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  • : Commentaires au hasard des actualités, par un père et ses jeunes fils qui vont chercher l'info au lieu d'absorber passivement celle qu'on leur sert.
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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 01:47

Babsie.jpg
 

La police thaïlandaise a arrêté une jeune femme sud-africaine à l’aéroport de Bangkok : la laque de ses dreadlocks ne plaisait pas aux douaniers.
 
La police thaïlandaise a arrêté Nobanda Nolubabalo, originaire de Grahamstown en Afrique du sud et âgée de 23 ans, à sa descente d’avion à l’aéroport Suvarnabhumi de Bangkok. Elle arrivait de Sao Paulo via Doha.
 
Les policiers thaïlandais ont remarqué une substance blanche dans ses cheveux. C’est en cherchant dans ses tresses qu’ils ont trouvé 1,5 kg de cocaïne, une prise estimée à 4,5 millions de Baths (110 000 Euros).
 
La suspecte a avoué à la police qu’elle avait caché la drogue dans ses cheveux afin de l’amener chez un client dans un hôtel de Bangkok. Pour ce service, elle aurait dû toucher 60 000 Baths (1 500 Euros).
 
Nobanda Nolubabalo, surnommée « Babsie », est la douzième Sud-Africaine arrêtée en Thaïlande pour trafic de drogue sur les douze derniers mois.
 
Selon le groupe sud-africain Locked Up Abroad (« Emprisonnés à l’étranger »), le nombre de Sud-Africains arrêtés à l’étranger pour des crimes liés à la drogue augmente considérablement chaque mois.
 
La loi thaïlandaise prévoit des peines dures pour les infractions liées au trafic de stupéfiants. Pour les cas graves de meurtre  et de trafic de drogues, elle prévoit la peine de mort.
  


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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 08:15

Venezuela_penurie.jpg
 

Depuis le jeudi 16 mai 2013, on assiste à une ruée sur le papier toilette au Venezuela. La pénurie s’est en effet installée, malgré les promesses du gouvernement socialiste d’en importer 50 millions de rouleaux (soit deux rouleaux par habitant, soit une dizaine de jours de consommation). Les gens ont tendance à s’affoler.
 
Après des années de dysfonctionnements économiques, le Venezuela post-Chavez s’est habitué aux pénuries de médicaments et de certains produits de base comme le lait et le sucre, mais la pénurie de papier toilette est une nouveauté.
 
Maria Rojas, 70 ans, explique : « Même à mon âge, je n’ai jamais vu ça ! ». Elle a cherché ses rouleaux pendant deux semaines avant d’en trouver finalement dans un supermarché du centre de Caracas.
 
Jeudi matin, les rayons de ce supermarché ont été délestés de leurs milliers de rouleaux. On a vu les clients partir avec des caddies entiers du précieux produit. Maria Perez, ménagère interviewée avec plusieurs rouleaux dans les bras, explique : « Je les ai achetés parce que c’est difficile d’en trouver. Ici, on manque de tout : beurre, sucre, farine. » Mais la pénurie de papier toilette a ceci d’inquiétant que les gens n’avaient pas l’habitude d’en manquer.
 
Selon certains économistes, les pénuries dont souffre le Venezuela résultent du contrôle des prix imposé par feu Hugo Chavez afin de garantir des prix raisonnables aux gens modestes, et aux contrôles du gouvernement sur les monnaies étrangères.
 
Mais selon le nouveau président Nicolas Maduro, choisi par Chavez pour qu’il continue après lui la « révolution bolivarienne », la pénurie est le fait des forces antigouvernementales, dont le secteur privé, dans le but de déstabiliser le pays.
 
En début de semaine, le gouvernement a annoncé son intention d’importer 760 000 tonnes de nourriture et 50 millions de rouleaux de papier hygiénique.
 
Le Ministre du Commerce, Alejandro Fleming, explique que la « demande excessive » de papier toilette a été induite par une « campagne médiatique qui a créé la pénurie dans le pays. » Selon ses calculs, la consommation mensuelle du Venezuela en papier toilette est de 125 millions de rouleaux, mais la demande actuelle est telle qu’elle le mène à penser que « 40 autres millions sont nécessaires. » La politique n’est jamais loin dans son discours, même sur un sujet aussi sensible : « Nous en importerons 50 millions pour montrer à ces factions qu’elles ne nous ferons pas plier. »
 
Le Ministre des Finances, Nelson Merentes, s’intéresse à d’autres rouleaux : il explique que le gouvernement essaie de pallier au manque de devises étrangères, qui a causé l’arrêt des importations de plusieurs matières premières, de biens manufacturés et de pièces détachées destinées aux entreprises vénézuéliennes, qui ont été contraintes d’arrêter leur production.
 
