Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le livre d'heures de Dom Bosco
  • : Commentaires au hasard des actualités, par un père et ses jeunes fils qui vont chercher l'info au lieu d'absorber passivement celle qu'on leur sert.
  • Contact

Recherche

Archives

29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 01:43

Kratie.jpg
 

Au Cambodge, une centaine d’habitants des villages de Kompong Cham et de Boeung Char dans le district de Sambor, province de Kratié, se sont rassemblés le lundi 27 mai 2013 devant les bureaux de la société coréenne Think Biotech, spécialisée dans l’exploitation forestière.
 
Ils comptent y rester trois jours pour protester contre l’accaparement d’une partie de leurs terres agricoles. Think Biotech a prévenu les paysans qu’ils ne pourraient plus exploiter ces champs après la fin du mois de mai.
 
Sam No, représentant des deux communautés, espère un millier de manifestants d’ici la fin du mois c'est-à-dire dans deux jours. Les premiers arrivés lundi ont dressé des tentes et se sont installés pour durer, sans rien faire d’autre qu’un sit-in devant les bureaux (photo).
 
Depuis lundi soir, dix policiers armés et six soldats montent la garde devant les locaux de Think Biotech… et devant les tentes.
 
Think Biotech s’est implantée là en avril 2012 après avoir obtenu une concession d’exploitation forestière. Ses activités couvrent 48 000 hectares de forêts dont 4000 familles ont besoin pour ramasser du bois de chauffage, couper du bois de construction et paître les krobei (les buffles) en demi-saison. Le problème vient du fait que le cadastre (qui avait été aboli du temps des Khmers Rouges de sinistre mémoire) n’est pas à jour : de nombreux paysans déplacés par vingt années de guerre civile se sont installés sur des terrains vacants, qui ont été ensuite déclarés propriété de l’état en l’absence de propriétaire officiel.
 
Les villageois ont demandé l’aide des Volontaires de la Jeunesse (créés par le premier ministre) pour cadastrer leurs terres, mais il leur a été répondu que l’obtention des titres de propriété serait conditionné par la « loyauté » des paysans à l’occasion des prochaines élections… S’ils ne votent pas pour le Parti du Peuple Cambodgien du premier ministre, et si son candidat n’est pas élu, ils n’auront rien. Tous les terrains iront aux forestiers.
 
Le bas peuple du pays khmer ne pèse pas bien lourd aux yeux du Parti du Peuple Cambodgien, dont plusieurs représentants sont impliqués dans des affaires de corruption.
 
Le premier ministre, Hun Sen, est un ancien cadre des Khmers Rouges devenu provietnamien quand il a senti le vent tourner. C’est un grand démocrate, à n’en pas douter.

 


Partager cet article
Repost0
29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 01:02

Sabrina.jpg
 

Le lundi 27 mai 2013, des ouvriers du textile se sont violemment heurtés aux forces de l’ordre dans la province de Kompong Speu au Cambodge.
 
Les ouvriers, qui sont en majorité des femmes, avaient débrayé depuis deux semaines. Ils voulaient que leur employeur, la société Sabrina qui fabrique des habits pour Nike dans le district de Samrong Tong, leur accorde une augmentation de 60 000 Riels (soit un peu moins de 11€) par mois pour couvrir leurs frais de transport, l’augmentation des loyers et des frais médicaux.
 
Le salaire moyen de ces ouvriers et ouvrières est de l’ordre de 300 000 Riels par mois (soit environ 57€).
 
Les grévistes étaient entre 3 000 et 4 000, selon les sources, sur un effectif d’environ 5 000. La police ayant saisi le mégaphone dont ils se servaient pour leurs meetings, ils ont occupé la Route Nationale 4, qui passe devant leur usine et qui va de Phnom Penh à Sihanoukville.
 
Que s’est-il passé ensuite ? Selon la police, des manifestants auraient lancé des pierres aux forces de l’ordre, qui ont ensuite réagi. Quoi qu’il en soit, la police a violemment chargé en utilisant des matraques électriques. Bilan : au moins 23 blessés chez les grévistes et une dizaine parmi les policiers. L’accès à l’usine a été dégagé (photo).
 
Leng Pros, 28 ans, raconte qu’il a été battu à l’aide de ces matraques jusqu’à en perdre connaissance. Des collègues l’ont alors évacué, lui évitant de connaître un sort plus funeste. Il s’est réveillé sur un lit d’hôpital.
 
Sun Vanny, représentant pour l’usine Sabrina du Syndicat Libre, a déclaré qu'une jeune femme de 20 ans, enceinte de deux mois, avait été blessée par la police et avait perdu son enfant parce qu'elle avait été violemment projetée au sol.
 
Selon le Fonds monétaire international, le secteur de la confection représente 75% des exportations du Cambodge, exportations qui ont atteint 4 milliards d'euros en 2011. Face à la Chine, le Vietnam et la Thaïlande, le Cambodge n’est compétitif que grâce (si l’on peut dire) à ses faibles coûts de main d’œuvre.
 
Inutile de demander à quel prix. Ni comment il se fait que les vêtements soient vendus si bon marché dans nos magasins.
 


Partager cet article
Repost0
24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 11:04

execution_SA_5.jpg
 

Le mardi 21 mai 2013, cinq ressortissants ont été décapités dans la ville de Jizan, dans l’extrême sud-ouest saoudien, non loin de la frontière yéménite. Leurs corps ont ensuite été exposés pendant une journée suspendus par les épaules à une corde accrochée à une poutre entre deux grues. Les têtes avaient été mises dans des sacs accrochés aux dépouilles.
 
La mise en scène macabre était censée terroriser les criminels et les immigrés clandestins.
 
Trois des suppliciés étaient des frères. La décapitation à l’épée et la suspension des cinq hommes a eu lieu sur la place principale de la ville, en face de l’université de Jizan. Les cinq ressortissants yéménites avaient été condamnés pour association de malfaiteurs, formation d’un groupe armé et pour le meurtre d’un citoyen saoudien.

 


Partager cet article
Repost0