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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 01:05

helico furtif
 

L’hélicoptère qui s’est écrasé lors du raid contre la résidence d’Ousama Ben Laden n’était pas d’un modèle standard. L’épave, filmée et photographiée par la presse pakistanaise, en atteste. 
 
Il s’agit d’une version « furtive » du UH-60 Black Hawk équipée de déviateurs de jets sur les tuyères pour en réduire la signature infra-rouge, d’une carlingue et d’une poutre de queue modifiées pour en limiter la surface équivalente radar (les angles saillants de la structure réfléchissant les ondes dans d’autres directions que celle de l’antenne adverse), et de rotors à pales irrégulièrement espacées en réduire les battements sonores créés par l’interférence aérodynamique entre les rotors et la structure. Il est peint en couleurs « basse visibilité » à faible contraste (y compris dans ses marques de nationalité et son immatriculation) de manière à éviter d’accrocher les caméras de poursuite à suivi de contraste. Il est en outre probable que leur peinture soit spécialement étudiée pour amortir les ondes radars, comme cela se fait sur les avions furtifs.
 
Toutes ces techniques sont bien connues et déjà utilisées sur d’autres hélicoptères : ainsi le NH-90 d’Eurocopter a une structure hexagonale (vue en coupe), les fenestrons des hélicoptères légers de la même firme ont des pales irrégulièrement espacées, et la plupart des hélicoptères militaires disposent de déviateurs de jets ou bien recrachent les gaz chauds de leurs turbines vers le haut, en direction du rotor principal dont le souffle les dilue.
 
Toutes ces techniques sont connues mais on ignorait que les armées américaines disposaient d’une version furtive de leur UH-60. Les voisins de Ben Laden ont apporté la preuve de l'efficacité de ces techniques : ils n’ont entendu l'hélicoptère que lorsqu’il a été au-dessus de leurs maisons, c’est-à-dire beaucoup plus tard qu’un hélicoptère normal qu’on entend à des centaines de mètres de distance, voire à des kilomètres dans certaines conditions de bruit ambiant.
 
Selon le vice-amiral William McRaven, chef du corps d’élite des Navy Seals, l’hélicoptère s’est écrasé parce que l’air de la région d’Abbotabad, plus chaud que prévu, lui a fait perdre sa portance en phase terminale de descente.
 
La carcasse de l’hélicoptère a pris feu, ce qui a détruit une bonne part des secrets technologiques de l’appareil, mais la poutre de queue et son rotor anti-couple ont échappé aux flammes et ont été abondamment montrés par les médias pakistanais.
 
La crainte des Américains était que les Pakistanais ne laissent la Chine (qui entretient des liens militaires étroits avec le Pakistan) accéder à l’épave et à ses secrets. Il est de notoriété publique que la Chine déploie d’énormes efforts pour rattraper son retard en matière de technologies furtives.
 
Le sénateur John Kerry, en mission à Islamabad pour rencontrer des membres du gouvernement pakistanais, a obtenu l’assurance de celui-ci que l’épave serait rendue aux Américains.
 
La Maison Blanche a déclaré qu’elle ne fera aucun commentaire sur les photos de l'épave de l'hélicoptère. En revanche, constatant qu’un membre du commando avait dû s’allonger à côté du cadavre d’Oussama Ben Laden pour en estimer la taille, le président Barack Obama a révélé le prix de l’engin : « On vient de perdre un hélicoptère à soixante millions de dollars, on aurait pu se payer un mètre à ruban ! »
 


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