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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 01:54

NK_transfuges.jpg
 

Les autorités nord-coréennes auraient ordonné aux enfants de leurs ressortissants expatriés de rentrer au pays, selon le quotidien japonais Sankei Shimbun du 20 septembre 2013. Les expatriés ont le droit de garder un seul enfant avec eux : tous les autres doivent être rentrés en Corée du Nord avant le 30 septembre.
 
Si cette décision est confirmée, elle pourrait toucher quelque 3000 personnes (chiffre difficile à vérifier en l’absence de statistiques sur les expatriés nord-coréens) puisqu’elle concerne aussi des étudiants scolarisés à l’étranger sans que leurs parents y soient installés, les agents de l’état envoyés outremer pour y gagner des devises étrangères et les faire parvenir à Pyongyang… et les agents de renseignement.
 
Cette décision semble intimement liée à la défection de la fille du chef de la sécurité publique de Pyongyang : cette jeune femme, âgée de 18 ans, étudiait en Chine mais a récemment fui en Corée du Sud où elle a demandé l’asile politique.
 
L’article du Sankei Shimbun spécule sur le fait que le rappel en métropole des enfants des expatriés ne semble être rien d’autre qu’une prise d’otages. Ce ne serait pas très étonnant : depuis longtemps déjà, les familles ne sont pas autorisées à s’installer ensemble à l’étranger, elles doivent systématiquement laisser un ou plusieurs membres derrière elles, pour dissuader les expatriés de fuir en famille vers des pays où il fait mieux vivre qu’en République Démocratique Populaire de Corée du Nord – ce qui est le cas d’un assez grand nombre de pays sur la planète…

 


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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 05:55

Moscou_metro.jpg
 

Dans le cadre de la campagne de décriminalisation du métro tentaculaire de Moscou, la police russe a commencé le samedi 14 septembre 2013 à « identifier et réprimer » les crimes dits ethniques et à procéder à d’innombrables contrôles d’identité de travailleurs migrants.
 
Selon un porte-parole de la police, cette descente massive vise à « identifier et réprimer les crimes et infractions dans toutes les stations de métro de la capitale et dans les territoires adjacents ».
 
C’est ainsi que des dizaines de policiers, dont certains issus des forces anti-émeutes aisément reconnaissables à leur matraque, ont procédé samedi à des contrôles d’identité de masse. Plusieurs passagers du métro ont été arrêtés, dont un bon nombre issus d’Asie centrale ou du Nord-Caucase.
 
Sur Internet, les blogueurs russes ont fait circuler l’information : « Attention aujourd’hui il y a des rafles dans le métro », écrivait par exemple Pavel Pryanikov, un Moscovite. « Je viens de voir la police anti-émeute […] contrôler un passager sur trois. »
 
Le métro de Moscou est l’un des réseaux de transport les plus fréquentés du monde ; il dispose de 200 stations pour la plupart souterraines, s’étire sur plus de 300 km et transporte près de 2,5 milliards de passagers chaque année, selon les chiffres de 2012.
 
Ce réseau reste le moyen de transport le plus rapide et le plus fiable de la capitale russe, dont le réseau routier de surface est totalement saturé et donne lieu à des embouteillages monstrueux.
 
Des associations de défense des droits de l’homme dénoncent le fait que la police moscovite, dont il est de notoriété publique qu’elle se livre à la corruption, s’en prenne régulièrement aux travailleurs migrants qui utilisent le métro. Inversement, les autorités de la ville martèlent que le réseau souterrain agit comme un aimant envers les criminels, les pickpockets, les trafiquants de faux papiers, de drogues et même d’armes.
 
Cette action coup-de-poing de décriminalisation du métro fait suite à la descente musclée du mois dernier contre les ateliers clandestins de la capitale, descente au cours de laquelle ont été arrêtés des centaines de migrants en situation irrégulière.
 
Cette première descente – qui s’était traduite par l’expulsion de centaines d’Asiatiques en situation irrégulière, dont une majorité de Vietnamiens – avait été décidée à la suite de l’agression violente dont avait été victime un policier qui cherchait à arrêter un violeur près d’un marché.
 
Sur les 11,3 millions de travailleurs migrants qui sont entrés en Russie cette année (pour la plupart issus des anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale), le Service Fédéral des Migrations estime que 3 millions sont en situation irrégulière, selon une déclaration faite à la fin du mois de juillet.
 
