Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le livre d'heures de Dom Bosco
  • : Commentaires au hasard des actualités, par un père et ses jeunes fils qui vont chercher l'info au lieu d'absorber passivement celle qu'on leur sert.
  • Contact

Recherche

Archives

3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 07:21

pirates_Fort_Victoria_.jpg
 

Le lundi 28 novembre 2011, la marine britannique a arrêté sept pirates dans l'Océan Indien après une poursuite en hélicoptère, a annoncé jeudi le ministère britannique de la Défense.
 
Le FORT VICTORIA est un navire de ravitaillement de la marine britannique. Il embarque deux hélicoptères et dispose de logements pour une équipe de protection étoffée, ce qui le rend intéressant pour des missions de lutte contre la piraterie, en plus de ses fonctions de ravitailleur. Jeudi dernier, il patrouillait à 350 milles marins de la Somalie et 420 des Seychelles lorsqu'il a été informé d'une attaque de pirates contre un chalutier espagnol dans son voisinage.
 
Un hélicoptère Lynx a immédiatement été envoyé. Arrivé sur zone, il a observé deux bateaux suspects : une baleinière et un skiff rapide. Ce dernier a essayé de prendre la fuite à 25nd (45km/h) mais l’hélicoptère l’a pris en chasse et un tireur d’élite à bord de l’hélicoptère l’a obligé à stopper en effectuant des tirs de semonce sur son avant.
 
Le FORT VICTORIA est arrivé sur zone peu après. Il a mis à l’eau une embarcation rapide avec une équipe de prise des Royal Marines qui est allée se saisir des deux pirates du skiff puis des cinq de la baleinière. Les hommes ont ainsi été ramenés à bord du ravitailleur.
 
Personne n’a été blessé lors de l’intervention, ni d’un côté ni de l’autre. Les pirates ont été débarqués aux Seychelles qui ont accepté de les prendre en charge en attendant de les juger.
 
Le site d’information Somalia Report explique que la baleinière n’était pas le navire-mère du skiff. Celui-ci était un boutre yéménite qui sert de base à vingt pirates commandés par Habiib Mahdi (un chef pirate bien connu de la région de Bari) du clan des Ali Saleebaan (une ramification des Majeerteen). La semaine dernière, ce groupe s’est déjà emparé d’un navire de pêche iranien. Lundi, il avait perdu le contact radio avec un de ses deux skiffs à cause de la distance et n’a donc été prévenu de la capture de ses hommes que par la presse britannique deux jours plus tard. La baleinière, chargée de fûts d’essence, était également partie du boutre yéménite.
 
Indépendamment de cette affaire, deux autres groupes de pirates sont rentrés bredouilles en Somalie. L’un d’eux, commandé par Murqaan qui est un chef pirate bien connu du clan des Gada Biirsay, est rentré dans la région de Bari de la province du Puntland sans avoir rien pris. Il explique que les marines militaires ont déjoué toutes ses attaques sur des navires de commerce. Attaqué à plusieurs reprises, son groupe a perdu un homme du clan des Shiikaal et Murqaan lui-même a été blessé à la main.
 
Un autre groupe est rentré bredouille à Bargaal. Ses hommes venaient de passer quinze jours en mer au terme desquels ils sont rentrés parce qu’ils étaient à court de carburant. Ils sont actuellement à la recherche d’un « investisseur » qui voudrait bien leur avancer l’argent nécessaire à une prochaine mission.
 
Du désengagement des investisseurs somaliens ou de l’action des marines militaires, on ne sait pas ce qui pénalise le plus la piraterie somalienne. Il reste que, tant qu’il y aura des Somaliens qui financent les pirates en espérant se rembourser sur les rançons arrachées aux propriétaires des navires capturés, la piraterie somalienne a de beaux jours devant elle. 


Partager cet article
Repost0

commentaires