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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 09:59

Mustapha AbdelJalil

Le colonel Kadhafi met à prix la tête de Mustapha Abdeljalil, le dirigeant du Conseil national de l'opposition libyenne, juste après que la France a reconnu ce Conseil comme le gouvernement légitime du pays.


Le régime libyen du colonel Kadhafi a promis une récompense équivalente à 300 000 euros à toute personne qui livrerait Mustapha Abdeljalil, ex-ministre de la Justice devenu chef du Conseil national formé par l'opposition libyenne le 27 février pour préparer la transition (la photo date de 2009).
 
Le Conseil national dirigé M. Abdeljalil a été reconnu par la France comme étant le gouvernement légitime de la Libye. Dans un entretien à la presse allemande paru jeudi, Mustapha Abdeljalil a affirme « s'il n'y a pas d'intervention internationale, Kadhafi anéantira notre pays ». L'ex-ministre, qui connaît bien le raïs libyen, sait pertinement que « cela lui est égal si les gens meurent. »

 

L'appel de Mustapha Abdeljalil à une intervention internationale n'est pour l'instant appuyé que la France et la Grande-Bretagne. Il n'a que fort peu de chances de faire l'objet d'une résolution de l'ONU, puisque deux des membres permanents du Conseil de Sécurité (la Chine et la Russie) y sont opposés et y mettront leur veto.
 
Muhammar Kadhafi a lancé mercredi une offensive diplomatique en dépêchant au Caire un membre de son cercle rapproché et un autre envoyé a rencontré le chef de la diplomatie portugaise, Luis Amado. Un émissaire de Kadhafi doit enfin s'entretenir jeudi matin avec le secrétaire d'Etat grec aux Affaires étrangères.
 

Et pendant que le temps passe et que les gouvernements discutent, le colonel Kadhafi fait tirer sans discernement sur son peuple pour rasseoir son pouvoir. Les belles déclarations ne peuvent pas grand chose face à la force.

 


 

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 05:55

yangjian

 

Le mercredi 9 mars 2011, un tremblement de terre a détruit plus de 1000 constructions dans la province chinoise du Yunnan contre la frontière de la Malaisie. Selon les premiers rapports du gouvernement, il y aurait au moins 25 morts et 250 blessés.
 
Les photos montrent des immeubles d’habitation qui ont basculé, écrasant leurs étages inférieurs. La police, les pompiers et l’armée sont accourus pour sortir les survivants des décombres. La chaîne nationale China Central Television (CCTV) fait état de plusieurs sauvetages.
 
Un supermarché et un hôtel se sont effondrés. Tout autour, les trottoirs sont jonchés de blessés protégés par des couvertures et abrités du soleil par des parasols.
 
Le tremblement de terre a frappé la région de Yingjiang dans la province du Yunnan. Le site du ministère des Affaires Civiles dit que 25 personnes sont mortes et 250 blessées, dont 134 sérieusement.
 
Le site Web du service de suivi sismologique indique que la secousse a atteint une amplitude de 5,8, que son épicentre était dans le Yingjiang et qu’elle a eu lieu peu avant 13h locales (05h GMT) à 10km de profondeur sous le village de Shiming qui est à deux kilomètres du chef-lieu de Yingjiang. La secousse a eu lieu à un moment où une grande part de la population était chez elle pour la pause de midi. Elle a été suivie de trois répliques importantes en dix minutes.
 
Quelque 1200 maisons et appartements ont été détruits, selon Zhao Yunshan, directeur de l’office de presse du Yingjiang. Plus de 127 000 personnes ont été évacués vers des abris de fortune.
 
Le vice-président chinois Xi Jinping (pressenti pour succéder à Wen Jibao) a appelé à un effort national pour collecter nourriture, eau potable et vêtements pour les victimes.
 
Plus de 1000 soldats participent aux secours. Le ministère des Affaires Civiles a également envoyé près de 5000 tentes, 10 000 couettes et autant de manteaux. Le gouverneur provincial Qin Guangrong demande à toutes les autorités compétentes de participer aux secours et d’aider à estimer les dégâts. Les services provinciaux des situations d’urgence et les autorités locales des Affaires civiles ont mis sur pied un plan d’urgence.
 
De petites secousses ont continué à être ressenties tout au long de la journée et de la soirée de jeudi. À ce moment, l’électricité n’avait toujours pas été rétablie. Il ne semble pas que les réseaux d’eau et de télécommunications soient endommagés.
 
La région sinistrée est située à 2400km au sud-ouest de Pékin, près de la frontière de la Malaisie. C’est une région d’échanges économiques entre les différentes ethnies qui habitent dans cette partie du monde.
 
L’agence Xinhua dit que plus de 1000 secousses mineures ont été ressenties pendant les deux derniers mois dans cette région, très exposée aux séismes.
 


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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 04:21

shibaraka

Reniant ses accords antérieurs et au prix de quelques mensonges, la Chine commence l'exploitation du gisement pétrolier sino-japonais de Shibaraka / Chunxiao.


 Les installations offshore que les Chinois ont construites sur le champ pétrolifère de Shibaraka, revendiqué à la fois par la Chine et le Japon, sont désormais opérationnelles, et ce en contradiction flagrante avec les accords préliminaires passés entre les deux pays.
 
