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4 septembre 2011
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Le 29 août 2011, Edna Molewa, ministre de l’Environnement d’Afrique du Sud, a consacré une conférence de presse au massacre en cours des rhinocéros.
À cette date, 279 rhinocéros avaient déjà été illégalement abattus depuis le début de l’année 2011 rien qu'en Afrique du Sud. Le massacre ne cesse de prendre de l’ampleur : en 2007, 13 animaux avaient été abattus, puis ce nombre a crû année après année pour atteindre 333 en 2010. En 2011, s’il continue à ce rythme, le nombre de rhinocéros tués pourrait dépasser les 370.
Il ne s’agit là que des abattages illégaux : car il existe aussi une chasse légale. La population de rhinocéros blancs d’Afrique du Sud est d’environ 18 800 têtes. En 2011, il y a 130 chasseurs qui disposent d’un permis de tuer un rhinocéros par an, et pas plus. En 2009, cette activité avait rapporté environ 49 millions de Rands, soit 4,8 millions d'Euros. Mais les fraudes sont apparemment nombreuses, soit par sur-chasse soit par braconnage.
Jusqu'à présent, le pays a surtout compté sur la répression pour tenter de ralentir l'hécatombe. Depuis avril 2011, l'armée a même été déployée pour patrouiller dans le célèbre parc Krüger, le long de la frontière avec le Mozambique. En quelques mois, 15 braconniers ont été tués, 9 blessés et 64 arrêtés au cours d'accrochages avec l'armée.
Malgré cela, le braconnage continue à croître, attisé par l’explosion de la demande. Si rien n’est fait pour enrayer cette dérive, la population sauvage de rhinocéros commencera à être menacée vers 2013. « La chasse illégale et les abus dans le système des permis sont probablement les principales menaces sur la survie des rhinos à l'état sauvage dans un proche avenir », a expliqué Edna Molowa.
La ministre étudie plusieurs autres solutions pour enrayer le massacre.
La première consisterait à instaurer un moratoire sur la chasse légale. Cela aurait le mérite de simplifier le contrôle des exportations : toute sortie de corne de rhinocéros serait la preuve d’une activité criminelle. Ce moratoire serait la mesure la plus efficace, selon Mme Molewa.
Mais d’autres solutions sont à l’étude, dont une qui consisterait à décorner préventivement les rhinocéros. Une étude sur l'impact d'un décornement a été lancée dont les conclusions seront connues dans les trois prochains mois.
Le massacre des rhinocéros sert à alimenter le marché de la médecine traditionnelle asiatique, qui prête à la corne de rhinocéros des vertus variées. Selon une estimation de l'ONU, le kilogramme de corne de rhinocéros se vend actuellement autour de 50 000 Euros.
Pourtant, la corne de rhinocéros est faite de kératine, qui est la même matière que celle des ongles et des griffes des mammifères, dont l’homme. Elle n’a strictement aucune propriété thérapeutique connue.
À cette date, 279 rhinocéros avaient déjà été illégalement abattus depuis le début de l’année 2011 rien qu'en Afrique du Sud. Le massacre ne cesse de prendre de l’ampleur : en 2007, 13 animaux avaient été abattus, puis ce nombre a crû année après année pour atteindre 333 en 2010. En 2011, s’il continue à ce rythme, le nombre de rhinocéros tués pourrait dépasser les 370.
Il ne s’agit là que des abattages illégaux : car il existe aussi une chasse légale. La population de rhinocéros blancs d’Afrique du Sud est d’environ 18 800 têtes. En 2011, il y a 130 chasseurs qui disposent d’un permis de tuer un rhinocéros par an, et pas plus. En 2009, cette activité avait rapporté environ 49 millions de Rands, soit 4,8 millions d'Euros. Mais les fraudes sont apparemment nombreuses, soit par sur-chasse soit par braconnage.
Jusqu'à présent, le pays a surtout compté sur la répression pour tenter de ralentir l'hécatombe. Depuis avril 2011, l'armée a même été déployée pour patrouiller dans le célèbre parc Krüger, le long de la frontière avec le Mozambique. En quelques mois, 15 braconniers ont été tués, 9 blessés et 64 arrêtés au cours d'accrochages avec l'armée.
Malgré cela, le braconnage continue à croître, attisé par l’explosion de la demande. Si rien n’est fait pour enrayer cette dérive, la population sauvage de rhinocéros commencera à être menacée vers 2013. « La chasse illégale et les abus dans le système des permis sont probablement les principales menaces sur la survie des rhinos à l'état sauvage dans un proche avenir », a expliqué Edna Molowa.
La ministre étudie plusieurs autres solutions pour enrayer le massacre.
La première consisterait à instaurer un moratoire sur la chasse légale. Cela aurait le mérite de simplifier le contrôle des exportations : toute sortie de corne de rhinocéros serait la preuve d’une activité criminelle. Ce moratoire serait la mesure la plus efficace, selon Mme Molewa.
Mais d’autres solutions sont à l’étude, dont une qui consisterait à décorner préventivement les rhinocéros. Une étude sur l'impact d'un décornement a été lancée dont les conclusions seront connues dans les trois prochains mois.
Le massacre des rhinocéros sert à alimenter le marché de la médecine traditionnelle asiatique, qui prête à la corne de rhinocéros des vertus variées. Selon une estimation de l'ONU, le kilogramme de corne de rhinocéros se vend actuellement autour de 50 000 Euros.
Pourtant, la corne de rhinocéros est faite de kératine, qui est la même matière que celle des ongles et des griffes des mammifères, dont l’homme. Elle n’a strictement aucune propriété thérapeutique connue.
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