Le vendredi 29 novembre 2013 au soir, une centaine de personnes, cent vingt selon la BBC, se trouvaient à l’intérieur du pub The Clutha pour fêter en musique la Saint Andrew, fête nationale écossaise.
 
Le pub est situé sur le quai de la rivière Clyde, pas très loin de la gare centrale de Glasgow, en bas de Stockwell Street.
 
À 22h25, un hélicoptère de la police avec deux officiers de police et un pilote civil s’est écrasé sur le toit du pub, pour une raison encore inconnue. Des témoins ont dit l’avoir vu tomber comme une pierre.
 
Une quinzaine de véhicules de pompiers, des ambulances et une unité d’opérations spéciales ont été dépêchés sur place. Les clients du pub et les secours ont formé une véritable chaîne humaine pour sortir rapidement tous les gens.
 
Il resterait encore des clients coincés dans les décombres du toit de l’établissement, qui s’est en partie effondré. Le bilan de l’accident n’est pas encore connu, mais on parle de plusieurs blessés graves et on craint qu’il y ait des morts – on ne le saura que quand tout le pub aura été inspecté, vu qu’aucune liste des clients n’avait évidemment été établie.
 
L’hélicoptère, un EC135 T2 immatriculé SP99, était basé à trois kilomètres à l’ouest du lieu où il s’est écrasé, sur le bord de la rivière Clyde. Les habitants avaient l’habitude de le voir voler au-dessus de la ville, par exemple les soirs de match.

Le crash d’un hélicoptère Super-Puma AS332 L2 aux îles Shetland, le 23 août dernier, n’est pas dû à une défaillance technique mais à une erreur d’appréciation de ses pilotes.
 
À ce jour, l’enquête de l’Air Accidents Investigation Branch (AAIB) britannique n’a mis en évidence aucune défaillance et aucun problème technique du Super-Puma accidenté, mais bien un enchaînement d’actions et d’interprétations de la part des deux pilotes qui ont entraîné le crash.
 
En approche avant de se poser à Sumburgh, le Super-Puma est passé à 2,3 Nautiques de son point de posé avec une vitesse de 80 nœuds. Voyant cela, le pilote a débranché le pilote automatique et a augmenté le pas collectif (c’est-à-dire l’incidence des pales du rotor principal) pour maintenir la vitesse. Mais ni lui ni son copilote n’ont remarqué que la vitesse de l’appareil continuait à diminuer, alors que l’appareil descendait.
 
Peu de temps après, une alarme audio automatique a demandé au pilote de vérifier l’altitude, alarme acquittée par le pilote (c’est-à-dire qu’il a appuyé sur un bouton pour éviter que l’alarme se répète, ce qui implique qu’il avait compris le message). Puis le copilote a prévenu le pilote commandant de bord qu’il y avait un problème avec la vitesse.
 
À ce moment, la vitesse n’était plus que de 35 nœuds et continuait à baisser.
 
Arrivé à 100 pieds d’altitude (30m), une seconde alarme s’est déclenchée, attirant l’attention du pilote sur l’altitude et donnant la valeur de 100 pieds.
 
Le rapport de l’AAIB précise que, à ce moment, le pilote a vu se rapprocher la surface de la mer. Il a essayé de réagir en cabrant l’appareil et en remettant les gaz, mais les turbulences combinées du rotor principal, de l’attitude cabrée de l’hélicoptère, de sa faible vitesse horizontale et de sa forte vitesse de descente ont retardé l’effet de ces actions – c’est une caractéristique connue des hélicoptères sous le nom de tourbillon annulaire (vortex ring en anglais). Comprenant qu’il ne pouvait éviter l’amerrissage intempestif, le copilote a armé en urgence les équipements de flottabilité de secours.
 
L’appareil a heurté l’eau peu après. L’accident a fait quatre morts, après que l’hélicoptère (qui s’est maintenu à flot quelque temps) a coulé.
 
Les enquêteurs de l’AAIB ont également noté que les secours de l’aéroport de Sumburgh ont été longs à intervenir après le crash : la mer était mauvaise, les courants de marée forts, la vedette de sauvetage n’a pas pu être lancée depuis son plan incliné, et les secours ne sont arrivés sur les lieux du crash qu’une heure après.
 
L’exploitant de l’appareil, la société CHC Scotia, a annoncé une remise à plat de ses procédures de pilotage, notamment en matière de procédures d’urgence et d’utilisation des automatismes.

L'accident du 23 août avait été l'occasion d'une campagne de presse contre l'hélicoptère, accusé de tous les maux alors qu'il est l'un des plus sûrs du monde dans sa catégorie.