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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 10:41

Boirargues.jpg
 

Sur un chantier autoroutier près de Montpellier, des archéologues ont trouvé une sépulture collective datant du Néolithique.

 

Yaramila Tchérémissinoff, responsable scientifique de l’Institut de recherche archéologique préventive (INRAP), s’émeut : « Dans la vie d’un archéologue, ces découvertes n’arrivent qu’une seule fois ! ». Sous ses pieds, une maison des morts du Néolithique final a été mise à jour, près de Boirargues (à la sortie sud-est de Montpellier en direction de Pérols) dans le cadre de fouilles préventives préalables au début des travaux du doublement de l’autoroute A9.
 
Jamais de tels vestiges n’ont été découverts en Languedoc oriental. « D'habitude, on ne retrouve pas les défunts lors des fouilles. Souvent, ils ont disparu en même temps que les tombes ont été pillées, au XIXsiècle, par des malfrats avides d'antiquités qui ont dérobé des bijoux », reprend-t-elle. « Mais là, les squelettes, disloqués, sont bien présents. »
 
La sépulture collective, d’une profondeur conservée de 1,70 m (pour environ 3 m à l’origine) recèlerait les restes d'une centaine de corps humains, soit six familles élargies, qui auraient vécu entre 3000 et 2700 avant notre ère. À quelques mètres de là, les archéologues ont détecté la présence d’un village du Néolithique. « En enterrant les défunts ensemble, ils voulaient donner l’image d’un groupe soudé. C’est une sorte de mise en scène de la société, une et indivisible, note Yaramila Tchérémissinoff. Ces sépultures existent toujours aujourd’hui, comme à Madagascar, notamment. »
 
Malgré son caractère exceptionnel, la découverte ne retardera pas les travaux du doublement de l’A9, ni ceux du contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier, qui jouxte la zone. « Nous allons prélever les os, et tenter de les reconstituer », reprend la scientifique. « Grâce à des études ADN, nous allons pouvoir en savoir plus sur ces gens », se réjouit Jean-Yves Breuil, coordinateur des fouilles.
 
Bien avant la fondation de la ville de Montpellier, la région, avec ses collines dominant la zone lagunaire et marécageuse de la côte, était habitée.

 


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