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  • : Commentaires au hasard des actualités, par un père et ses jeunes fils qui vont chercher l'info au lieu d'absorber passivement celle qu'on leur sert.
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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 05:01

Qingdao.jpg

 

Selon les décomptes publiés samedi matin, au moins 47 personnes ont été tuées et 166 autres blessées après qu'un oléoduc fissuré a pris feu puis a explosé matin à Qingdao, ville côtière de la province du Shandong dans l'Est du pays, le vendredi 22 novembre 2013.
 
Parmi les 166 blessés, 65 sont dans un état grave, selon un communiqué publié vendredi soir par le Bureau de la santé de Qingdao sur son microblog officiel Sina Weibo (le Twitter chinois).
 
L'accident s'est produit vers 10h30 au carrefour entre les routes de Haihe et de Zhaitangdao, dans l'arrondissement de Huangdao, alors que des ouvriers étaient en train de réparer un oléoduc de la compagnie Sinopec, selon le Bureau de la communication du gouvernement de Qingdao.
 
Du pétrole avait commencé à fuir de l'oléoduc en pleine nuit, vers 03h00. Il s'était ensuite introduit dans le réseau municipal de canalisations.
 
Le pétrole avait recouvert environ 1 000 m² de la route de Zhaitangdao et avait coulé pendant un quart d’heure via les égouts dans la baie de Jiaozhou, polluant environ 3 000 m² de mer, avant que les vannes soient coupées et le flot de pétrole interrompu, vers 03h15.
 
Tandis que des ouvriers s’employaient à nettoyer le pétrole et à réparer la fuite, le feu a pris en deux endroits, déclenchant l’explosion de la nappe de gaz pétrolifères qui stagnaient dans les égouts et dans le pipeline.
 
L’explosion de l’oléoduc est un des pires accidents industriels que la Chine a connu cette année ; deux autres ont eu lieu à Jilin, dans un abattoir à poulets (121 morts par une explosion d’ammoniac) et dans une mine (36 morts).
 
Des photos publiées par les médias chinois montrent la rue de Qingdao éventrée sur plusieurs dizaines de mètres, des plaques de goudron relevées de part et d’autre d’une immense tranchée créée par l’explosion, des voitures perchées en haut de ces plaques, des vitres brisées, des corps, des blessés en cours d’évacuation. La scène rappelle un tremblement de terre.
 
Vus d’avion, la ville et les réservoirs de la Sinopec étaient surmontés d’un épais nuage de fumée noire qui s’élevait du pétrole en feu.
 
La municipalité a rapidement écarté l'hypothèse d'une attaque terroriste. Par ailleurs, l'Administration nationale de la sécurité du travail a envoyé une équipe pour diriger les opérations de secours.
 
Le président chinois Xi Jinping a enjoint les autorités locales à tout mettre en œuvre pour retrouver les disparus et pour soigner les blessés.
 
Une enquête a évidemment été ouverte, et d’importantes mesures ont été déployées pour empêcher la propagation de la pollution pétrolière.
 
Les autorités locales ont affirmé qu’aucune installation pétrochimique ou militaire situées en bord de mer n’avait été atteinte.
 
Mais selon toute probabilité, l’accident va accroître le ressentiment de la population envers les libertés que certaines entreprises prennent avec les normes de sécurité et le souci de protéger l’environnement.
 




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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 07:51

Naples_ordures.jpg

 

Des milliers de Napolitains sont descendus dans les rues de leur ville pour protester contre les décharges toxiques gérées par la mafia.
 
Certains manifestants portaient des portraits de parents qui, selon eux, sont morts de cancers causés par la pollution. Ils criaient « Non à la Camorra ! », le nom local de l’Organisation.
 
Leur principale revendication s’adresse au gouvernement italien, pressé de décontaminer les nombreux sites de décharge.
 
Dans la région située entre Naples et Caserta, connue sous le doux nom évocateur de « Triangle de la mort », la campagne est fréquemment ouatée de fumeroles toxiques émanant des produits chimiques dont la mafia se débarrasse dans des décharges à ciel ouvert en y mettant le feu – dans la plus parfaite illégalité, mais elle n’est pas à ça près.
 
Le maire de Naples s’était joint à la manifestation, ainsi que quelques figures de la vie locale telles que le chanteur Nino D'Angelo et le prêtre militant Père Maurizio Patriciello.
 
