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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 04:28

Lampedusa 11fev2011

La révolution de Jasmin se traduit, un mois plus tard, par un afflux de clandestins sur l'île italienne de Lampedusa. Les autorités italiennes en appellent à l'Europe.


Le jeudi 9 février, 137 migrants tunisiens ont débarqué sur l’île italienne de Lampedusa, située à 138km à peine des côtes tunisiennes dans le Canal de Sicile. Quelques heures plus tard, dans la nuit de jeudi à vendredi, quelque 852 autres sont arrivés dans une centaine d’embarcations, selon le journal La Repubblica Palermo. Interviewés par la presse, les clandestins ont raconté avoir tous fui la Tunisie en raison des tensions de ces dernières semaines.
 
Vendredi, une centaine d’autres migrants ont été secourus en mer sur leur embarcation, et ramenés à Lampedusa par les gardes-côtes italiens, portant ainsi à plus de mille le nombre de migrants arrivés dans la petite île en à peine trois jours. Le maire de Lampedusa, Bernardo De Rubeis, parle d’un exode « de dimension biblique. »
 
D’autres chiffres circulent : Radio Vatican parle de « milliers d’immigrés clandestins » qui auraient débarqué sur l’ensemble des côtes italiennes entre jeudi et vendredi, le journal algérien El Watan évoque le nombre de 4000 sans citer ses sources. Hassan Jouini, chroniqueur à l’AFP, reprend ce chiffre de 4000 immigrants clandestins sur la seule île de Lampedusa, chiffre qui aurait été avancé samedi par le commandant de la capitainerie du port, Antonio Morana.
 
Vendredi, l’Italie a demandé l'aide de l'Union européenne et « le déploiement immédiat d'une mission Frontex d'interceptation et de patrouille au large des côtes de Tunisie pour le contrôle des flux », mettant en garde contre le risque d'une « crise humanitaire ».
 
Au-delà de la crise humanitaire à gérer, l’Italie évoque d’autres risques. Mercredi dernier (avant même l’arrivée des premiers migrants), le ministre italien de l’Intérieur Roberto Maroni avait déclaré : « la fuite de criminels des prisons tunisiennes nous inquiète beaucoup, en raison du risque d’infiltrations terroristes parmi les Tunisiens qui veulent venir en Europe déguisés en réfugiés politiques ». Certains clandestins interceptés par la police tunisienne au départ de leur traversée étaient effectivement des prisonniers échappés. Les autorités tunisiennes ont annoncé, jeudi, avoir fait échouer au large des côtes du gouvernorat de Sfax une tentative d’immigration clandestine vers l’Europe de 195 personnes. L’embarcation, qui provenait des côtes sud de la Tunisie, se dirigeait vers le nord. Parmi ces 195 personnes se trouvaient des détenus qui étaient parvenus à s’enfuir des prisons tunisiennes.
 
Samedi, un jeune s’est noyé et un autre porté disparu aux premières heures de la journée à Jdalia au large de Zarzis (sud-est de la Tunisie) dans le naufrage d’une barque transportant 12 migrants clandestins. Les passagers sont sorties indemnes à l’exception de trois jeunes transportés à l’hôpital de Zarzis.
 
Au-delà des exagérations et des peurs irraisonnées, et au-delà des tensions que les clandestins déclarent vouloir fuir, deux faits expliquent ce brusque afflux de migrants vers l’Italie.
 
D’une part, l’écroulement du régime de Zine el-Abidine Ben Ali n’a pas fait disparaître les problèmes économiques de la Tunisie, notamment dans les provinces pauvres de l’intérieur. La vie y est toujours aussi difficile et les revenus toujours aussi rares. La crise est encore aggravée par le tarissement des ressources du tourisme à cause des événements récents, de sorte que même les régions côtières sont frappées par la récession.
 
D’autre part, la décomposition accélérée de l’ancien régime tunisien a créé un flottement dans l’application des accords qui lient (ou qui liaient) la Tunisie et l’Italie. « Le problème est que l'accord bilatéral que nous avons avec la Tunisie, qui permettait jusqu'à présent de gérer efficacement l'immigration illégale, n'est pas appliqué en raison de la crise », a expliqué vendredi le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni. Les contacts que M. Maroni avait eus avec les nouvelles autorités tunisiennes dès mercredi n’ont manifestement pas porté tous leurs effets.

 

Lampedusa 10fev2011

 
De son côté, la Fédération Tunisienne des Citoyens des deux Rives (FTCR) a publié un communiqué dans lequel son président, Tarek Ben Hiba, met en garde l’Italie « contre toute mesure d’expulsion massive ou contraire aux droits humains, » expliquant qu’ « il ne faut pas accabler la révolution tunisienne par des mesures anti-immigrés. »
 
Apparemment, l’Italie ne l’entend pas tout à fait de la même oreille, même si sa motivation n’est certainement pas d’accabler la révolution tunisienne. Et l’Europe n’a pas encore répondu à sa demande de mise en place d’une mission Frontex de patrouille maritime contre l’immigration clandestine.
 


