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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 03:54

Mabini_reef.jpg

 

En Mer de Chine méridionale, Pékin poursuit sa politique d’annexion et de militarisation de l’archipel des Spratley, en violation du droit international de la mer.
 
On savait déjà que les Chinois étaient en train de construire une île artificielle sur le récif de Mabini (autrement appelé South Johnson Reef ou récif sud de Johnson) pour en faire une base militaire avancée. Mais elle ne s’arrêtera pas là : des travaux ont également commencé sur trois autres îlots du groupe des îles Kalayaan, une partie des Spratley revendiquée par les Philippines.
 
Il s’agit du récif de Burgos (récif de Gaven), du récif de Kennan (Chigua) et de celui de Calderon (Cuarteron).
 
Récif de Burgos
 
En mai 2014, une petite structure a été aperçue pour la première fois sur le récif sur de Burgos. Un mois plus tard, toute la zone a été investie par plusieurs navires et barges et la Chine a commencé à construire une île artificielle à la limite du banc de récifs – là où ses navires pouvaient décharger leur cargaison sans risquer de s’échouer.
 
En juillet, cette île artificielle est devenue réalité : un brise-lame en béton protège un vaste remblai émergeant en forme de triangle. Les travaux continuent : les Chinois ont acheminé de quoi prolonger le brise-lames, ainsi qu’une drague et un convoyeur pour prélever du sable au fond de la mer et le déposer derrière le futur brise-lames.
 
Récif de Kennan
 
Sur le récif de Kennan, les Chinois y sont allés plus prudemment. Il fait dire que ce récif, situé entre l’îlot Sin Cowe et le récif Est de Sin Cowe, tous deux occupés par l’armée vietnamienne, est potentiellement un lieu d’accrochage militaire. Ils ont commencé par revendiquer une petite partie du récif, située à sa périphérie : le récif de Kennan.
 
Mais en avril 2014, les Vietnamiens les ont surpris en train de draguer un chenal d’accès vers le récif de Kennan, et de réemployer le sable, les rocs et les coraux ainsi arrachés au fond pour en faire un îlot artificiel.
 
Trois mois plus tard, l’îlot a pris la forme d’un vaste L et plusieurs constructions y sont apparues, dont une piste pour hélicoptères. Divers engins de terrassement tels que bulldozers, scrapers et pelles mécaniques y avaient été acheminés, prouvant que la Chine entend poursuivre les travaux – à un peu plus de 6km d’un poste militaire vietnamien. Plusieurs navires de transport chinois ont également été vus à proximité de l’îlot artificiel de Kennan. Le 29 juin, une reconnaissance aérienne a relevé une recrudescence d’activité chinoise : d’autres équipements de construction étaient arrivés et des conteneurs maritimes avaient été déposés sur l’île pour servir de logement aux ouvriers.
 
Récif de Calderon
 
En mai 2014, un avion de patrouille philippin a repéré plusieurs navires chinois autour du récif de Calderon, situé au sud du groupe de Kalayaan, près de la zone revendiquée par la Malaisie mais à l’intérieur de la Zone Économique Exclusive des Philippines.
 
Et le 29 juillet, une nouvelle reconnaissance aérienne a montré que les Chinois étaient là aussi en train de construire une île artificielle, avec un petit port à demi fermé déjà visible.
 
Récif de Mabini
 
Sur le récif de Mabini (photo), sur lequel la Chine a ouvertement et publiquement proclamé sa souveraineté, contrairement aux trois autres mais toujours en violation du droit international, le remblaiement de l’île artificielle semble aujourd’hui achevé. Les Chinois se sont attelés à la construction de bâtiments et d’infrastructures. Un immeuble bleu a fait son apparition, avec une pelouse et des palmiers plantés devant.
 
D’importants équipements de construction et des piles de matériaux ont également été vus sur l’île, prouvant que d’autres installations vont bientôt pousser sur le remblai. Une navire-grue est en train de construire une jetée pour faciliter le débarquement des matériaux et des engins.
 
Et pendant ce temps, l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est s’efforce de rédiger un « code de conduite » qu’elle entend soumettre à la Chine pour approbation et ainsi éviter toute escalade dans la zone. À Pékin, on doit bien en rire. Ou du moins, on n’en a cure : la Chine est en train de militariser une zone jusqu’alors pratiquement inhabitée, rendant très difficile tout retour par la voie diplomatique à la situation normale, régie par le droit international.
 


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