« Nous avons déjà équipé le gisement de Chunxiao (nom chinois de Shibaraka) qui a atteint le stade de la production » a déclaré Song Enlai, chargé d’audit de la China National Offshore Oil Corp (CNOOC). « Le pétrole coule déjà. »
 
Pourtant, le Japon et la Chine avaient signé un accord de développement conjoint de ce gisement, et s’apprêtaient à démarrer les négociations en vue d’un traité définitif. Les travaux menés en parallèle par les Chinois vont à l’encontre de ces démarches.
 
Song Enlai, membre du Congrès National Populaire de Chine, avait auparavant été secrétaire de la commission du Parti auprès de le Nanhai West Corp. de la CNOOC (les entreprises d’état chinoises ont toutes deux directions, l’une relevant d’un ministère de tutelle et l’autre nommée par le Parti).
 
Le gisement pétrolifère en question est assis sur la ligne médiane entre la Chine et le Japon, que le Japon considère comme la limite de sa Zone Économique Exclusive (conformément à la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer). La Chine dénie au Japon l’application du droit international et prétend unilatéralement que la limite entre sa ZEE et celle du Japon est située trop à l’est.
 
« C’est une région contestée (avec le Japon). Nous pouvons coopérer, mais le champ pétrolifère est à l’intérieur de notre territoire » déclare Song Enlai. Le Japon « fait souvent de l’ingérence, mais nous avons déjà commencé les travaux. » Comme cela est joliment dit...
 
Cette déclaration de la CNOOC aura probablement des conséquences sur les pourparlers entre les deux pays. Le Ministre chinois des Affaires Étrangères, Yang Jiechi, profitant de la démission de son homologue japonais, a exprimé lors d’une conférence de presse lundi dernier sa volonté de démarrer les négociations sur un traité de développement conjoint avec le Japon.
 
Au moment de cette déclaration, Beijing savait parfaitement que ses installations étaient déjà pratiquement opérationnelles. La duplicité du ministre chinois a soulevé une vague d’indignation au Japon.
 
En juin 2008, les deux pays s’étaient entendus pour que les Japonais puissent exploiter une partie du gisement. Mais la Chine n’a jamais ratifié l’accord. Il a fallu attendre la visite du président chinois Wen Jibao au Japon en mai 2010 pour que la Chine s’engage à démarrer des négociations en vue d’un traité définitif.
 
Suite à la brouille diplomatique déclenchée par l’abordage de deux patrouilleurs japonais par un chalutier chinois entré illégalement dans les eaux des îles Senkaku en septembre 2010, Beijing avait annoncé qu’elle annulait les négociations.
 
Peu après, il avait été signalé que la Chine avait transporté sur le champ de Shibaraka des équipements qui ressemblaient à du matériel de forage. La Chine avait expliqué que la Chine ne faisait là qu’exercer son droit de souveraineté et d’administration du champ pétrolifère, et que ses activités étaient pleinement licites. Mais Pékin avait nié avoir entrepris des forages, expliquant que le matériel ne devait servir qu’à réparer les plates-formes déjà en place.
 
Song Enlai a déclaré que la CNOOC avait également fait pression sur le gouvernement chinois depuis trois ans pour obtenir un feu vert pour une industrialisation agressive des champs pétrolifères en Mer de Chine Méridionale. Beijing dispute la souveraineté de ces champs au Vietnam, aux Philippines et à d’autres états de la région.
 
Le gouvernement chinois n’a pas encore annoncé le début de son avancée en Mer de Chine Méridionale, mais Song Enlai dit que la CNOOC y est fin prête : « Nous ne manquons ni des technologies ni des fonds. »
 
Si quelqu’un avait encore des doutes sur les intentions hégémoniques de la Chine sur l’Asie maritime, il devrait maintenant les avoir perdues. La diplomatie chinoise montre son vrai visage : derrière les déclarations lénifiantes de volonté pacifiste, la Chine met le monde devant le fait accompli et pousse ses pions en dépossédant ses voisins. Elle veut bien discuter, négocier, mais à condition qu’on accepte d’abord toutes ses prétentions, ce qui est une façon de dire qu’elle veut bien discuter mais à condition qu’il n’y ait plus rien à négocier.
 
Le Japon, la Corée du Sud, le Vietnam, les Philippines, Brunei, l’Indonésie et Taiwan l’ont bien compris et s’inquiètent de l’augmentation régulière du budget chinois de la défense, qui a encore crû de 12,75% cette année. Ils s’inquiètent aussi de la montée en puissance de la marine de guerre de la Chine, et des intrusions de plus en plus fréquentes et appuyées par des patrouilleurs gouvernementaux dans les zones économiques et les zones de pêche des pays voisins.

Certains vont même jusqu'à dire que les incidents maritimes entre la Chine et le Japon ou les Philippines sont délibérément montés, puis instrumentés en rodomontades offusquées, afin de fournir à Pékin de bonnes raisons de dénoncer tous les accords dont la Chine entend s'affranchir.

 

carte senkaku


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