Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le livre d'heures de Dom Bosco
  • : Commentaires au hasard des actualités, par un père et ses jeunes fils qui vont chercher l'info au lieu d'absorber passivement celle qu'on leur sert.
  • Contact

Recherche

Archives

30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 03:24

carte senkaku

Accrochages, provocations et escalades verbales s'enchaînent entre la Chine et le Japon au sujet des îles Senkaku / Diaoyu. Pourtant ces îles inhospitalières sont inhabitées.


À la suite de l’incident survenu au large des îles Senkaku le 7 septembre, la Chine avait dépêché dans les eaux contestées deux patrouilleurs d’assistance aux pêches le 24 septembre. Ils avaient cependant quitté la zone le 6 octobre.

 

Le 19 octobre toutefois, trois patrouilleurs chinois sont revenus, entraînant une protestation officielle du Japon le 25 pour ce qu’il considère comme une violation délibérée de sa zone économique exclusive. Le nombre de patrouilleurs chinois laisse à penser que Beijing veut assurer une présence permanente dans la zone des îles Senkaku que les Chinois nomment îles Diaoyu. Un représentant du ministère chinois de l’agriculture (ministère de tutelle de la pêche et, à ce titre, des patrouilleurs d’assistance aux pêches) a déclaré : « déployer des patrouilleurs dans les eaux des Diaoyu pour y protéger les activités de pêche procède de la défense de notre souveraineté nationale et des intérêts des marins-pêcheurs. »

 

Les îles Senkaku n’ont pas grand intérêt en elles-mêmes ; cependant leur souveraineté procure l’accès à une zone économique exclusive (ZEE) reconnue par le droit maritime international.

 

La ZEE des Senkaku / Diaoyu renferme un champ sous-marin de gaz naturel et une zone de pêche particulièrement attractive. Un accord avait été signé en 1997 par lequel le Japon accordait à la Chine un droit de pêche dans une partie de la zone. Puis, en 2008, suite à la découverte du champ d’hydrocarbures, un autre accord avait été signé par les deux pays pour une exploitation partagée du champ.

 

Les récentes prises de position de Beijing vont beaucoup plus loin que ces deux accords, puisque la Chine revendique désormais l’entière souveraineté sur les îles Diaoyu, ce qui revient à vider de leur sens les accords de 1997 et 2008.

 

Le Japon a réaffirmé le 22 septembre sa souveraineté sur les îles Senkaku.

 

La querelle dépasse manifestement la simple question des droits de pêche ou d'exploitation gazière : la Chine testerait-elle la détermination japonaise et, au-delà, internationale à contrer ses prétentions géographiques ? Ou bien l'affaire est-elle un moyen commode pour les autorités chinoises de détourner son opinion publique de problèmes intérieurs en flattant le nationalisme des Chinois ? Quoi qu'il en soit, elle prend des proportions inquiétantes.

 


Liens vers nos précédents articles sur ce sujet : [1] et [2]


Partager cet article
Repost0

commentaires