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  • : Le livre d'heures de Dom Bosco
  • : Commentaires au hasard des actualités, par un père et ses jeunes fils qui vont chercher l'info au lieu d'absorber passivement celle qu'on leur sert.
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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 14:49

David Haines

 

L’assassinat de David Haines (photo) a poussé certaines associations à vouloir que « ce genre de crime contre des membres d’associations humanitaires ou contre des journalistes » soit qualifié de crime contre l’Humanité.
 
Indépendamment du fait que les autres catégories de victimes – pour peu qu’il y ait des catégories parmi les victimes de barbaries – peuvent légitimement s’indigner de cette restriction à deux professions des crimes contre l’Humanité, il est inutile de modifier quoi que ce soit.
 
La Cour Pénale Internationale définit en effet :
 
Les crimes contre l’humanité incluent des actes commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque. La liste de ces actes recouvre, entre autres, les pratiques suivantes :

  • meurtre ;
  • extermination ;
  • réduction en esclavage ;
  • déportation ou transfert forcé de population ;
  • emprisonnement ;
  • torture ;
  • viol, esclavage sexuel, prostitution forcée, grossesse forcée, stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable ;
  • persécution d’un groupe identifiable pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste ;
  • disparition forcée de personnes ;
  • crime d’apartheid ;
  • autres actes inhumains de caractère analogue causant intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale.

 

Il faut appeler un chat un chat : les crimes commis par les miliciens de l’État Islamique contre les chrétiens d’Irak, contre les Yazidi, contre les otages qu’ils détiennent ou contre les Syriens loyaux au régime de Bashar al-Assad ou soupçonnés de l’être sont des crimes contre l’Humanité.
 


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6 septembre 2014 6 06 /09 /septembre /2014 03:57

soldats_russes_captures.jpg

 

Sur une vidéo récemment diffusée, dix parachutistes russes arrêtés par l’armée ukrainienne ont appelé à leur rescousse le Comité des Mères de Stavropol, créé lors des guerres de Tchétchénie pour dénoncer le sort des conscrits dans l’Armée Russe. Ils ont également déclaré leur opposition à la guerre en cours : « Nous ne voulons pas tirer sur les Ukrainiens. Les gens qui vivent ici sont des chrétiens comme nous. »
 
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la déclaration a fait tache dans le story-telling savamment fabriqué par le Kremlin pour expliquer qu’aucun soldat russe se trouve engagé en Ukraine aux côtés des séparatistes…
 
Quelques jours plus tôt, le Comité des Mères de Stavropol avait dénoncé l’enterrement clandestin près de Pskov (Russie) de deux parachutistes tués dans l’est de l’Ukraine, ainsi que le passage à tabac de journalistes et d’un député qui s’étaient avisés de décrire les fosses communes précipitamment creusées.
 
Puis le Comité a fait état d’une liste de quelque 400 soldats russes blessés ou morts dans les opérations en Ukraine. Ella Poliakova, représentante du Comité pour Saint-Pétersbourg, a réclamé une enquête sur la mort de onze autres parachutistes, officiellement « tués à l’entraînement » et a déclaré publiquement que 15 000 soldats russes ont été envoyés en Russie ces derniers mois.
 
Pour le Kremlin, les Mères ont franchi la ligne rouge à force de publier ou de soutenir les témoignages prouvant que la Russie est militairement présente en Ukraine, contrairement au roman officiel. Le ministère russe de la Justice vient donc de classer leur association parmi les « agents de l’étranger » - un comble pour des mères de soldats de l’Armée Russe…
 
Fort de quoi le Comité des Mères de Stavropol est désormais susceptible d’être dissout. Pour le Kremlin, il est temps de bâillonner ses voix discordantes.
 




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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 12:23

femme_battue.jpg

 

En Algérie, une modification du Code Pénal est à l’étude, portant notamment sur la protection des femmes battues.
 
Le Conseil des ministres, qui s’est réuni le mardi 26 août dernier sous la présidence du président Abdelaziz Bouteflika, a adopté plusieurs projets de loi qui doivent bientôt être débattus par l’Assemblée populaire. L’un d’eux porte sur l’amendement du code pénal, dont le but est de « renforcer la lutte contre la violence à l’égard des femmes ». Il prévoit des « sanctions envers l’époux coupable de violence contre son conjoint ayant entraîné une incapacité temporaire, un handicap permanent ou une amputation » et en cas d’ « abandon de l’épouse enceinte ou non ».
 
Certaines féministes dénoncent ce qu’elles présentent comme un empilement de réformettes qui ne protègeront pas vraiment les femmes victimes de violences conjugales. En effet, les femmes qui ne se trouveraient ni handicapées ni amputées du fait desdites violences ne pourraient pas attaquer leur homme en justice.
 
Comme on pouvait s’y attendre, les salafistes du Front de la Renaissance Libre Islamique ne sont pas au diapason de ces dames. Ce parti, dirigé par Abdelfatah Hamadache, a adressé une lettre au gouvernement d’Abdelmalek Sellal dans laquelle il exprime son opposition aux amendements envisagés, qui seraient de nature à « encourager la femme à la rébellion contre son époux. »
 
Il faut dire que le nouveau texte de loi n’est pas conforme à l’interprétation rigoriste que font les salafistes de la religion musulmane, laquelle autorise l’époux à « battre » sa femme afin de la maintenir dans le « droit chemin ».
 
Dans leur lettre, les salafistes accusent le pourvoir d’importer une « mentalité occidentale » et mettent en garde contre les dangers de ce texte. Pour eux, la révision du code pénal algérien « met en péril la famille algérienne. »
 
Et le niqab sert à couvrir les traces ?

 


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