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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 03:45

virus sidaDes chercheurs allemands, qui avaient pratiqué une greffe de moelle osseuse pour traiter la leucémie d’un patient séropositif, ont déclaré ne plus déceler chez lui de traces du virus du sida. Le patient avait reçu en 2007 de la moelle d’un donneur porteur d’une mutation génétique dont on sait qu’elle confère une résistance naturelle au sida. Près de quatre ans après, il semble guéri, annoncent-ils dans la revue Blood. Mais les spécialistes du sida se montrent très prudents : la greffe de moelle osseuse est un traitement très lourd, auquel 30 % des patients ne survivent pas.


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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 02:07

garcon chinois

L'Académie Chinoise des Sciences Sociales relève un mécontentement des Chinois, mais hésite à en analyser toutes les raisons.


Le mécontentement social a nettement augmenté cette année, d’après l’Académie Chinoise des Sciences Sociales.
 
Les habitants des petites villes et des zones rurales sont particulièrement touchés par cette vague d’insatisfaction.
 
Plusieurs indicateurs ont atteint leur plus bas niveau depuis 2006 : satisfaction professionnelle, stabilité de la situation sociale, sommes consacrées aux loisirs.
 
Les gens craignent que l’inflation ne compromette leur avenir.
 
Dans leur publication annuelle sur l’état de la Chine, les académiciens brossent un portrait de la Chine en contraste criant avec les éclats des trompettes triomphantes que sonne le régime au pouvoir.
 
Malgré la croissance phénoménale de la Chine, la confiance des gens dans l’économie s’érode en même temps que celle dans l’aptitude du gouvernement à gérer les affaires économiques, sociales et internationales.
 
Les académiciens mettent cela sur le compte de la crise internationale, plutôt que sur un manque de démocratie ou sur les entraves ressenties à l’ascenseur social.
 
Selon leur analyse, la Chine évolue rapidement d’une société agraire vers une société industrielle, ce qui pousse de plus en plus de paysans à quitter la terre.
 
Sur la question sensible de la répartition des richesses, les académiciens notent que la croissance des revenus est plus rapide à la campagne qu’à la ville – ce qui peut s’expliquer par l’énorme retard des rémunérations dans les campagnes – et que les inégalités s’accroissent.
 
Il est étonnant que les académiciens ne creusent pas plus cette question des inégalités : l’écart entre l’étroite bande côtière, en plein boum, ouverte sur le monde et à l’implantation d’entreprises étrangères, d’une part, et l’immense arrière-pays de la Chine profonde, d’autre part, est criant quand on se déplace en Chine. L’écart entre les capitales provinciales, fortement administrées et dotées d’infrastructures récentes, et les cités secondaires l’est également. Et quand on quitte ces petites villes pour aller dans les villages, on comprend le miroir aux alouettes que représentent les bourses du travail des villes…
 
Moins étonnant est l’absence de remise en cause des régimes politiques locaux, provinciaux et nationaux : l’Académie ne peut se permettre de les critiquer ouvertement. Pour autant, il se passe rarement un mois sans que l’actualité chinoise ne montre des mouvements d’humeur, voire de véritables chasse à l’homme contre les potentats locaux, leurs privilèges et surtout leur arrogance, contre la corruption et les passe-droits, contre l’arbitraire des expropriations, ou contre la réthorique permanente qui se réclame du président Mao tout en piétinant quotidiennement son héritage, ou contre une éventuelle désillusion vis-à-vis d'un système politique daté. Mais l’Académie Chinoise des Sciences Sociales ne peut institutionnellement pas prendre part à ces débats.

 

En revanche, l'inflation, l'augmentation incroyable du coût de la vie par rapport ce qu'avait connu la génération précédente, la crainte de ne pas trouver un travail, le coût de l'éducation des enfants, la question des retraites, et l'explosion du prix de l'immobilier urbain sont identifiés comme facteurs d'inquiétude. 
 
Mais si l'analyse du mécontentement est tronquée, le constat reste...
 


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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 03:16

mort iwo jima

Par sa récente visite sur le site de Iwo Jima, le premier ministre japonais Naoto Kan marque l'intérêt qu'il porte à l'identification au rapatriement des derniers morts de la bataille qui a ensanglanté l'île en 1945.


Le premier ministre japonais Naoto Kan vient d’effectuer une visite sur l’île volcanique d’Iwo Jima qui fut le siège d’une des plus sanglantes batailles de la Guerre du Pacifique en février 1945. Plus de 21 000 soldats japonais y avaient trouvé la mort. Soixante-cinq ans après les faits, beaucoup d’entre eux sont encore enterrés anonymement dans des fosses communes.
 
La visite du premier ministre fait suite à la mise à jour récente de deux de ces fosses communes. On sait qu’il reste environ 12 000 corps de soldats japonais encore à identifier sur Iwo Jima. Les officiels qui accompagnaient le premier ministre soulignent l’importance que ce dernier accorde à l’identification de tous ces morts.
 
