Une Somalienne de 33 ans, reconnue coupable de s'être secrètement mariée avec quatre hommes, a été lapidée à mort dans une région contrôlée par les islamistes shebab.
 
Le vendredi 26 deptembre 2014, Safiyo Ahmed Jumale a été enterrée jusqu'au cou, les yeux bandés, avant d'être tuée à coups de pierres par des hommes cagoulés, devant une foule rassemblée dans le district côtier de Barawe, dans le sud de la Somalie, selon un témoin.
 
« La femme s'est mariée avec quatre hommes et a avoué son crime. Je l'ai interrogée à plusieurs reprises lorsqu'elle était en prison et elle m'a dit qu'elle en était pleinement consciente », a affirmé à la foule le juge du tribunal islamique, Sheik Mohamud Abu Abdullah. « Les quatre maris aussi ont été interrogés, ils ont confirmé qu’ils l’avaient épousée. »
 
Affiliés à Al-Qaïda, les shebab somaliens contrôlent de larges parties du sud et du centre de la Somalie en proie à la guerre civile. Ils y imposent une stricte observance de la charia.
 
Charia interprétée à l’aune intégriste qui permet aux hommes d’avoir ouvertement plusieurs femmes, mais pas aux femmes d’avoir plusieurs maris, qui permet de rendre la justice à huis clos sans avoir à rendre de comptes et qui permet de tuer des femmes en leur cassant la tête à coups de pierres. Les quatre hommes de ce singulier ménage à cinq n'ont apparemment pas été inquiétés. En terre shabab, il ferait beau voir que les droits de l'homme s'appliquent aussi à la femme !
 

En Belgique, un homme condamné à la prison à vie pour viol et meurtre vient d’obtenir le droit d’être euthanasié sous contrôle médical.
 
Aujourd’hui âgé de 50 ans, Frank Van Den Bleeken est en prison depuis un quart de siècle. Il sait qu’il ne sera jamais libéré, parce qu’il se dit incapable de maîtriser ses pulsions sexuelles.
 
La décision de l’autoriser à mourir est la première euthanasie d’un prisonnier en bonne santé physique (interné au centre psychiatrique fermé de Merksplas), depuis que la Belgique a adopté sa loi sur l’euthanasie il y a douze ans. Elle a demandé trois ans de procédures aux avocats de Frank Van Den Bleeken.
 
Selon ces avocats, Frank Van Den Bleeken va bientôt être transféré dans un hôpital où il pourra être tué. La date exacte de l’exécution – pardon : de l’opération – n’a pas été précisée.
 
Le nombre d’euthanasies en Belgique n’a cessé de croître depuis l’adoption de la loi sur le droit à mourir dans la dignité en 2002. La loi, initialement prévue pour « accompagner » la fin de vie de malades en phase terminale, a fait l’objet de quelques applications controversées. En janvier 2013, Marc et Eddy Verbessem, deux jumeaux de 45 ans qui étaient sourds ont demandé à mourir quand ils ont appris qu’ils allaient devenir aveugles pour des raisons génétiques. Ils ont été euthanasiés. Un autre cas, moins médiatisé, a été celui de Nathan Verhelst, mort en octobre 2013 : transsexuel, il avait demandé à mourir après l’échec de plusieurs opérations pour changer de sexe.
 
Et au début de 2014, cette loi a encore fait la une des journaux quand son application a été étendue aux enfants malades en phase terminale.
 
Frank Van den Bleeken a été reconnu coupable du viol et de la mort d’une jeune fille de 19 ans il y a 25 ans. Aucun traitement reçu en Belgique n’a pu le guérir. Aux Pays-Bas, il existe un centre psychiatrique qui pourrait peut-être guérir cet homme, mais pour le ministère de la Justice, il n’est pas question de l’y transférer.