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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 09:02

shinmoe 12fev2011Le pic Shinmoe, ce volcan à la limite des préfectures de Kagoshima et de Miyazaki au sud du Japon, a connu une nouvelle éruption le vendredi 11 février 2011, après une accalmie de sept jours. C’est sa dixième éruption depuis la fin janvier. La précédente avait eu lieu le 3 février.
 
Cette dernière éruption a eu lieu à 11h36. Le volcan, haut de 1421m, a émis un nuage de fumée qui s’est élevé à 2500m d’altitude au-dessus du massif montagneux du Kirishima.
 
L’Observatoire Local de la Météorologie de Kagoshima a enregistré une surpression atmosphérique de 244,3 Pascal à 3km au sud-ouest du cratère, ainsi que la chute de plusieurs roches volcaniques de bonne taille.
 
Lors de la grosse éruption du 1er février, la surpression avait atteint 458 Pascal et avait brisé les vitres des habitations aux alentours.
 
La série d’éruptions actuellement en cours au Shinmoedake a commencé le 26 janvier. Elle fait suite à une période de 52 ans sans éruption, et c’est la première fois depuis 189 ans que le Shinmoe recrache de la lave.
 


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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 18:33

seoul gardes

La Corée du Sud raffermit sa position face à la Corée du Nord en pariant sur un changement de position de Pyongyang.


Le gouvernement sud-coréen estime que 20 millions de Nord-Coréens ne survivent que grâce à l’économie souterraine et au marché noir, tant le système étatique d’approvisionnement est défaillant.
 
Un représentant du gouvernement de Séoul a ainsi déclaré au journal Chosun Ilbo lundi dernier : « nous pensons que 4 millions de personnes seulement vivent du système d’approvisionnement gouvernemental, sur une population totale de 24 millions, et que les 20 millions restants ne survivent que grâce au marché noir. »
 
« Les Nord-Coréens privés de rations régulières survivent grâce à l’économie souterraine qui est en plein boum. Le régime n’a pas d’autre choix que de laisser faire, par crainte des révoltes et d’une perte complète de contrôle. »
 
La Corée du Sud n’entend pas changer sa politique attentiste vis-à-vis de sa voisine du Nord. Les deux précédents gouvernements de Séoul avaient fourni quelque 500 000 tonnes d’aide alimentaire et 300 000 tonnes d’engrais chaque année. Le président Lee Myung-bak a suspendu cette aide en 2010 suite aux provocations répétées de Pyongyang. Cette décision « a contribué à l’effondrement du système d’approvisionnement et à la paupérisation de la classe moyenne », précise le représentant du gouvernement.
 
Kim Sung-min, commentateur de la station Free North Korea Radio, explique que « selon les estimations du gouvernement, il y a environ 1,4 millions de militaires nord-coréens et 2,6 millions d’habitants de Pyongyang qui sont nourris par les rations fournies par l’état, mais la distribution régulière de rations a été supprimée pour tout le reste de la population. »
 
Fort de quoi, Séoul à décidé de décliner tous les appels au dialogue de Pyongyang depuis le torpillage de la corvette Cheonan et le bombardement de l’île de Yeonpyeong en 2010, et continuera à le faire jusqu’à ce que la Corée du Nord change d’attitude à son égard. Le gouvernement sud-coréen pense que, compte tenu de l’effondrement de son système d’approvisionnement, Pyongyang n’aura de toute façon pas d’autre choix.
 
« Le Nord est en train de changer, et le régime demande l’ouverture de pourparlers, tout ça parce que Séoul a adopté une politique cohérente envers la Corée du Nord, » se vante un responsable du gouvernement du Sud.
 
Pyongyang réclame la réouverture des discussions Nord-Sud depuis le début de l’année. Séoul ne manifeste pas d’empressement à donner suite à ces demandes, et insiste pour que Pyongyang présente d’abord des excuses officielles pour l’affaire du Cheonan et celle de Yeonpyeong, et fasse également un pas significatif et crédible vers la dénucléarisation.
 
Dans une interview accordée aux USA le mois dernier, Chun Young-woo, doyen des secrétaires d’état aux affaires étrangères et à la sécurité nationale, a évoqué l’éventualité d’un effondrement général du régime nord-coréen. Selon lui, le désir de changement prend de l’ampleur au Nord.
 
Il reste à savoir si la Corée du Nord va réagir comme Séoul le prévoit…
 


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