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  • : Commentaires au hasard des actualités, par un père et ses jeunes fils qui vont chercher l'info au lieu d'absorber passivement celle qu'on leur sert.
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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 16:45

Le Japon a la réputation d'être le pays des vieux avec près d'un quart de ses habitants âgé de plus de 65 ans. L'année dernière plus de 40 399 centenaires étaient répertoriés dans l'archipel. Toutes les études félicitent les Japonais pour leur longue espérance de vie. Les dernières statistiques en date placent les Japonaises au premier rang avec 86,5 ans d'espérance de vie et les Japonais au cinquième. Mais peut-on faire confiance aux chiffres ?


 

Fin juillet, des policiers tombaient sur le corps momifié d'un Japonais mort depuis des décennies, en souhaitant rencontrer Sogen Kato, sensé être l'homme le plus âgé du pays à 111 ans. Officiellement encore en vie, il continuait de percevoir diverses pensions de retraite sur son compte en banque. Entre octobre 2004 (sa femme, âgée de 101 ans, étant décédée en août de cette année 2004) et juin 2010, un total de 9,45 millions de yens (83 000 euros) de pensions diverses ont été versés au nom de Sogen Kato.Quelqu'un en profitait : selon le quotidien Mainichi Shinbun, 6 millions de yens (53 000 euros) y ont été retirés depuis août 2004. Les policiers suspectent sa famille de ne pas avoir déclaré sa mort afin de continuer à toucher une pension. Comme excuse, ils expliquent aux médias que leur grand-père souhaitait « vivre comme Bouddha ».

Selon le quotidien Yomiuri Shinbun, plusieurs cas similaires ont été découverts à travers le pays. Dépendants de leurs parents, les enfants ne déclarent pas leur mort afin de continuer à percevoir des pensions. Le corps de Sogen Kato a justement été découvert lors d'une enquête : la police avait été contactée par les services sociaux parce que la famille Sogen refusait régulièrement les visites.

 

35 centenaires manquent à l'appel

 

Dans d'autres cas, les enfants perdent contact avec leurs parents, mais continuent à payer leurs soins et assurances. Alors que les policiers recherchaient Fusa Furuya, sensée être la femme la plus âgée de Tokyo à 113 ans, ils ont retrouvé sa fille aujourd'hui âgé de 79 ans. « Je continue à payer les primes de l'assurance médicale de ma mère, en pensant qu'elle pourrait en avoir besoin si elle est toujours en vie, racontait-elle à l'agence Kyodo. Mais je ne sais pas si elle est morte ou vivante ».

 

Selon une enquête de l'agence de presse, si les préfectures affirment contrôler régulièrement si leurs habitants les plus âgés sont encore en vie, seules vingt-trois procèdent à des rencontres en face à face. Les vingt-quatre autres se contentent d'un coup de fil passé aux membres de la famille.

 

Avec la polémique créée par la découverte du corps de Sogen Kato, le ministère de la Santé, du Travail et du Social a décidé de procéder à une recherche de tous les Japonais âgés de plus de 110 ans.

 

Les municipalités d'une douzaine de préfectures ont déjà rendu leurs copies. Trente-cinq centenaires manquent à l'appel. Impossible de savoir s'ils sont encore en vie. Le comptage final des quarante-sept préfectures devrait être rendu à la fin du mois d'août 2010 par le ministère.

 

Il ne faut toutefois pas généraliser le procès d'intention en nippophobie : aujourd'hui, il ne manquerait que 35 centenaires sur 40 399.

 


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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 13:05

cartpak

Pourquoi les services secrets pakistanais continuent à aider les talibans.


On entend régulièrement accuser le Pakistan de jouer un double jeu, acceptant d’une main l’aide massive de l’Occident (et des États-unis en particulier), et continuant à aider de l’autre les talibans en Afghanistan. Ce fut encore le cas lors de la récente visite à Paris et à Londres du président pakistanais, Asif Ali Zardari.