De nombreuses usines tournent en effet en demi-capacité à cause des limitations qui leur sont imposées sur les paiements en devises étrangères, nécessaires aux importations. Certains entrepreneurs se disent au bord de la banqueroute parce qu’ils ne peuvent plus obtenir de lignes de crédit auprès de leurs fournisseurs étrangers.
 
Selon Nelson Merentes, quelque 1500 petites et moyennes entreprises souffrent de telles difficultés de trésorerie, et les grandes entreprises commencent à se plaindre.
 
Le rouleau de papier toilette va-t-il ébranler le siège de la révolution bolivarienne ? La patience du consommateur assis sur son trône et cherchant vainement le précieux sésame hygiénique a des limites.
 
Parallèlement, les pénuries ont atteint en avril leur pire niveau depuis 2009, et l’inflation des prix sur 12 mois a atteint la cote des 30%. Ce qui pousse encore un peu plus les acheteurs à faire des stocks…

 


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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 10:41

match_Pyongyang.jpg
 

En Corée du Nord, les matchs de foot ne ressemblent pas à ce que nous connaissons ou subissons en Occident, ni même à ce qu’ils sont en Corée du Sud, en Chine ou au Japon.
 
A l’entrée du stade Kim Il-sung de Pyongyang, qui peut accueillir 50 000 spectateurs, personne ne fait la queue, il n’y a pas de vendeurs de hot-dogs ou de pop-corn. Les tickets se vendent ou s’attribuent à l’avance, afin de mieux contrôler l’accès aux gradins et d’éviter tout hooliganisme décadent : en Corée du Nord, on ne vient pas au stade pour se défouler.
 
A l’intérieur, la foule impressionne : il n’y a que des hommes adultes, sagement assis en rangées bien ordonnées, en tenue sombre avec une écharpe rouge et un pin’s émaillé à la boutonnière avec la figure souriante de Kim Il-sung. Personne ne bouge, personne ne crie ni ne brandit de drapeau, personne ne prend de photo, et il ferait beau voir de sortir une vuvuzela…
 
Dans le public, on remarque plusieurs soldats en uniforme et casquette plate, à qui leur régiment a alloué des places parce qu’une des équipes est souvent militaire. Plusieurs de ces soldats lisent des journaux sans s’intéresser au match.
 
Quand par hasard il y a un but ou un penalty, la foule ne bronche pas. Il est impossible d’avoir une idée de ce qui se passe sur le terrain rien qu’en regardant les gradins, ce qui n’est évidemment pas le cas chez nous. En Corée du Nord, ces marques de spontanéité sont perçues comme des signes d’incorrection, voire d’agressivité.
 
L’ancien entraîneur de l’équipe nationale, Kim Jong-hun, se vante d’avoir bénéficié des conseils tactiques du Guide Suprême en personne – ou du dictateur si vous préférez – censé irriguer le pays de son savoir omniscient et de ses lumières. Encore quelque chose que nous ne voyons pas chez nous : aucun entraîneur ne se pique d’avoir été conseillé par Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou François Hollande…
 
A la mi-temps, une troupe vient occuper le terrain pour distraire le public d’un spectacle édificateur dont seuls les initiés comprennent les arcanes. Parfois, c’est un orchestre de cuivres qui vient jouer quelques hymnes patriotiques sur le bord du terrain. Personne dans les gradins n’y prête attention.
 
Sur le terrain, la tactique des joueurs est rudimentaire, et leur technique montre les lacunes de leur entraînement.
 
Et quand les gradins se vident après le match, bien malin qui pourrait déceler la moindre marque de satisfaction ou d’insatisfaction sur les visages. On ne sait même pas quelle équipe avait leur faveur.
 
Et pendant ce temps, dans les appartements du centre-ville, malgré la minceur des cloisons, on n’entend pas les voisins détruire les accoudoirs de leur canapé en tapant dessus en buvant des bières après avoir organisé une noria de moto-pizzas au pied des tours. Il faut dire que la pizza n’est pas encore entrée dans les mœurs culinaires, que les matchs ne sont qu’exceptionnellement retransmis, et que les coupures de courant empêchent presque toujours de regarder la télévision.
 
Peut-être aussi les Nord-Coréens en ont-ils assez du martèlement abrutissant de la propagande, ou bien sont-ils insensibles à celle du football.
 
L’équipe nationale de Corée du Nord ne s’est pas qualifiée pour la coupe du monde de l’année prochaine.
  


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