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  • : Le livre d'heures de Dom Bosco
  • : Commentaires au hasard des actualités, par un père et ses jeunes fils qui vont chercher l'info au lieu d'absorber passivement celle qu'on leur sert.
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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 11:55

Arturo_Martinez.jpg

 

La Corée du Nord a exhibé dimanche un Américain entré apparemment illégalement sur son territoire et qui a dénoncé avec virulence le système économique et politique des États-Unis.
 
L'homme s'est identifié, lors d'une conférence de presse à Pyongyang, comme étant Arturo Pierre Martinez. Il a dit être âgé de 29 ans et être originaire d'El Paso au Texas.
 
Selon un communiqué nord-coréen, il est entré en Corée du Nord via la Chine en novembre, à peine deux jours après l'arrivée à Pyongyang du chef du renseignement américain James Clapper. Ce dernier avait obtenu la libération des deux derniers Américains détenus par la Corée du Nord, Kenneth Bae et Matthew Todd Miller, condamnés à de lourdes peines de travaux forcés. Il avait ramené les deux hommes aux États-Unis.
 
Arturo Martinez avait tenté auparavant de traverser à la nage la rivière Han qui délimite la frontière entre les deux Corées. Mais il avait été capturé et renvoyé aux États-Unis où il avait été placé en hôpital psychiatrique, a expliqué sa mère, Patricia Eugenia Martinez, qui vit effectivement à El Paso.
 
Arturo Martinez, qui souffre de troubles bipolaires (psychose maniacodépressive) selon sa mère, a obtenu de la justice de pouvoir sortir de l’hôpital. Au lieu de rentrer à la maison, il a acheté un billet et est parti pour la Chine.
 
M. Martinez a reconnu être entré illégalement en Corée du Nord mais s'est dit extrêmement reconnaissant envers le pays de l'avoir pardonné et de lui avoir offert un accueil des plus généreux.
 
Il a accusé le gouvernement américain d’être une puissance impérialiste et d'agir comme une entreprise mafieuse en pillant les richesses des autres nations. La démocratie dans ce pays est selon lui une illusion.
 
Le département d'État américain a indiqué dans un bref communiqué être au courant d'informations de presse selon lesquelles un ressortissant des États-Unis était entré en Corée du Nord. Il s’est dit prêt à lui apporter toute l’assistance consulaire disponible – ce qui ne veut pas dire grand-chose puisqu’il n’y a aucune relation consulaire entre les USA et la Corée du Nord.
 
Ce nouvel incident survient alors que Pyongyang est accusée de très graves violations des droits de l'homme. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit examiner courant décembre la situation des droits de l'homme dans ce pays après l'adoption le mois dernier par la commission des droits de l'homme de l'Assemblée générale d'une résolution réclamant la saisine de la justice internationale. Cette résolution est largement fondée sur un rapport de l'ONU publié en février, qui concluait après une longue enquête à des exactions sans égal dans le monde contemporain.
 
Il survient aussi après les révélations le 9 décembre dernier des actes de torture perpétrés par la CIA dans la lutte contre le terrorisme, actes qui détonnent un tantinet avec le statut de parangon des Droits de l’Homme dans lequel se drapent volontiers les USA.
 
Dans la conférence de presse qu’il a tenue depuis le Palais de la Culture Populaire à Pyongyang, Arturo Pierre Martinez a expliqué qu’il voulait redorer l’image des Droits de l’Homme en Corée du Nord et qu’il allait réclamer l’asile politique au Venezuela.

 


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14 décembre 2014 7 14 /12 /décembre /2014 01:22

urne_stratospherique.jpg

 

Une entreprise américaine de pompes funèbres offre désormais un service ex-cep-tion-nel : elle envoie les cendres des défunts dans l’espace.
 
Le principe est simple : l’urne (en papier) et les cendres montent accrochées à un ballon-sonde météo auquel sont également fixées des minicaméras GoPro.
 
Arrivé à l’altitude de largage, l’urne s’ouvre, libérant les cendres qui s’épandent dans l’espace, à une altitude où l’air est extrêmement rare, le tout filmé par les caméras pour que les héritiers aient une preuve et un petit film-souvenir.
 
Au bout d’un certain temps, les cendres finissent fatalement par redescendre et retomber sur terre à l’occasion d’un orage ou d’une chute de neige.
 
L’idée est signée Mesoloft, entreprise américaine qui dispose de sites de lancement dans les états de l’Indiana, du Colorado et du Nouveau-Mexique.
 
Petit détail pour ceux qui croient avoir être exceptionnels face à la mort : l’urne, le ballon et les GoPro sont récupérés par Mesoloft après avoir accompli leur besogne, histoire d’être réutilisés. Il n’y a pas de petit profit.
 


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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 06:26

baaaaa.jpg

 

Au Colorado, les vendeurs de marijuana (dont l’activité est parfaitement légale dans cet état) gagnent tellement d’argent qu’ils ont un problème : ils ne savent plus où déposer leur argent liquide, tellement ils en ont. La plupart des banques refusent de travailler avec eux.
 
Au point qu’une nouvelle union bancaire s’est créée exprès pour eux : la Fourth Corner Credit Union (union bancaire du quatrième coin) pense ouvrir sa première agence à Denver où les vendeurs pourront mettre en dépôt leur argent liquide, effectuer des paiements électroniques pour rémunérer leurs employés ou payer leurs fournisseurs.
 
L’autorité de contrôle des banques du Colorado lui a délivré le 19 novembre 2014 l’autorisation d’ouvrir. La Fourth Corner Credit Union attend maintenant un numéro de compte auprès de la Réserve Fédérale, numéro qui lui donnera accès à l’ensemble du système bancaire américain.
 
La Réserve Fédérale ne devrait pas le lui refuser, vu qu’elle est obligée de le faire dès lors qu’un état (le Colorado en l’occurrence) a agréé un organisme, et ce même si le commerce de la marijuana reste illégal au niveau fédéral…
 
Enfin, la Fourth Corner Credit Union devra signer un bail pour un local et obtenir une assurance avant de pouvoir ouvrir son agence.
 
Les autorités fédérales américaines ont ouvert la porte à ce genre d’arrangement quand elles ont promulgué le Rapport Cole en 2013. Ce rapport, nommé d’après le Procureur Général adjoint des États-Unis James Cole, prévoit de concentrer les moyens limités de la justice américaine sur huit points particuliers du commerce de la drogue. Par exemple, les produits ne peuvent pas être vendus à des enfants, ce commerce ne doit pas déborder des états où il est légal, et il ne doit pas alimenter des entreprises criminelles telles que des gangs et des cartels.
 
Les détaillants qui respectent ce code ne peuvent pas être inquiétés par la justice. Ils brassent des sommes importantes : un magasin spécialisé dans la marijuana à Denver encaisse 500 000 $ chaque mois (et en paye à peu près 120 000 en taxes chaque mois). Et pour l’instant, en l’absence de banque, ils stockent des piles de billets de banque chez eux ou dans des entrepôts, ce qui ne peut qu’attiser les convoitises et accroître l’insécurité.
 
Les fondateurs de Fourth Corner pensent avoir trouvé la bonne formule pour traverser les champs de mines des législations fédérales. Les agents fédéraux, quant à eux, espèrent que la légalisation des échanges bancaires issus de la marijuana permettra de mieux contrôler les flux d’argent, leur origine et leur destination.
 
Bref, tout le monde est content. Sauf peut-être les acheteurs, qui ne voient que leurs pupilles se dilater, et pas leur compte en banque. Et leurs proches, pour d’autres raisons.
 


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