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  • : Commentaires au hasard des actualités, par un père et ses jeunes fils qui vont chercher l'info au lieu d'absorber passivement celle qu'on leur sert.
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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 01:19

Vietnam_sentence.jpg
 

Depuis novembre 2011, les exécutions capitales sont suspendues au Vietnam, après que le pouvoir a décidé de remplacer les pelotons d’exécution par des injections létales.
 
Plusieurs composants chimiques utilisés devaient être importés de l'Union européenne, celle-ci a interdit à ses usines d'exporter ces produits vers le Vietnam, jugeant la peine de mort contraire aux Droits de l'Homme.
 
Pour contourner cet embargo, le Vietnam annonce qu'il utilisera des produits fabriqués sur place.
 
La mesure entrera en vigueur le 27 juin prochain. Le gouvernement vietnamien a dû modifier la loi, par décret car, jusqu’ici, trois produits seulement étaient autorisés à entrer dans la composition du mélange mortel : le thiopental, le bromure de pancuronium et un complexe dérivé du chlorure de potassium.
 
Ces composants ont le point commun d'être uniquement fabriqués au sein de l'Union européenne, et surtout tous les trois frappés d'une interdiction à l'exportation vers certains pays appliquant la peine de mort.
 
Le ministère de la Santé vietnamien, chargé d'importer les produits, n'y est donc jamais parvenu. Et alors qu'une dizaine de centres d'exécution sont prêts à fonctionner, dans les faits aucune injection létale n'a eu lieu depuis fin 2011. Ce n’est pas par humanisme que les exécutions sont suspendues depuis, c’est par pénurie d’injection. Face à ce blocage, certains officiels avaient même proposé de revenir aux pelotons d'exécution.
 
L'utilisation de produits chimiques vietnamiens pourrait prochainement relancer l'application de la peine capitale - 530 condamnés à mort attendent en ce moment en prison l’exécution de leur peine - même si, visiblement, le mélange mortel «made in Vietnam» n'est pas encore au point.
 
La nouvelle loi est un échec pour l’Union Européenne. Elle balaie tout espoir de voir l'embargo sur les substances mortelles déboucher sur un moratoire sur la peine de mort au Vietnam.

 

Rappelons enfin que le Vietnam n'avait pas décidé d'abandonner le peloton d'exécution pour adoucir le passage des condamnés dans l'au-delà : c'était parce que certains soldats des pelotons n'aimaient pas ça et se plaignaient de troubles.

 


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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 11:44

Tensho.jpg
 

Un document exceptionnel a été retrouvé qui prouve que trois Japonais ont été emmenés comme esclaves au Mexique au XVIe siècle, ce qui fait de ces trois hommes les premiers Japonais à avoir traversé le Pacifique.
 
Lucio de Sousa, chercheur près l’Université Evora au Portugal, et Mihoko Oka, professeur assistant à l’Institut Historiographique de l’Université deTōkyō, ont fait cette trouvaille dans les archives de l’Inquisition aux Archives Nationales du Mexique.
 
Les noms des trois hommes sont mentionnés sur le document : il s’agit de Gaspar Fernandes, Miguel et Ventura, dont les noms avaient été européanisés mais qui sont suivis de la mention « xapon » (Japon).
 
Gaspar était né à Bungo, dans l’actuelle préfecture d’Oita au centre du Japon. A peine âgé de 8 ans, il avait été vendu comme esclave par un commerçant japonais à un marchand portugais nommé Perez. Celui-ci pouvait le garder trois ans en échange de 7 pesos, conformément à un contrat dûment signé à Nagasaki en 1585.
 
A titre de comparaison, une bouteille de bonne huile d’olive coûtait 8 pesos en Espagne…
 
L’histoire de Ventura est inconnue. Celle de Miguel l’est : il avait été vendu à Perez par un marchand d’esclaves portugais à Manille en 1594.
 
Perez  a été arrêté par l’Inquisition en 1596 à Manille parce que c’était un juif converti au christianisme qui continuait à pratiquer sa religion. Sa famille était venue d’Acapulco au Mexique en 1597 à l’occasion d’une deuxième séance d’interrogatoires par l’Inquisition.
 
Les noms des trois Japonais figuraient sur le registre des esclaves de Perez.
 
Gaspar a témoigné devant l’Inquisition des pratiques religieuses de son maitre. Ventura et lui ont été affranchis en 1604.
 
Leur cas n’était pas isolé : on sait que l’ambassade Tensho, qui avait été envoyée par le seigneur chrétien japonais Otomo Sorin au Pape et aux rois d’Europe en 1582 et qui est allée à Rome en passant par l’Océan Indien, avait vu plusieurs esclaves japonais. En 1587, le shogun Toyotomi Hideyoshi a interdit le commerce esclavagiste des Japonais.
 
A cette époque, l’Espagne et le Portugal faisaient  la promotion du commerce d’esclaves en Asie, y compris au Japon, au titre de leur politique coloniale.
 
La route maritime qui traverse le Pacifique de Manille à Acapulco a été ouverte en 1565. Les trois esclaves japonais du Mexique sont les premiers connus à avoir traversé l’océan – peu avant que le Japon se ferme aux échanges extérieurs en 1634.

 


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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 10:57

fouet.jpg
 

Un Libanais a été condamné à six ans de prison et à 300 coups de fouets en Arabie Saoudite pour avoir encouragé une Saoudienne à se convertir au christianisme et à quitter le pays, a rapporté la presse locale le dimanche 12 mai 2013.
 
Un autre Saoudien a été condamné à deux ans de prison et à 200 coups de fouets pour avoir aidé la même jeune femme à fuir l'Arabie saoudite, a précisé le quotidien Al-Watan.
 
Le verdict a été prononcé par un tribunal de Khobar dans l'est de l'Arabie saoudite, où les trois protagonistes de cette affaire étaient employés dans une compagnie d'assurance.
 
L'affaire avait fait grand bruit en juillet en Arabie saoudite, royaume ultra-conservateur qui applique une version rigoriste de l'islam.
 
La Saoudienne, dont l'identité n'a pas été révélée, se serait réfugiée en Suède où elle se trouve sous la protection d'organisations non-gouvernementales. Elle était apparue sur une vidéo en affirmant avoir choisi de se convertir au christianisme.
 
L'avocat de sa famille, Me H'moud al-Khalidi s'est dit satisfait du verdict, mais les deux condamnés ont annoncé leur intention de faire appel.
 
Les deux hommes pourraient cependant être poursuivis pour d'autres délits, comme la corruption et la falsification de documents officiels qui ont permis à cette Saoudienne de quitter son pays sans accord de sa famille.
 
Les Saoudiennes ne peuvent en effet pas voyager à l'étranger sans être accompagnées par un parent proche ou avec la permission expresse de leur tuteur.
 
On ne badine pas avec l’Islam, mais en son nom on use de la badine.
  


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