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La partie avant du Chon An remonte à la surface
Le 26 avril 2010, la Corée du Sud a procédé au renflouement de la partie avant de l'épave de la corvette Chon An, coulée mystérieusement le 26 mars 2010.
Après une première enquête préliminaire, une équipe d'experts civils et militaires a déclaré le 2 mai 2010 à Séoul que le naufrage avait "probablement" été causé "par une explosion externe sans contact" ou par une "explosion externe rapprochée".
Les enquêteurs ont écarté la thèse d'une explosion interne à la corvette (soute à munitions par exemple), d'un échouage accidentel sur un récif ou d'une fracture de fatigue de la coque. Yoon Duk Yong, co-président de l'équipe d'enquête, l'a confirmé lors d'un point presse télévisé depuis le ministère de la Défense de la Corée du Sud à Séoul.
La fracture de la coque est nette, et ne présente ni trace d'explosion ni trou comparable à celui qu'aurait causé une torpille à détonateur de contact. Les enquêteurs estiment possible que la coque ait été brisée en deux par une forte explosion sous la corvette, a expliqué M. Yoon.
Il reste qu'une telle explosion de mine ou de torpille sous la coque n'explique pas du tout l'enfoncement du pont évident sur la partie arrière de la corvette, comme nous l'expliquions dans notre article précédent. Cet enfoncement montre qu'une forte surpression a agi au-dessus du navire pour déformer les tôles.
En attendant les résultats d'une enquête plus poussée et de simulations sur ordinateur, les relations entre les deux Corées se tendent une fois de plus.
