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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 06:39

HongKong_01dec2014.jpg

 

Même après avoir été évacués de plusieurs sites qu’ils occupaient, les manifestants prodémocratie de Hong-Kong ne renoncent pas. Aux premières heures de ce lundi 1er décembre 2014, la police hongkongaise a usé de matraques et gaz lacrymogène pour s’opposer à ceux qui tentaient de s’emparer du siège du gouvernement.
 
L’affrontement a eu lieu dans le quartier de l’Amirauté, haut-lieu des manifestations de ces trois derniers mois. Les manifestants ont été évacués sans ménagement des abords des bâtiments du gouvernement, mais les bureaux de ceux-ci sont restés fermés ce lundi, ce qui signifie que le parlement ne siège pas et que la plupart des ministères sont sans direction.
 
Les échauffourées ont duré toute la nuit. Des centaines de manifestants portant des casques et brandissant des parapluies se sont répandus par vagues successives sur une grande rue devant le bureau de Leung Chun-ying (le chef de l’exécutif hongkongais, que les manifestants jugent trop inféodé à Beijing), tandis que la police essayait de les tabasser à coup de matraque et de les contenir à coup de gaz lacrymogène.
 
À la fin de la nuit, la police a annoncé avoir arrêté quarante personnes et que onze policiers ont été blessés.
 
Les médias ont diffusé des images montrant un manifestant le visage en sang, des secouristes se faire agresser au gaz lacrymogène, les policiers tenter d’éviter les casques de chantier et les bouteilles que les manifestants lançaient dans les airs, et un de ces policiers se faire évacuer sur une civière.
 
Les habitants et les commerçants du quartier de l’Amirauté craignent une opération de police de plus grande ampleur pour achever de « nettoyer » le quartier, toujours occupé par un campement d'opposants.
 
Mais pour les manifestants, cette escalade de la répression est l’occasion d’en découdre une fois pour toutes : rien n’est pire pour les mouvements insurrectionnels que le statu quo, qui use les militants et pousse les supporters à reprendre leur vie « normale ».
 
Au fil des douze semaines de manifestations et d’occupation, la frustration n’a fait que croître chez les manifestants devant le refus de Beijing de revenir sur sa décision de filtrer les candidats aux élections, et de nombreux habitants de l’ex-colonie britannique ont pris leurs distances vis-à-vis du mouvement à cause de la gêne qu’ils occasionnaient dans la circulation.
 
En France, on dit que le pouvoir joue la carte du pourrissement.
 
Des centaines de tentes sont toujours plantées sur la grande avenue qui passe devant le siège du gouvernement, au centre de Hong Kong. Un autre campement bloque une autre rue dans le quartier commerçant de Causeway Bay.
 
Un troisième campement, situé dans le quartier populaire de Mongkok, a été démantelé après avoir été évacué de force la semaine dernière. Quelque cent quarante manifestants y ont été arrêtés, mais les affrontements sporadiques entre la foule et la police n’ont pas cessé pour autant.
 
Depuis son retour à la Chine en 1997, Hong Kong bénéficie de libertés dont aucun autre Chinois du continent ne jouit, comme par exemple la liberté d’expression et celle de manifester. Mais Beijing a entrepris de remettre progressivement au pas l’ancienne colonie, par crainte qu’elle donne des idées au reste de la Chine.
 
Les affrontements de lundi sont intervenus juste après qu’un groupe de députés britanniques se sont vus interdire l’entrée à Hong-Kong. Ils devaient venir y discuter des relations de la Grande-Bretagne avec son ancienne colonie.
 


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