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23 janvier 2014 4 23 /01 /janvier /2014 09:31

LosAngeles_smog.jpg

 

Comme beaucoup d’autres produits emblématiques que l’on trouve aux États-Unis, le smog de Los Angeles vient désormais de Chine - en partie au moins.
 
C’est la conclusion fracassante d’une récente étude scientifique, qui conclut que la pollution atmosphérique chinoise est telle qu’elle traverse l’océan Pacifique et atteint la côte Ouest des USA.
 
Stigmatisation sinophobe ? Que nenni ! L’article, publié cette semaine dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), explique que l’aggravement des émissions polluantes chinoises est en partie la conséquence de la délocalisation de la production industrielle américaine vers la Chine…
 
Selon le journal, la pollution créée par l’industrie chinoise d’exportation contribue à hauteur de 12 à 24% aux taux de sulfates mesurés dans le smog qui recouvre la côte Ouest des USA. Malgré les efforts remarqués de la ville de Los Angeles pour réduire ses émissions, les polluants chinois font que les seuils fédéraux d’alerte à la pollution atmosphérique y sont dépassés un jour de plus par an.
 
Les polluants comme le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone et la suie traversent le Pacifique en quelques jours à peine, grâce au régime des vents.
 
L’article publié par PNAS a été rédigé par un groupe de neuf scientifiques originaires de Chine, des États-Unis et du Royaume Uni. L’étude qu’il résume a exploité des données qui remontent jusqu’en 2006 et conclut qu’environ 20% de la pollution chinoise est produite par l’industrie vouée à l’export – ce qui en laisse 80% aux autres industries chinoises, en filigrane…
 
« L’augmentation des émissions polluantes en Chine est une des raisons essentielles qui explique que le taux de polluants atmosphériques soit resté à un haut niveau pendant la période 2000-2009, malgré la réduction des émissions aux États-Unis, en Europe et au Japon. »
 
Les exportations chinoises ont quadruplé entre 2000 et 2007 : ceux qui croyaient que la délocalisation en Chine des industries polluantes permettrait de réduire la pollution chez eux en sont (en partie) pour leurs frais.
 
En partie seulement : l’essentiel du smog de Los Angeles reste produit par les industries, les centrales thermiques et les automobiles californiennes, même quand les polluants ne dépassent pas les seuils d'alerte. Les Chinois ne sauraient servir de boucs émissaires dans cette histoire d'émissions.

 


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