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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 04:21

Dragon helico Abbotabad
Les Pakistanais ont-ils laissé les Chinois inspecter l'épave de l'hélicoptère secret que les Américains ont perdu lors du raid contre Ben Laden ? 

Dans son édition du dimanche 14 août, le quotidien Financial Times écrit que le Pakistan a laissé les Chinois accéder à l’épave de l’hélicoptère ultra-secret que les Américains ont perdu par accident lors du raid sur Abbottabad au cours duquel Oussama Ben Laden a été tué le 2 mai dernier. Le même jour, un article analogue paraissait dans le New York Times.
 
Cette révélation, si elle venait à être confirmée, est de nature à compromettre un peu plus les relations américano-pakistanaises, qui commencent à peine à se réchauffer après avoir atteint leur périgée dans les semaines qui ont suivi le raid des forces spéciales américaines.
 
Au cours du raid, un des deux hélicoptères Black Hawk, spécialement modifiés pour les rendre furtifs, avait eu un problème de sustentation à très basse altitude et s’était écrasé. Son équipage en avait abandonné la carcasse en feu lors du repli des forces spéciales, après l’attaque.
 
Citant comme source une personne « des milieux du renseignement », le Financial Times écrit sur son site Web : « Les U.S.A. ont désormais des informations selon lesquelles le Pakistan, et en particulier l’ISI [Inter-Service Intelligence, les services secrets pakistanais] ont laissé des militaires chinois accéder à l’hélicoptère qui s’était abattu à Abbottabad. »
 
L’article explique que le Pakistan, qui bénéficie d’une relation privilégiée avec la Chine, notamment sur plusieurs programmes d’armement menés en coopération, a laissé des membres des services de renseignement chinois prendre des photos de l’épave et leur aurait permis de prélever des échantillons du revêtement anti-radar qui recouvrait l’engin et qui lui avaient permis d’échapper aux radars pakistanais. De nombreux ingénieurs, techniciens et militaires chinois sont en permanence au Pakistan pour l’aider dans ses programmes ou parce qu’ils sont affectés dans la base navale construite par la Chine.
 
Un responsable américain, s’exprimant sous couvert d’anonymat, aurait déclaré à l’agence de presse Reuters qu’il existait des raisons de croire que le Pakistan avait autorisé les Chinois à procéder à une inspection de l’épave. Ce témoin anonyme dit cependant ne pas savoir si cette inspection a réellement eu lieu.
 
Le New York Times va plus loin, expliquant que les soupçons des Américains reposent sur l'écoute de conversations téléphoniques dans lesquelles des responsables pakistanais proposaient d'inviter des Chinois à visiter les lieux du crash.
 
Ce week-end, aucun membre des forces armées pakistanaises n’a pu être joint pour commenter l’information, qui a cependant été réfuté par l’ISI. Le Financial Times précise que le commandant en chef des forces armées pakistanaises, le général Ashfaq Kayani, avait précédemment nié que les Chinois aient pu avoir accès à l’épave. Et le New York Times rappelle que la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Jiang Yu avait en mai qualifié de « ridicules » des informations indiquant que la Chine avait demandé à voir la carcasse de l'hélicoptère.
 
La poutre de queue de l’hélicoptère, qui avait survécu au crash et à l’incendie, avait été restituée aux États-Unis après la visite au Pakistan du sénateur démocrate du Massachusetts John F. Kerry en mai. Auparavant, des photos de cet important débris (montrant notamment tout le rotor anti-couple et le revêtement de la « peau » de l’hélicoptère) avaient circulé sur Internet. Avant d’abandonner l’appareil, l’équipage en avait probablement détruit tous les équipements de chiffrement et les calculateurs de vol, comme le prévoient les procédures d’urgence des armées américaines, puis le feu avait détruit la partie avant de l’hélicoptère, n’en laissant que la poutre de queue pliée contre un des murs d’enceinte de la résidence de Ben Laden.
 
En juin, une maquette au 1/144e (photos du haut) de cet hélicoptère a été commercialisée par la firme Dragon, qui est installée à Hong Kong en Chine : coïncidence, comble de l’ironie, ou simple démarche commerciale pour être le premier à sortir la maquette ?
 


 

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 07:06

Nauru helico
 

Nauru, île isolée du Pacifique sud, est le plus petit état insulaire du monde. Avec une population totale de 9300 âmes, une superficie de 21,3km², ses paysages de friche industrielle minière et une économie sinistrée depuis la fermeture dans les années 1990 des mines de phosphate qui en avaient fait la réputation, elle n’a pas l’habitude de recevoir beaucoup de visiteurs.
 
Le mercredi 10 août, cependant, les clients du plus grand supermarché de l’île ont eu la surprise de voir un petit hélicoptère biplace venir se poser sur la plage de Capelle, à quelques dizaines de mètres du magasin. Sans autre forme de procès, le pilote est allé faire ses courses, laissant son passager surveiller l’hélicoptère. Mais pendant qu’il était en train de faire son choix dans les rayonnages, la police est arrivée, alertée par cet engin venu d’on ne savait où survoler le territoire sans autorisation et se poser subrepticement à quelques kilomètres de l’unique aéroport de l’île.
 
