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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 19:27

Quist Johansen otages
La capture de la famille Quist Johansen par les pirates somaliens en février dernier aurait pu être évitée si les navigateurs avaient écouté les conseils avisés qui leur avaient été donnés.

Un interview donné à l’agence de presse danoise Ritzau jette un éclairage cru sur les conditions dans lesquelles la famille Quist Johansen a été capturée par les pirates. Selon le navigateur René Tiemessen, cette tragédie aurait facilement pu être évitée.
 
Voici un peu plus de deux mois, le 24 février très exactement, la famille danoise Quist Johansen a été enlevée par les pirates somaliens alors qu’elle traversait l’Océan Indien à la voile. L’affaire a fait grand bruit : la famille compte le père de famille, Jan Quist, la mère, Marie Birgit Johansen, leur fille Naja (13 ans) et ses deux frères Hjalte (15 ans, à droite sur la photo) et Rune (17 ans, à gauche). Deux membres d’équipage ont également été capturés. Tous étaient en train de faire le tour du monde à la voile.
 
Depuis, un journaliste a pu leur rendre visite en Somalie et a décrit les conditions dans lesquelles ils sont détenus. Info ou blague de mauvais goût, il avait même circulé sur le net le 1er avril que le chef des pirates acceptait de laisser partir tout le monde sans rançon à condition que la fille de la famille, Naja, l’épouse…
 
Tout cela aurait pu être évité.
 
Avant de traverser l’Océan Indien et de se faire capturer, les Quist Johansen ont assisté à une réunion de travail au mois de janvier dans la ville de Galle située au sud de l’île de Sri Lanka. Il leur a été conseillé de ne pas suivre leur plan de route parce que les eaux qu’ils comptaient emprunter étaient dangereuses.
 
Le navigateur néerlandais René Tiemessen avait organisé la réunion. À cette époque, il participait à une course à la voile entre la Thaïlande et la Turquie, avec sa femme Edith et leur fille de deux ans. Il avait lui-même organisé cette course à la voile, qui s’était trouvée coincée plusieurs semaines à Galle à cause de la recrudescence de la piraterie en Océan Indien. Aux 30 navires de sa course s’étaient joints ceux de plusieurs autres navigateurs (dont les Quist Johansen) qui s’étaient retrouvés dans la même situation. L’objet de la réunion était de voir s’il était possible d’organiser un convoi de yachts à travers l’Océan Indien sous la protection des forces navales de l’OTAN – une demande d’abord rejetée au début février par manque de moyens et parce que les priorités des marines de guerre étaient à la protection du trafic marchand, pas à celle des plaisanciers et des régatiers.
 
Lors de cette réunion, les Quist Johansen ont rejeté les conseils de prudence des autres navigateurs. Ils ont également rejeté la proposition de René Tiemessen de se joindre au convoi qu’il projetait d’organiser. Ils ont donc quitté Galle pour les Maldives le 31 janvier, et de là sont repartis pour piquer directement vers la Corne de l’Afrique, une traversée qui les a jetés entre les pattes des pirates.
 
Le 23 avril dernier, René Tiemessen a commenté cette décision à l’agence de presse danoise Ritzau en ces termes : « Je regrette beaucoup cette décision, surtout à cause des enfants. Tout ce que je peux espérer est qu’ils puissent rentrer chez eux sains et saufs. Nous avions tous que cette traversée n’aurait pas dû avoir lieu, surtout avec des enfants à bord. »
 
Plus prudents, les autres yachtmen du groupe ont patiemment attendu que le convoi puisse enfin être organisé, et ils ont emprunté une autre route, plus longue puisqu’elle leur a fait longer toute la côte de la péninsule arabique en vue de terre, mais plus sûre. Ils sont tous arrivés en Mer Rouge sans encombre au début avril.
 
Liens vers nos précedents articles sur cette affaire :

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