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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 02:52

sangliers fr

L'impressionnante augmentation du nombre de sangliers, dans plusieurs pays d’Europe, menace les cultures et l'équilibre des écosystèmes.


Instauré l’année dernière par le ministère de l’Écologie, le Plan national de maîtrise des sangliers ne répond pas encore aux attentes gouvernementales. L’impressionnante traque dont il fait l’objet – qui se traduit par une multiplication par dix du nombre d’animaux tués par les chasseurs (ils étaient cinq cent soixante mille en 2009, sur une population totale estimée à un million) – n’empêche pas l’augmentation de leur population.

 

Les sangliers prolifèrent en effet en France et dans d’autres pays d’Europe, d’où des risques accrus de collision avec les automobiles et les deux-roues dans les zones forestières.

 

La France n’est pas la seule à souffrir de cette situation : en Allemagne, en Italie, dans presque toute l’Europe en fait, les effectifs de sangliers ont connu ces dernières décennies une croissance spectaculaire. Comme en France, cela a des conséquences négatives sur la sécurité routière et les cultures, mais aussi un impact sanitaire dans la mesure où l’espèce constitue un réservoir pour plusieurs maladies infectieuses et parasitaires.

 

Cette prolifération qui semble pour l’heure incontrôlable s’explique à la fois par le caractère insaisissable de l’animal, lequel peut parcourir jusqu’à quinze kilomètres par jour, et plus encore par une maturité sexuelle extraordinairement précoce. « Dans des conditions environnementales favorables, les laies peuvent mettre bas dès l’âge de un an », décrypte Eric Baubet, responsable de projet pour les études sur le sanglier au sein de l’Office national de la chasse et la faune sauvage (ONCFS). « Elles ont tous les ans des portées de cinq marcassins en moyenne, quand les autres espèces produisent majoritairement un seule », ajoute-t-il. De quoi faire regretter aux chasseurs les lâchés de sangliers organisés jadis pour repeupler les terrains de chasse.

 

À ce taux de reproduction très élevé au regard de la moyenne animale s’ajoute une absence d’outils efficaces pour suivre la dynamique de l’espèce. Elle se fait désormais cruellement sentir et il apparaît clairement que l’État va devoir gommer cette lacune. Il va devoir également mettre au point une technique de contrôle actif de la population, sous peine de voir d’autres espèces animales finir par accuser une réduction importante de leur population en raison de la voracité des sangliers… et certaines cultures, notamment dans les régions Centre et Poitou-Charentes, devenir complètement inexploitables.

 

Le modèle démographique dressé par les chercheurs de l’ONCFS, basé sur la répartition par sexe et par poids des animaux répertoriés, pourrait servir de base de réflexion. Subsiste un obstacle de taille : le fait que les sangliers investissent des zones (réserves naturelles, terrains militaires, zones périurbaines etc.) où la chasse est interdite. Dans ces zones, il faudra peut-être un jour organiser des battues administratives sélectives, avec tous les aléas que cela comporte quant au risque de dégâts collatéraux et d’accidents de chasse ; d’autres méthodes moins dangereuses restent à trouver.

 

Il est à noter que, en Ariège, les dégâts causés par les sangliers coûtent dix fois plus que ceux causés par les ours. Il serait intéressant d’analyser pourquoi on en parle infiniment moins dans les médias.

 


Quelques liens parmi les nombreux que l'on fait remonter par un moteur de recherche en tapant "prolifération des sangliers" :


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