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Au sommet du G-20 à Brisbane, le samedi 15 novembre 2014, le Japon et la Chine ont convenu de reprendre les discussions à haut niveau entre leurs ministres des finances.
Ces discussions, initiées en 2006, avaient été suspendues en 2012 par la Chine dans le cadre de son offensive propagandiste au sujet des îles Senkaku.
Mais le ralentissement de l’économie chinoise a eu raison des postures idéologiques : le ministre chinois des Finances, Lou Jiwei, a convenu avec son homologue japonais Taro Aso que les discussions devaient reprendre. La première rencontre entre les deux ministres est déjà programmée… dans deux ans et sept mois.
En décembre 2011, quelques mois avant la rupture, ces discussions avaient autorisé la bourse tokyoïte à effectuer des transactions en Yuans, la monnaie chinoise. Mais cette autorisation n’est jamais passée dans les faits, du fait du raidissement de la position chinoise. Les premiers travaux des deux ministères vont consister à faire passer cet accord de 2011 dans les actes.
On ne sait pas comment le Quotidien du Peuple va faire avaler la pilule à ses lecteurs : l’économie chinoise ne peut pas se passer de sa consœur japonaise, et les excités du patriotisme chinois vont devoir mettre leurs rancœurs et leurs slogans antijaponais primaires en sourdine.