Devant l’étonnement et les questionnements des policiers, le pilote, un Australien de 24 ans, a expliqué qu’il travaillait sur un bateau de pêche taïwanais en campagne dans les parages (les grands navires de pêche utilisent souvent des hélicoptères pour repérer les bancs de poissons, les récifs et les hauts fonds depuis les airs dans les zones mal cartographiées). Cela faisait soixante-quinze jours qu’il était en mer, il n’en pouvait plus, alors, profitant d’un passage à proximité de l’île, il avait eu l’idée de prendre l’hélicoptère pour venir s’acheter quelques barres chocolatées et du Coca, emmenant son passager pour l’occasion. Après avoir aperçu l’enseigne du supermarché, il avait évité le parking à voitures et avait préféré aller se poser sur la plage, de l’autre côté de la route qui ceinture l’île. Ses emplettes faites, il comptait retourner à bord du bateau taïwanais.
 
Mais la police ne l’a pas entendu de cette oreille. Notre Australien a beau eu s’excuser d’avoir créé un incident, expliquer qu’il n’en pouvait plus d’être cloîtré sur un bateau depuis plus de deux mois, la police nauruane n’a rien voulu savoir. « Il a fallu lui expliquer que ça n’était pas aussi simple que ça », a commenté Rod Henshaw, chargé de communication de la police de Nauru. C’est donc vers la capitale de l’île, Aren, et non vers son bateau que notre Robinson des supermarchés a redécollé, accompagné par un officier de police, tandis que son passager faisait le même trajet en voiture bicolore sous un gyrophare.
 
Tous deux ont été placés en garde à vue pour infraction à la réglementation aérienne. Le gouvernement de Nauru et son autorité aérienne ont accepté de ne pas poursuivre les intrus au pénal, bien qu’ils soient entrés illégalement sur le territoire. Les deux compères ont passé la nuit de mercredi à jeudi en prison, en attendant de passer en jugement correctionnel le jeudi 11 août. Ils encouraient jusqu’à 100 000 $ d’amende. En attendant la libération de son pilote et le paiement de l’amende, l’hélicoptère a été placé sous séquestre, certainement pour la plus grande joie de son propriétaire, de son employeur et du capitaine du bateau de pêche.
 
Si les fabricants de sodas sucrés et de barres chocolatées cherchaient une idée pour leur prochaine séquence publicitaire, ils l’ont !
 


 

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 16:05

Thailande Bell 212 crash
Série noire pour la Thaïlande : en une semaine, trois hélicoptères se sont écrasés dans le même secteur de la province de Nan, dans le nord-ouest du pays et à la frontière avec la Birmanie.

Le samedi 16 juillet 2011, un Bell Huey de l’armée qui transportait le Secrétaire Permanent aux Ressources Naturelles Saksit Tridech, l’inspecteur général des Parcs Naturels et un membre important du Cabinet de la Maison Royale a disparu des écrans radar peu après avoir décollé de la province de Phitsanulok. Les recherches menées par quatre hélicoptères de l’armée et des équipes au sol ont permis de retrouver l’épave dans la jungle, puis de l’atteindre dans la matinée du mercredi 20. Le pilote du Huey, un autre militaire et les trois officiels sont morts dans l’accident, que la Thaïlande attribue au mauvais temps.
 
Le nord du pays est soumis depuis plusieurs jours à d’importantes précipitations.
 
Le mardi 19 juillet, un hélicoptère lourd Sikorski UH-60 Black Hawk de l’armée qui participait aux secours s’écrasait à son tour. Il était parti récupérer les corps du crash précédent quand un coup de vent l’a apparemment déstabilisé à basse altitude. Les débris du Black Hawk ont été retrouvés éparpillés dans une zone boisée du parc national de Kaeng Krajan, bien que l’hélicoptère n’ait pas explosé en touchant le sol. L’épave était à moins d’un kilomètre de la frontière birmane ; des soldats birmans ont participé aux recherches. Les neuf personnes présentes à bord sont mortes. Parmi eux se trouvaient deux journalistes et le major général Thawan Ruangsri commandant la 9e division d’infanterie de l’armée thaïlandaise.
 
Enfin, un Bell 212 parti de la province de Petchaburi au sud-ouest de Bangkok pour participer aux opérations de secours sur les deux premières épaves s’est écrasé à son tour le dimanche 24 juillet (photo du haut). Cette fois, la météo n’est pas en cause. Ce troisième hélicoptère transportait deux mécaniciens de l’armée, en plus de ses deux pilotes. Un des mécaniciens, le sergent Phatthanaphon Tonchan, grièvement blessé à la colonne vertébrale, a survécu au crash grâce au courage de villageois qui ont bravé les flammes pour le sortir de l’épave. Il a raconté que l’hélicoptère s’était écrasé moins de trente secondes après avoir eu un problème sur son rotor arrière. Il devrait s’en sortir après trois mois d’hôpital et trois mois de convalescence.
 
En attendant les conclusions de l’enquête officielle qu’elle a lancé, l’armée thaïlandaise a interdit de vol toute sa flotte de Bell 212, soit 53 machines restantes.
 
Cette série noire de trois crashs, qui ont fait seize morts et un blessé grave, a ébranlé l’armée et l’opinion publique. Le jeudi 28, le lieutenant général Udomdet Seetabut, commandant la première armée thaïlandaise, a dû intervenir pour expliquer que les trois appareils n’avaient pas été abattus pas des tirs, après que des bruits ont couru sur une intervention de l’armée birmane (des tirs avaient été entendus pas loin du crash du deuxième hélicoptère, mais ils ne semblent pas liés à l’accident) ou sur des agissements d’ethnies rebelles (dont aucune ne se trouve dans la province de Nan). Selon lui, aucune trace de balle n’a été relevée sur les trois épaves.
 


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