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15 juillet 2013 1 15 /07 /juillet /2013 01:22

hashtag_UnBonJuif.jpg
 

Twitter a annoncé ce vendredi 12 juillet 2013 avoir fourni à la justice française « les données susceptibles de permettre l'identification de certains auteurs » de tweets antisémites, qui avaient valu au réseau social d'être la cible de poursuites de l'Union des Étudiants Juifs de France (UEJF).
 
La transmission de ces données « met fin au litige » avec l'UEJF et les deux parties « ont convenu de poursuivre activement leur collaboration, afin de lutter contre le racisme et l'antisémitisme dans le respect de leurs législations nationales respectives », estime Twitter dans son communiqué. Cette collaboration a notamment pour objectif de prendre des « mesures afin d'améliorer l'accessibilité de la procédure de notification des tweets illicites », a poursuivi le site de micro-blog.

 

L'UEJF avait annoncé en mars 2013 qu'elle attaquait au pénal Twitter et son président, Dick Costolo, pour ne pas avoir répondu à la demande de la justice française d'identifier les auteurs de tweets antisémites. « Twitter joue la carte de l'indifférence en ne respectant pas la décision du 24 janvier » du tribunal de grande instance de Paris qui avait donné deux semaines au réseau social pour identifier les auteurs de tweets antisémites, avait expliqué à l'époque Jonathan Hayoun, le président de l'UEJF.

 

 

« Ils ne se sont aucunement exécutés (...) En protégeant l'anonymat des auteurs de ces tweets, ils se rendent complices et offrent un boulevard aux racistes et aux antisémites », avait alors souligné Jonathan Hayoun.
 
L'association, qui s'engageait à reverser au Mémorial de la Shoah les 38,5 millions d'euros qu'elle réclamait à Twitter, avait lancé son combat judiciaire après la diffusion en octobre 2012 de très nombreux tweets reprenant les mots-clés #UnBonJuif et #UnJuifMort.
 
Il est toujours navrant de constater que la menace de s’en prendre au porte-monnaie est plus efficace que l’appel à l’humanisme. Après ça, faut-il s’étonner de  la judiciarisation progressive de tous les rapports humains ?

 


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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 13:17

Noor_Basra_Sheza.jpg
 

Deux sœurs de 15 et 16 ans ainsi que leur mère ont été tuées au Pakistan le dimanche 23 juin 2013. Leur crime ? avoir laissé circuler une vidéo sur lesquelles on les voit danser – très habillées – sous la pluie.
 
C’est un demi-frère des victimes qui se serait chargé, avec des complices, de les tuer « pour restaurer l’honneur de la famille. » L'exécution a été menée à l'arme à feu.
 
Le tueur présumé, prénommé Khutore, aurait décidé de tuer ses demi-sœurs parce que des hommes de son entourage ont visionné une vidéo des deux adolescentes, Noor Basra et Noor Sheza, danser sous une averse devant leur maison du village de Chilas, dans la région de Gilgit dans le Nord du Pakistan.
 
La police a commencé à soupçonner Khutore d’avoir tué ses demi-sœurs quand il a disparu en apprenant qu’il était recherché. Plusieurs de ses complices ont été arrêtés.
 
Les médias locaux précisent que la vidéo, qui a été tournée il y a six mois et de bien piètre qualité (photo), a circulé dans la région après qu’un membre de la famille l’a envoyée à ses amis.
 
Il y a chaque année un millier de tels « crimes d’honneur » au Pakistan.

 


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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 08:42

Anthony_Graves.jpg
 

Depuis le rétablissement de la peine de mort aux Etats-Unis en 1976, quelque 1 300 condamnés ont exécutés. Mais dans le même temps, 142 hommes sont sortis libres du couloir de la mort. Anthony Graves (photo), un citoyen du Texas, était le 138e.
 
Il avait été condamné à mort pour le meurtre en 1992 de six personnes (une grand-mère et cinq de ses petits-enfants, sont le plus âgé n’avait que 16 ans). Aujourd’hui libre et âgé de 48 ans, il témoigne : « Ils ont pris 18 ans de ma vie, qu'ils ne pourront jamais me rendre. »
 
« Comment peut-on dédommager un homme à qui on a tant pris ? Ils me doivent encore la possibilité d'élever mes enfants, ils m'ont volé la possibilité de faire des choix libres », a-t-il déclaré dans un entretien réalisé à Houston, où il habite et « apprécie toutes les petites choses de la vie » depuis sa sortie de prison en octobre 2010.
 
Ce père de trois garçons a été condamné à mort en 1994, sans preuve, après avoir été dénoncé par l'auteur de la tuerie, un cousin éloigné. Il a été reconnu coupable sur la simple « théorie » que le crime ne pouvait pas avoir été commis par une seule personne.
 
En 2000, le meurtrier a avoué avoir menti et l'a clamé jusque sur la table d'exécution. Mais Anthony Graves est resté enfermé dix ans de plus dans sa cellule de Livingston, Texas, « le pire endroit qu'on puisse imaginer, l'enfer à l'état pur, où 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pendant 18 ans et demi, on ressent chaos, tristesse et souffrance », se rappelle-t-il.
 
Par deux fois, il a échappé à l'exécution.
 
Puis, en 2010, il a enfin été innocenté et libéré. « Après des mois d'enquête et avoir parlé à chaque témoin impliqué dans ce dossier, après avoir regardé sous chaque caillou possible, nous n'avons pas trouvé le moindre élément crédible qui relie Anthony Graves à ces meurtres », a fini par déclarer Kelly Siegler, procureur spécial, 16 ans après le procès, en concluant : « c'est un homme innocent ».
 
Comme Anthony Graves, 141 autres hommes devenus aujourd'hui « ambassadeurs du changement » (c’est-à-dire de l’abolition de la peine de mort), ont été innocentés dans vingt-six Etats américains, dont 24 en Floride, 20 en Illinois et 12 au Texas, selon le Centre d'information sur la peine capitale (DPIC, Death Penalty Information Center).
 
Le mercredi 26 juin, le Texas doit procéder à sa 500e exécution depuis le rétablissement de la peine capitale aux Etats-Unis en 1976.
 
142 erreurs judiciaires reconnues sur 1 300 condamnés, cela fait plus d’un cas sur dix… sans compter les condamnés qui ont été reconnus innocents à titre posthume. Comme toute institution humaine, la justice est faillible.
 


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