Aujourd’hui connue sous son nom d’avant-guerre de Ioto, l’île d’Iwo Jima dans l’archipel des Bonin a été une des dernières et des plus emblématiques des batailles de la guerre. Elle a marqué une étape décisive dans la marche américaine vers Tokyo, six mois avant les bombardements atomiques et la capitulation du Japon.
 
Pour beaucoup d’Américains, la photo montrant des Marines hissant la bannière étoilée au sommet du mont Suribachi, point culminant de l’île, reste un symbole fort de cette guerre, du courage et du sacrifice des soldats américains. Presqu’un tiers des Médailles d’Honneur décernées aux Marines pour leurs faits d’armes dans la guerre l’ont été à Iwo Jima.
 
Au Japon, cependant, Iwo Jima reste synonyme d’une sanglante défaite – une parmi tant d’autres.
 
L’île est restée à l’écart depuis la fin de la guerre. Il faut dire qu’elle est particulièrement inhospitalière. Elle est aujourd’hui inhabitée, sauf par une garnison japonaise de quelques centaines d’hommes. Naoto Kan est le deuxième premier ministre à s’y rendre, le premier ayant été Junichiro Koyzumi il y a cinq ans.
 
Mais le gouvernement de Naoto Kan, en partie grâce au succès du film de Clint Eastwood « Lettres d’Iwo Jima » en 2006, et considérant que le temps presse, a entrepris un gros travail de mémoire et de deuil en aidant la mission qui s’occupe de retrouver et d’identifier tous les morts japonais de la bataille.
 
Ce projet a pris corps en juillet 2010 ; en octobre, il a permis de retrouver deux fosses communes contenant plus de 2000 corps de soldats japonais.
 
En exploitant des documents fournis par le service des Archives Nationales des USA, les équipes japonaises ont localisé deux sites mentionnés comme « cimetières ennemis » près d’un terrain d’aviation militaire et au pied du mont Suribachi.
 
Yukihiko Akutsu, un conseiller du premier ministre à la tête de la mission de recherche, a déclaré à l’agence Associated Press que la fosse principale contiendrait environ 2000 corps et celle du mont Surbachi 70 à 200 autres. Les travaux d’exhumation devraient durer plusieurs mois. Cinquante et un corps ont déjà été trouvés, certains enveloppés dans du coton, sur ces deux sites.
 
Yukihiko Akutsu a également dit que son gouvernement informerait Washington si les restes d’un soldat américain venaient à être découverts.
 
La découverte de ces deux fosses communes est un des faits les plus marquants des dernières décennies, marquées par plusieurs missions et travaux d’exhumation des trépassés d’Iwo Jima.
 
« C’est une mission très importante », a déclaré M. Akutsu. « Après que nous avons perdu la guerre, il y a eu une longue période d’oubli et de désintéressement vis-à-vis de ce genre de projets. Mais le temps passe. Les familles des morts, leurs frères, leurs sœurs, ont maintenant 80 ans. Nous voudrions mener à bien cette mission dans les trois ans qui viennent. »
 
Les défenseurs d’Iwo Jima s’étaient profondément retranchés dans des caves, des bunkers et tout un réseau de tunnels. Le bombardement de l’île par les Américains avait été si intense que retrouver les corps de tous les défenseurs éparpillés dans toutes ces fortifications troglodytes a relevé de la gageure pendant plusieurs années, malgré un certain nombre de recherches ponctuelles menées depuis les années 1950. La tâche reste aujourd’hui ardue ; c’est pourquoi la découverte des deux fosses communes représente un grand pas en avant.
 
L’identification des corps est un autre défi. Fort peu de soldats japonais portaient des marques d’identification comparables aux plaquettes signalétiques de leurs ennemis. Leurs cadavres sont aujourd’hui fortement dégradés. Les corps qu’on n’arrive pas à identifier sont envoyés à une tombe des soldats inconnus à Tokyo.
 
Pratiquement tous les 22000 soldats japonais chargés de la défense de l’île ont été tués dans la bataille, qui a emporté 6821 vies américaines et 21570 japonaises. Des douzaines de corps sont retrouvés chaque année, mais il reste encore 12000 soldats japonais officiellement portés disparus et considérés comme morts au combat, ainsi que 218 américains.
 
L’île, située à 1100 km au sud de Tokyo, avait été envahie par les Américains pour y déloger la station radar et les trois aérodromes utilisés par les chasseurs japonais pour intercepter les bombardiers américains qui allaient pilonner Tokyo et d’autres sites de l’archipel japonais. L’île a ensuite servi de base aux chasseurs d’escorte américains.
 
L’assaut avait commencé le 19 février 1945, mais l’île n’avait été déclarée conquise que le 26 mars, après une défense acharnée de la garnison japonaise. Le Japon a capitulé en août de la même année, après les bombardements de Hiroshima et Nagasaki.
 
1967 iwo jima

 


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