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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 05:01

Tiananmen_1989.jpg
 

Le 3 juin 1989, les forces anti-émeutes chinoises commençaient le nettoyage de la place Tienanmen, occupée depuis le 15 avril par des milliers de manifestants qui espéraient une démocratisation de la Chine et qui dénonçaient la corruption du régime.
 
Vingt-quatre ans après, on ne sait pas combien de gens sont morts lors de cette opération. Les chiffres varient de quelques centaines à plusieurs milliers, dans la capitale et d’autres grandes villes chinoises où le mouvement avait essaimé. Des Pékinois et des journalistes rapportent que les troupes ont brûlé de nombreux corps pour effacer les preuves de leurs exactions.
 
241 morts (soldats compris) et 7 000 blessés, comme l’affirme le gouvernement ? 2 600 morts comme l’avait annoncé la Croix-Rouge chinoise avant de se rétracter ? 5 000 morts et 30 000 blessés comme le clame un responsable anonyme de la même Croix-Rouge ?
 
Le vendredi 31 mai 2013, le Département d’Etat américain a déclaré que le 24e anniversaire de « l’incident » de Tienanmen et « l’élimination violente des manifestants de la place Tiananmen » l’appelaient à se souvenir de « cette perte tragique de vies innocentes. »
 
La déclaration du Département d’Etat précisait : « Nous renouvelons notre appel au gouvernement chinois à cesser de harceler ceux qui ont participé aux protestations et à publier un décompte complet de ceux qui ont été tués, qui ont été emprisonnés ou qui ont disparu. Nous renouvelons notre appel à la Chine pour qu’elle protège les droits universels de l’homme de tous ses citoyens, qu’elle relâche ceux qui ont été abusivement détenus, jugés, incarcérés, coupés du monde par la force ou assignés à résidence, et qu’elle cesse de harceler comme elle le fait les militants des droits de l’Homme et leurs familles. »
 
Un communiqué aussi direct s’est évidemment attiré une réponse de la Chine.
 
Le samedi 1er juin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires Etrangères, Hong Lei, a rappelé via l’agence de presse Xinhua que les autorités chinoises avaient déjà tiré « des conclusions claires » au sujet du massacre de la place Tienanmen. Beijing considère que les semaines de protestations menées par des étudiants et des ouvriers avaient été l’œuvre de « contre-révolutionnaires », d’opposants réactionnaires à la marche du socialisme, et justifie l’envoi et l’action des chars et des troupes les 3 et 4 juin 1989.
 
Et Hong Lei d’y aller sur son couplet habituel en demandant aux Etats-Unis de ne pas s’immiscer dans une affaire interne à la Chine et de s’abstenir de lancer des « accusations infondées. »
 
« Nous pressons la partie américaine à ne pas chercher à infliger des préjudices politiques à la Chine, à traiter comme il se doit le développement de la Chine, à corriger immédiatement ses actions erronées et à cesser d’interférer avec les affaires intérieures de la Chine afin de ne pas saboter les relations sino-américaines. »
 
On peut légitimement se demander qui, du Secrétaire d’Etat américain ou du Parti Communiste Chinois, inflige le plus de préjudices moraux et politiques à la Chine…
 


 
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