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2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 16:45

NK soldats

 

Au petit matin du dimanche 7 septembre 2014, un agent des Forces d’Escorte a été tué dans le quartier Sadong de Pyongyang, en Corée du Nord.
 
Les auteurs du meurtre sont cinq soldats du 7e Bureau des Forces de Sécurité Intérieure, mus par l’appât du gain. Quand un quidam s’est présenté, ils l’ont assailli sans se demander qui il était, lui ont volé son argent puis ils l’ont tué.
 
Mauvaise pioche : les Forces de Sécurité sont une des nombreuses unités chargées d’assurer la protection du dictateur nord-coréen Kim Jong-eun, de tous les membres de la famille Kim et de quelques gros bonnets du régime.
 
Les Forces de Sécurité Intérieure relèvent du ministère de la Sécurité Populaire, officiellement chargé des missions de police mais également impliqué dans de très nombreuses activités telles que la construction immobilière.
 
Manifestement, les cinq soldats ne savaient pas à qui ils avaient affaire. Il faisait encore nuit au moment de l’attaque. Ils l’ont probablement agressé parce qu’il portait de beaux habits.
 
Grâce à leur relation très particulière avec le régime, les Forces d’Escorte bénéficient d’un régime de faveur. On pense qu’elles sont organisées en 12 brigades totalisant environ 60 000 hommes.
 
Le ministère de la Sécurité Populaire a lancé une vaste enquête interne pour essayer de retrouver les coupables dans ses rangs. D’abord, le ministère a tenté d’étouffer l’affaire et de mener son enquête dans le plus grand secret vis-à-vis de la population. Mais des soldats en permission en ont apparemment parlé pendant qu’ils étaient chez eux dans la région de Chuseok.
 
Le 7e Bureau des Forces de Sécurité Intérieure a beau exercer un rôle prépondérant dans certains programmes de construction étatiques, ses cinq soldats risquent gros. Ils risquent d’être purement et simplement exécutés ou d’être internés plusieurs années – voire à vie –dans un camp de rééducation par le travail.
 
À moins qu’ils aient dans leurs familles quelque cadre bien placé du Parti des Travailleurs de Corée, auquel cas ils s’en tireront avec un simple limogeage en guise de sanction statutaire. Cela leur permettra de rentrer chez eux et d’échapper à la condition peu enviable du conscrit nord-coréen.
 


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