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Pour la deuxième fois en quelques jours, trois patrouilleurs des garde-côtes chinois ont pénétré dans les eaux territoriales japonaises près des îles Senkaku le matin du samedi 29 novembre 2014.
Les trois patrouilleurs étaient les HAIJING 2102 (photo), 2151 et 2337. Ils ont été accueillis par un patrouilleur des garde-côtes japonais qui leur a rappelé le droit international puis qui les a suivis pendant leur incursion, qui a duré moins de deux heures.
Le régime chinois n’a apparemment pas digéré que, lors de sa rencontre avec Xi Jinping, le premier ministre japonais Shinzō Abe ait proposé de mettre en place une structure d’échange pour éviter que les incidents autour des Senkaku ne dégénèrent. Beijing aurait préféré que Tōkyō reconnaisse la légitimité de la revendication chinoise sur les îles Senkaku, ce que Shinzō Abe n’a pas fait.
Donc la Chine a repris ce qu’elle présente comme des patrouilles de souveraineté dans ces îles. Patrouilles aussi inutiles que futiles : l’intrusion de samedi était la vingt-neuvième de l’année 2014, et comme ces incursions sont très brèves, la présence chinoise dans les eaux des Senkaku ne représente même pas 1% du temps. Au point que ce sont les garde-côtes japonais qui portent assistance aux marins et aux navigateurs chinois en difficulté dans les parages…
Mais le Parti Communiste Chinois ne changera pas de tactique : ce serait reconnaître qu’il s’est trompé ou qu’il s’est engagé dans une impasse.
Cela fait trois ans que les Chinois ont commencé ces intrusions. À quoi ont-elles servi ? À rien, sinon à permettre à la télévision d’état chinoise de passer des images et des communiqués aux informations du soir.
