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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 05:31

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L’Extrême-Orient russe connaît une nette recrudescence de rencontres entre des hommes et des ours. Les bêtes rentrent de plus en plus souvent en ville : dans la région de Primorié, dont la capitale est Vladivostok, le nombre de rencontres en zone urbaine a été multiplié par cinq par rapport à l’an dernier.
 
« De nombreux ours viennent actuellement à Primorié depuis des régions limitrophes touchées par les inondations où ils ne trouvent plus de nourriture », explique Alexei Sourovy, responsable régional de la protection des animaux. Mais ce n’est apparemment pas la seule cause de cette recrudescence d’attaques.
 
« Cette année, nous avons mené sept enquêtes liées à des attaques d’ours », poursuit-il. « Bilan : une femme est morte après avoir reçu violent coup de patte. ». Le plus surprenant, c’est que sur quatre ours tués en septembre, trois d’entre eux étaient des ours apprivoisés. Sur ces trois animaux, qui ont subi une analyse, on a trouvé des signes évidents de domestication : un muscle cardiaque sous-développé, des griffes usées, des coussinets intacts, et des dents cassantes.
 
« Ces animaux ont été relâchés dans la forêt sans avoir eu de réadaptation au milieu sauvage », explique Alexei Sourovy. Selon lui, leurs anciens propriétaires détenaient les ours illégalement et les ont ainsi relâchés pour éviter de payer une contravention.
 
La « rencontre » entre un ours et un humain ayant reçu le plus large écho a eu lieu le 1er septembre dernier à Nakhodka, une ville portuaire dans l’Extrême-Orient. Un policier a abattu un ourson qui se promenait dans la ville sans agressivité aucune. Cet incident a provoqué une vague d’indignation, la population considérant que la police avait mal géré la situation.
 
Suite à cet épisode, les déclarations de personnes ayant aperçu un ours se sont multipliées. Ainsi, un peu moins d’une semaine auparavant, à Arseniev en Primorié, un ours qui errait sur le territoire de l’usine d’aviation « Progress » a été abattu. Juste avant, il avait été aperçu ravageant une ruche pour en manger le miel. Quelques jours plus tôt, un autre ours a été tué à Oussourisk. Encore avant, dans le village de Tchougouevka, une femme est morte attaquée par un ours qui a été abattu plus tard. Un autre animal s’en est pris à une femme dans le village de Samarka pour ensuite s’enfuir dans la forêt.
 
Les signalements de la présence d’ours ne proviennent pas seulement de Primorié. Ainsi, lundi 16 septembre, les autorités de la ville de Kedrovy, dans la région de Tomsk, ont promis une récompense de cinq mille roubles à qui attraperait l’ours ayant saccagé des maisons dans un village. « L’animal casse les fenêtres, les portes et une fois avoir pénétré à l’intérieur, il détruit tous les meubles », rapporte une victime. Plus tôt dans la même région de Tomsk, les autorités ont dû abattre un ours qui empêchait les gens d’entrer dans un cimetière. « L’animal a dû y venir une fois, manger de la nourriture que les gens avaient laissé sur les tombes et décidé d’y rester. Il a dû tout simplement apprécier l’endroit », témoigne un représentant du département régional des ressources naturelles. Il signale également que la population d’ours bruns dans les forêts de la région de Tomsk a augmenté de près de 9% en un an.
 
Dans la région de Primorié, on recense environ 2,5 millions d’ours noirs d’Asie, 2,1 millions d’ours bruns et un peu moins de 2 millions d’êtres humains.

 


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