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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 08:03

Camille

Camille, le dernier ours de souche pyrénéenne, est donné pour mort. Certains s'en réjouissent.


Selon un communiqué du FAPAS (Fondo para la protección de los animales salvajes) repris par l'AFP, l'ours (mâle) Camille également appelé « Aspe-Ouest » serait considéré comme mort. Le communiqué indique : « Malade et d'un âge avancé, il est formellement donné pour mort, après n'avoir pu être localisé pendant de nombreux mois par les membres des équipes de surveillances de l'ours dans les Pyrénées ». Selon l'association écologiste espagnole, Ecologistas en accion, la dernière photo prise de l'ours date du 5 février dernier et depuis, aucune trace n'aurait été trouvée. L’association française Fonds d’intervention éco-pastoral (FIEP) avait évoqué son décès probable ces dernières semaines, notant qu’il n'y aurait pas eu d'attaques de brebis cette année dans son secteur.

 

Toutes ces informations, quoique concordantes, restent à prendre au conditionnel.

 

Mais si elles se confirment, cela signifierait que le dernier ours de souche pyrénéenne est mort et que l’espèce est éteinte.

 

Les opposants à l’ours s’en réjouissent déjà, clamant que le plan de réintroduction de l’ours dans les Pyrénées était voué à l’échec, et ils réclament encore son arrêt immédiat. À quoi bon, selon eux, introduire des femelles slovènes puisqu’il ne reste plus de mâle pyrénéen adulte ?

 

Il était clair dès le début des plans de réintroduction que l’espèce endémique pyrénéenne vivait ses dernières années, puisqu’elle ne comptait plus que des mâles et une seule femelle âgée et stérile. Utiliser la mort de Camille pour réclamer l’arrêt du programme de réintroduction n’apporte aucun argument nouveau, quoi qu’en disent ses opposants, qui oublient au passage de rappeler que des oursons issus de croisements d’ours pyrénéens et d’ourses slovènes sont nés. Ils oublient aussi de rappeler que leurs actions de toute sorte ont considérablement ralenti le programme à plusieurs reprises, compromettant ce qui était dès le départ une course contre la montre.

 

Une espèce animale s’est éteinte et il se trouve des êtres humains pour s’en féliciter. Plutôt que de taxer d’inanité foncière les plans de réintroduction, ils pourraient avoir le courage de se vanter d’être, dans une large mesure, la cause de ce fiasco relatif.

 

Je ne suis pas sûr qu’il y ait matière à réjouissances.

 


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