Cela fait des années que les Napolitains dénoncent les pratiques de la mafia locale, qui s’assure de très lucratifs contrats d’élimination des déchets industriels mais qui se débarrasse de ceux-ci à moindre coût, causant ce faisant de graves pollutions.
 
On estime que 10 millions de tonnes de déchets industriels ont été jetés illégalement dans la région au cours des 20 dernières années, en provenance de quelque 440 entreprises de l’Italie centrale et septentrionale.
 
Sur cette période de deux décennies, les médecins ont fait état d’une augmentation phénoménale des cas de cancer dans toutes les municipalités de la région de Naples : le nombre de tumeurs a augmenté de 40% chez les femmes et de 47% chez les hommes.
 
Dans un document qui date de 1997 mais qui vient tout juste d’être déclassifié, on lit le chef de la Camorra Francesco Schiavone mettre en garde les autorités : « Les habitants courent tous le risque de mourir d’un cancer dans les 20 ans qui viennent. »
 
« Dans des villes comme Casapesenna, Casal di Principe, Castel Volturno, etc. ils n’ont peut-être plus que 20 ans à vivre. En fait, je ne crois pas qu’un seul survivra. »
 
Le chef mafieux décrit comment des déchets nucléaires provenant d’Allemagne ont été enterrés sous une mince couche de terre près de zones résidentielles.
 
L’affaire avait été révélée quand, submergé par la culpabilité des dégâts environnementaux dont la Camorra était responsable, le cousin de Schiapone était allé tout déballer à la police.
 
Lequel Schiavone, lors de son arrestation, avait déclaré : « Pour tout nettoyer, il faudrait tout le budget d’une année de l’Italie, à mon avis. »
 
Les Napolitains n’ont pas fini de respirer des fumées toxiques…

 


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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 04:58

Shanghai_pollution.jpg
 

Cet automne, la ville de Shanghai a connu des niveaux de pollution au PM2.5 (microparticules de 2,5µm) quatre fois supérieurs à la limite maximale chinoise.
 
Un pic de pollution atmosphérique a été atteint jeudi 7 novembre 2013 : le taux de PM2.5 est monté à 240 µg/m3 le matin, est retombé à 160 l’après-midi puis est reparti à la hausse en soirée pour atteindre 270 vers 20h. La limite nationale est à 75 µg/m3.
 
L’indice de la qualité de l’air était de 221 à 6h du matin et ne s’est pas amélioré de toute la journée. À minuit, il a atteint les 264. Dans le quartier de Pudong, la station de Chuansha a même enregistré un niveau de 293.

 

Selon les services météorologiques de la ville, c’est l’absence de vent et de pluie qui a empêché la dispersion des polluants – seule parade dans un pays où le contrôle des émissions de polluants ne es encore balbutiant.
 
Bien que la ville ait mis en place un système d’alerte, aucune alerte à la pollution n’a pourtant été diffusée à l’intention du public. Une première alerte « pollution importante » aurait pourtant dû être donnée après 12h de qualité de l’air à 200 ou quand le taux de PM2.5 atteint les 150 µg/m3.
 
Une autre alerte « pollution grave » aurait dû être lancée quand la qualité de l’air atteint 300 pendant 6h ou quand les PM2.5 sont à 250.
 
Les autorités locales ont expliqué qu’elles n’avaient pas déclenché l’alarme parce qu’elles avaient des signes que la situation s’améliorerait dans les 24h. Elles n’ont prévenu les écoles que fort tard, lesquelles ont interdit toute activité en plein air. Mais les parents d’élèves ne sont pas contents que personne n’ait été prévenu avant qu’il soit très tard.
 
Normalement, l’alerte « pollution importante » aurait dû entraîner la fermeture des chantiers de construction, des usines émettant des produits chimiques, la mise à l’arrêt des véhicules transportant des matériaux de construction et l’interdiction de pratiquer l’écobuage.
 
En cas de « pollution grave », environ un tiers des véhicules officiels auraient dû s’arrêter et les véhicules polluants (porteurs d’un badge jaune) auraient été obligés de s’arrêter.
 
Aucune de ces mesures n’a été prise : après ça, les services météo ont beau jeu d’accuser la pluie et le vent…

 


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