Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le livre d'heures de Dom Bosco
  • : Commentaires au hasard des actualités, par un père et ses jeunes fils qui vont chercher l'info au lieu d'absorber passivement celle qu'on leur sert.
  • Contact

Recherche

Archives

11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 12:57

DO17_epave.jpg
 

L’épave d’un bombardier allemand de la 2e Guerre Mondiale a été sortie du fond de la Manche où elle reposait, retournée sur le dos par 15m de fond sur le banc de sable de Goodwin. L’avion, un Dornier 17 bimoteur de bombardement, avait été abattu au large du Kent pendant la Bataille d’Angleterre.
 
Malgré son état lors de sa sortie de l’eau, cette épave est l’unique exemplaire conservé du Dornier 17.
 
Le lundi 10 juin après-midi, il a été sorti de l’eau à l’aide de grues flottantes et posé sur une barge. L’opération avait été initialement programmée il y a quelques semaines mais avait été reportée plusieurs fois à cause du mauvais temps.
 
Le RAF Museum envisage de le restaurer pour en faire une pièce maîtresse de son exposition.
 
D’abord conçu comme appareil de reconnaissance, fin et manœuvrant, le Do-17 a ensuite été utilisé comme bombardier par la Luftwaffe, notamment pendant la Guerre d’Espagne. Construit en grand nombre à la fin des années 1930, il constituait l’ossature des groupes de bombardement allemands pendant la bataille d’Angleterre. Les pilotes anglais l’avaient surnommé le « crayon volant » à cause de la finesse de son fuselage.
 
Celui qui a été repêché était, croit-on, immatriculé 5K+AR et aurait été abattu le 26 août 1940 au large de la côte du Kent.
 
Le relevage de l’épave a demandé trois ans de préparation et a fait intervenir des plongeurs qui ont entièrement élingué l’épave afin de la relever d’un seul tenant. La vidéo de l’opération, visible sur le site de la BBC, impressionne.
 
L’épave va désormais subir un programme de préservation et de restauration pendant deux ans au RAF Museum de Cosford dans le Shrophire. Les experts en métallurgie de l’aluminium prévoient de traiter l’intégralité du fuselage et des ailes avec une solution d’acide citrique et une d’hydroxyde de sodium pour bloquer la corrosion.
 
Une fois restauré, le 5K+AR devrait être exposé au RAF Museum de Hendon, au nord de Londres.

 

DO17 K5+AR

  


Partager cet article
Repost0
3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 07:09

Reg_Twigg.jpg
 

Reg Twigg, dernier survivant britannique du pont de la rivière Kwai, s’en est allé au début du mois de mai 2013 à l’âge de 99 ans.
 
Simple soldat du Régiment Leicester dans l’Armée Britannique, il était en garnison à Singapour lors de l’offensive japonaise de décembre 1941. Lors de la capitulation du bastion britannique, il s’est retrouvé parmi les 60 000 prisonniers de guerre alliés et les 250 000 ouvriers asiatiques envoyés par l’armée japonaise sur le chantier de la ligne de chemin de fer entre la Thaïlande et la Birmanie, dont l’épisode le plus connu est la construction du pont sur la rivière Kwai.
 
Il est mort peu avant que paraissent ses mémoires, « Survivor on the River Kwai » (survivre sur la rivière Kwai) dans lesquelles il décrit l’horreur de la vie qu’il a endurée, trois années durant, sur le chantier dans la jungle.
 
Trois années qu’il décrit comme l’enfer sur terre et au cours desquelles 16 000 prisonniers de guerre alliés et 90 000 ouvriers asiatiques ont péri.
 
Dans son livre (dont le quotidien britannique The Daily Mail a publié quelques extraits), Reg Twigg explique comment il a appris à tirer profit de la jungle pour survivre et il témoigne de la brutalité extrême des soldats de l’Armée Impériale Japonaise, moins nombreux que les prisonniers qu’ils surveillaient.
 
Après avoir été emprisonné le 1er février 1942 lors de la capitulation de Singapour, il a passé sept mois dans la prison de Changi de la ville, avant de se voir « embarqué, avec juste assez de place pour se tenir debout, dans des camions à bestiaux surchauffés et puants (…) pendant trois jours et trois nuits » puis à marcher sous la menace des armes et à remonter des rivières sur des barques en bambou jusqu’aux camps de prisonniers construits sur les berges de ces rivières.
 