 

L’analyse la plus courante résume ce soutien à la menace terroriste. Lors de sa création en 1947, le Pakistan s’est vu rattacher des zones tribales au pied des monts afghans. Traditionnellement guerrières et insoumises, même à l’occupant anglais, ces tribus ont gardé la main sur un certain nombre de prérogatives telles que l’éducation, la justice, le commerce, la voirie, la santé et la politique intérieure. L’état fédéral pakistanais n’y a droit de regard qu’en matière de défense de la frontière (ce qui lui permet de financer l’entretien de quelques routes stratégiques vers les cols afghans) et de politique étrangère ; il n’a pas le droit d’y intervenir pour une autre raison, et doit donc se cantonner à la lutte contre le terrorisme dans les provinces fédérales. Ces zones tribales, adossées à l’Afghanistan avec lequel elles commercent depuis des siècles, ont ainsi gagné une réputation de base arrière des talibans afghans, protégées d’une intervention américaine. Chaque action du gouvernement pakistanais contre les extrémistes ou les talibans en terre fédérale est presque immanquablement suivie de tensions, sur fond de lutte entre factions de l’islam. Cette menace permanente de déstabilisation par les factions extrémistes expliquerait, selon certains, pourquoi le Pakistan ne peut pas s’engager à fond dans la lutte contre le terrorisme – concept venu d’outre-Atlantique, qui plus est, auquel n’adhère pas une grande partie de la population pakistanaise.

 

Mais cette explication, pour courante qu’elle soit, est-elle pertinente ? Quiconque connaît le statut des forces armées dans la société pakistanaise, véritable état dans l’état aux prérogatives exorbitantes (son budget n’est pas soumis au vote de l’assemblée, par exemple), la retenue dont celles-ci font preuve et le soutien actif aux talibans par l’ISI (inter-service intelligence), qui en relève, font douter du bien-fondé de cette explication.

 

Le soutien actif du Pakistan aux tribus afghanes remonte en fait aux années 1970, et plus précisément aux lendemains de la guerre indopakistanaise de décembre 1971. Écrasée en treize jours seulement, l’armée pakistanaise sort de ce conflit déstabilisée sur le plan intérieur : elle a failli à sa mission, qui est sensée justifier les privilèges dont elle dispose. Parmi les enseignements qu’elle tire de sa défaite figure une analyse géopolitique que n’aurait pas reniée Napoléon : pays-couloir sans frontière naturelle avec l’Inde, le Pakistan manque de « profondeur » pour organiser sa défense. Les plaines et les plateaux de l’est sont très faciles à envahir, jusqu’au pied des monts afghans. Il n’y a rien pour arrêter une déferlante indienne. De plus, la population pakistanaise est très inférieure à celle de son voisin, ce qui ruine l’espoir d’une défense conventionnelle à long terme.


Pour pallier à ces carences, les forces armées pakistanaises ont entrepris trois grands chantiers après cette défaite :
1) moderniser le matériel militaire par l’importation ou l’acquisition de technologies étrangères (construction de sous-marins, de chars lourds, d’avions de combat, avec plus ou moins de succès)
2) acquérir l’armement nucléaire pour gagner un pouvoir dissuasif (chose faite depuis 1998)
3) développer une défense en profondeur : celle-ci englobe les zones tribales et l’Afghanistan comme zone de repli et de guérilla, dans l’optique d’une guerre non-conventionnelle asymétrique contre une armée régulière.

 

C’est ce dernier point que nous voyons à l’œuvre aujourd’hui : quelles que soient les velléités de l’état fédéral de donner suite aux demandes américaines, les forces armées pakistanaises ne se mettront jamais à dos leurs alliés potentiels dans une guerre contre l’Inde, et elles continuent à mener leur propre politique. Le soutien actif de l’ISI aux talibans n’est pas près de prendre fin.
 


 

 

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 05:42

La presse du 29 juillet 2010 nous apprend qu'un site web de BitTorrent a publié ces derniers jours un fichier composé de détails personnels sur plus de 100 millions d'utilisateurs de Facebook.

 

Ce fichier de 2,8 Go a été créé par un pirate informatique du nom de Ron Bowes, qui a rassemblé les informations des usagers en les prélevant automatiquement sur l'annuaire de Facebook où sont listées toutes les personnes dont le profil est public. En un mot, toute personne qui n'a pas choisi la protection de ses données personnelles pourrait les voir « publiées » par la technique du pirate informatique.

 

Bowes a créé 171 millions d'articles, cela signifie que plus de 100 millions d'usagers (soit un abonné à Facebook sur cinq) ont vu leurs données recopiées et enregistrées à leur insu. Ces données proviennent des comptes et des sites webs des abonnés, et certaines informations personnelles comme l'adresse, la date de naissance et le numéro de portable y figurent.

 

Bowes ne viole pas la loi parce que toutes ces informations sont publiques. Mais ses actions pourraient inciter les usagers de Facebook à un peu plus de prudence dans la gestion de leurs données privées. Tant pis pour ceux dont les données personnelles ont déjà été recopiées : en restreindre l'accès aujourd'hui ne sert plus à grand-chose.

 


 

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