner la plage à la nage.
Beau n’a pas été blessé, mais sa planche est foutue. Il en manque un morceau et elle est pratiquement cassée en deux.
Conscient de la place de l’homme dans la chaîne alimentaire naturelle, il ne nourrit (si l’on ose dire) aucun ressentiment envers les squales, qui « ne font que faire ce pour quoi ils sont conçus » selon ses dires.
Le Museum d’Histoire Naturelle de Floride s’est empressé de rappeler qu’il n’y a eu que 10 attaques de requin dans le comté de Monterrey depuis 1926, dont deux mortelles, et 7 dans le comté de Santa Cruz, dont aucune n’a été mortelle. C’est bien connu : les requins de ces deux comtés n’en sortent jamais et sont plus gentils que les autres. Surtout les grands-blancs qui traversent régulièrement l’océan : ils ne sont méchants que quand ils sont ailleurs.
L’attaque de samedi n’a pas dissuadé les surfeurs de pratiquer leur activité sur la plage de Manresa. L’un d’eux, Mahmoud Alnahlawi, explique : « On sait qu’ils sont tout le temps là. Ça fait un peu peur quand il y a une attaque. Mais je m’efforce de ne pas y penser, de retourner à l’eau et de prendre du plaisir. »
Du moment qu’on en veut pas aux requins quand ils mangent quelqu’un, ou qu’on est persuadé que ça n’arrivera qu’aux autres, tout le monde est bien content.