La vague de xénophobie qui accompagne cette immigration saisonnière massive a vite fait de faire l’amalgame entre les crimes de quelques-uns et la situation irrégulière de ces gens. Il faut dire que les vols à l’arraché et les vols de voiture auxquels s’adonnent les « Caucasiens » et les « Tchétchènes » (pour reprendre les appellations des policiers) en plein jour dans les embouteillages favorisent cet amalgame, ainsi que les attentats terroristes de 1977, 1996, 2001, 2004 et 2010 dans le métro, dont plusieurs des auteurs étaient des migrants.
 
Les Moscovites verront dans quelques semaines – à partir des statistiques de la police – si la sécurité du métro de Moscou s’est améliorée.

 


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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 15:48

Yu_Qiyi.jpg
 

En Chine, un journal affilié au Parti Communiste Chinois raconte que des enquêteurs dudit Parti auraient fait mourir un homme par noyade au cours d’un interrogatoire.
 
Yu Qiyi, qui était l’ingénieur en chef d’une entreprise d’état de la ville de Wenzhou, est mort le 9 avril 2013. D’après le Beijing Times, qui cite des documents judiciaires, six enquêteurs lui auraient maintenu la tête dans une baignoire d’eau glacée pour lui extorquer des aveux.
 
L’article, publié le mercredi 4 septembre 2013, précise que les enquêteurs vont être poursuivis pour agression avec préméditation.
 
Yu Qiyi a eu la tête immergée à plusieurs reprises au cours de son interrogatoire, la nuit du lundi 8 avril. Quand ils se sont aperçus qu’il avait un peu trop perdu connaissance, les enquêteurs zélés l’ont conduit à l’hôpital où son décès a été constaté aux premières heures du 9 avril.
 
Une illustration publiée sur le site Internet du Beijing Times montre un compte-rendu d’autopsie de la victime, due d’après ce document « à l’inhalation de liquides qui ont entraîné un mauvais fonctionnement de ses poumons. »
 
Des photos également publiées par le Beijing Times révèlent plusieurs égratignures sur le corps de Yu Qiyi.
 
D’après les mentions de l’article, l’affaire semble avoir fait l’objet d’un article de l’agence de presse officielle Xinhua sur son site Web. Mais quand on clique sur le lien, le serveur de Xinhua renvoie un message d’erreur disant que l’article a expiré ou qu’il a été supprimé.
 
Yu Qiyi, qui était membre du Parti Communiste Chinois et qui travaillait pour le compte du Groupement d’Investisseurs de l’Industrie de Wenzhou, est décédé au cours de ce qu’on appelle en Chine une « procédure Shanggui », procédure disciplinaire interne au Parti par laquelle on demande à des cadres de confesser leurs erreurs ou leurs méfaits.
 
Il avait été arrêté au début du mois de mars dans le cadre d’une enquête sur une vente de terrains. Depuis, il était interrogé.
 
Sa mort le 9 avril avait d’abord été décrite comme un accident.
 
Mais son épouse, Wu Qian, a confié au Beijing Times que « Yu Qiyi était un homme plutôt fort avant de commencer son Shanggui, mais il avait maigri quand il est mort. Il portait les traces de plusieurs blessures internes et externes après ses trente-huit jours [de détention]. Outre la noyade dont fait état le compte-rendu d’autopsie, il a dû être torturé d’autres manières, et d’autres personnes pourraient y avoir participé. »
 
L’affaire constitue un très rare aveu de quelques-unes des méthodes employées par le régime dans le cadre de sa très médiatisée campagne de lutte contre la corruption.
 
D’après John Sudworth, correspondant de la BBC à Shanghai, plusieurs morts subites survenues au cours de séances de Shanggui (qui est une procédure extrajudiciaire) auraient été rapportées ici et là ces derniers mois.
 
Qu’il y ait des morts lors du Shnaggui n’est pas une nouveauté. Ce qui est moins habituel, en revanche, c’est que des articles comme celui du Beijing Times, pourtant affilié au Parti, passent la censure.
 
Pour avoir diffusé des nouvelles dérangeantes pour le Parti Communiste Chinois, le Beijing Times (qui était pourtant une émanation du Quotidien du Peuple, organe de presse du Parti) et son confrère le Beijing News (lié au Quotidien du Guangming) ont été placés le 1er septembre 2011 sous le contrôle éditorial du Service de la Propagande du Comité Municipal du Parti Communiste pour Beijing. Simultanément, leurs noms avaient été retirés de tous les moteurs de recherche chinois.

 


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