Il raconte les incidents au cours desquels ses camarades prisonniers de guerre ont été battus à mort pour avoir tenu tête à des soldats japonais. « Les gardes nous surveillaient tout le temps. Si nous n’allions pas assez vite, ils nous giflaient au visage trois, quatre, cinq fois. Au moindre signe de résistance, les gifles devenaient des coups, puis les bottes entraient en action. On se recroquevillait contre le sol. On recevait des coups de crosse de fusil sur la tête. Les plus chanceux mourraient. Les malchanceux retournaient au travail. »
 
« Dès la fin de la première semaine, j’avais pris ma décision : il était impossible de m’échapper, mais je devais survivre. Les Darwinistes appellent ça la survie des espèces les mieux adaptées, mais moi j’appelle ça la survie des salopards les plus égocentriques qu’on puisse imaginer. »
 
Reg Twigg raconte comment il a commencé à s’intéresser à la jungle environnante, qu’il qualifie d’ « amie fascinante », pour survivre sur le chantier du chemin de fer de la mort.
 
« C’était comme si le sol était vivant. Des grenouilles de la taille d’un cochon d’Inde entonnaient leur chant interminable sur les berges de la rivière dès que la nuit tombait. Les mille-pattes faisaient quinze centimètres de long. Je n’ai jamais compté les espèces de serpents ; certains étaient venimeux, en particulier ceux avec des couleurs vives. On apprenait à les repérer et à rester à bonne distance d’eux. »
 
« Les eaux brunes et boueuses de la rivière nous attiraient comme un aimant. On s’y trempait après les épuisantes journées de travail. On les buvait, d’abord après les avoir faites bouillir puis en s’en fichant complètement. On s’y baignait, on pissait dedans, on s’y prélassait et on s’en servait pour faire cuire notre riz. On vivait le long de cette rivière, on bâtissait des ponts pour la franchir, et on enterrait nos morts le long de ses berges. »
 
Après la guerre, Reg Twiggs est rentré en Grande-Bretagne où il a travaillé comme magasinier dans un entrepôt jusqu’à sa retraite.
 
Son livre de souvenirs, « Survivor on the River Kwai », édité par les éditions Viking, devrait sortir dans quelques semaines en Angleterre. A titre posthume.

 


Partager cet article
Repost0
1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 10:19

Amelia Earhart
 

Le TIGHAR (The International Group for Historic Aircraft Recovery, le groupe international pour la recherche des avions historiques) a-t-il retrouvé des débris de l’avion d’Amelia Earhart, perdue en mer avec son navigateur Fred Noonan en 1937 alors qu’elle essayait de boucler un tour du monde aérien ? Toujours est-il qu’il relance – encore une fois – les spéculations.
 
Cette fois, c’est l’exploitation des relevés sonar effectués par un drone sous-marin autour de l’île de Nikumaro dans l’archipel des Kiribati (anciennes îles Gilbert) lors de l’éxpédition de juillet 2012 (rentrée bredouille) qui ont été exploités.
 
Les experts du TIGHAR, qui avouent eux-mêmes que l’interprétation des images sonar est un art, et pas une science, disent y avoir découvert une « anomalie » par 60m de fond, sur la pente extérieure de l’atoll, à l’endroit où le fond plonge rapidement vers les abysses.
 
Bien qu’il ne puisse être sûr de rien, Jeff Glickman, expert en imagerie, se dit « persuadé à 100% » que certains débris repérés sur la pente avaient faits de main d’homme, et « à 80% » qu’ils ont quelque chose à voir avec les débris photographiés en 1937 sur le bord du récif par Eric Bovington, un officier du British Colonial Service en mission dans la région. Jeff Glickman reconnaît que sa conviction « est subjective et basée sur ses connaissances et son expérience, plutôt que sur des critères objectifs ou des calculs de probabilités. » La faible résolution des images et la distance d'où elles ont été prises ne lui permettent pas d’être catégorique.
 
Le groupe présente sa trouvaille comme « passionnante » mais « frustrante » : il se peut qu’il s’agisse d’un détail de corail qui renvoie une image inhabituelle, d’un morceau d’épave de bateau (celle du NORWHICH CITY et l’ « objet de Bovington » ne sont pas loin) ou d’apparaux de pêche perdus là par quelque navire.
 
Certains membres du TIGHAR échafaudent déjà des théories, selon lesquelles les deux aviateurs avaient réussi à poser leur Lockheed 10E sur le récif à l’extérieur de l’atoll, qu’ils auraient survécu quelque temps sur l’île (inhabitée), et que l’épave de l’avion aurait fini par glisser vers la pente, au gré des tempêtes.
 
Mais l’épave échouée sur la pente pourrait tout aussi bien être celle d’un bateau échoué sur le récif à l’entrée de la passe du lagon (comme le NORWHICH CITY).
 
Les images sont sur le site du TIGHAR (en anglais).
 
Gageons que le TIGHAR va commencer à collecter des fonds pour monter une nouvelle expédition à Nikumaro. Ce ne sera jamais que la huitième.

 


Liens :


Partager cet article
Repost0