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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 03:40

torpedosample

Pyongyang nie que la torpille présentée par Séoul comme celle ayant coulé la corvette Cheonan en mars 2010 ait été fabriquée en Corée du Nord.


La Commission nationale de la défense de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a publié le 2 novembre 2010 à Pyongyang un rapport sur le naufrage de la corvette Chon An. Le rapport réfute les preuves qu'a présentées la Corée du Sud, qui mènent à la conclusion que la corvette a été torpillée par un sous-marin nord-coréen.

 

La RPDC a donc avancé que cet incident était « une supercherie montée par la Corée du sud et les États-Unis, dans le but de promouvoir la politique des conflits ethniques, et d'obtenir les intérêts stratégiques de l'Asie du nord est ». Et d’ajouter : « si les parties américano-coréennes continuent de provoquer des conflits anti-RPDC, sous prétexte du naufrage de Chon An, la RPDC poursuivra à publier des documents en liaison avec l'incident. »

 

La Corée du Nord a indiqué être prête à fournir des échantillons pour prouver que les restes de torpille présentés par la Corée du Sud comme preuve du torpillage du Chon An (ou Cheonan) en mars 2010 ne sont pas ceux d’une torpille nord-coréenne.

 

Selon Pyongyang, des fragments en alliage d'aluminium récupérés par la Corée du Sud sur les lieux du naufrage « prouvent de toute façon que la torpille ne venait pas du Nord ».

 

« Les torpilles nord-coréennes sont faites d'un alliage d'acier, et non d'alliage d'aluminium comme celles fabriquées à l'étranger », a déclaré la Commission de défense nationale.

 

La Corée du Nord a déclaré dans un communiqué de son agence officielle être « toujours d'accord pour remettre aux impérialistes américains et aux traîtres [vocabulaire habituel pour désigner la Corée du Sud] l'échantillon en alliage d'acier de nos torpilles fabriquées selon les préceptes du Juche », doctrine nord-coréenne qui repose sur l'autosuffisance économique et militaire. En application du Juche, toutes les torpilles nord-coréennes seraient fabriquées en acier, et pas en aluminium.

 

Une enquête internationale a mis en cause directement la Corée du Nord sur les circonstances du naufrage de la corvette Chon An le 26 mars 2010. Selon cette enquête, l'attaque a été perpétrée par un sous-marin de poche nord-coréen et la torpille a été identifiée comme étant « un modèle CHT02D nord-coréen », sur la base de fragments récupérés et d’une plaque signalétique trouvée sur l’engin avec une inscription « n°1 » au stylo en lettres nord-coréennes. Pyongyang, qui avait précédemment proposé ces torpilles à l’export, dément que le lettrage de l’étiquette corresponde à une graphie utilisée en Corée du Nord, et explique que les ouvriers de ses usines de torpilles n’écrivent pas au stylo mais gravent les plaques signalétiques.

 

La preuve que la torpille était bien celle qui avait coulé le Chon An n’a jamais été apportée. L’engin, réduit aux restes corrodés d’une hélice en aluminium, d’un moteur et d’un empennage (en acier) de torpille, avait été relevé par un pêcheur dans la zone du naufrage. Pour Pyongyang, « c’est un non-sens que de prétendre qu’un navire de pêche civil apparaisse soudainement et relève dans ses filets les restes d’une torpille que des douzaines de navires de guerre équipés d’appareils de détection sophistiqués n’ont pas réussi à trouver en 50 jours de recherches. »

 

Séoul ne voit « rien de nouveau » dans les arguments présentés le 2 novembre par Pyongyang.

 

La Corée du Sud refuse de reprendre les échanges avec son voisin du nord tant que Pyongyang n’a pas présenté des excuses pour le naufrage du Chon An. Ce même 2 novembre 2010, un peu avant la publication du communiqué nord-coréen, le vice-ministre sud-coréen de la réunification, Um Jong-Sik, a déclaré dans une conférence que Séoul était disposée à aider le Nord à ranimer son économie moribonde si son voisin communiste faisait des pas en avant, notamment en reconnaissant sa culpabilité dans l’affaire du Chon An et en faisant des efforts nets vers la dénucléarisation.

 

Selon un sondage réalisé en Corée du Sud le 19 octobre dernier, 68,7% des sud-coréens pensent que la Corée du Nord est responsable du naufrage du Chon An, 8,5% pensent que non, et 22,8% n’ont pas d’avis.

 


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