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  • : Commentaires au hasard des actualités, par un père et ses jeunes fils qui vont chercher l'info au lieu d'absorber passivement celle qu'on leur sert.
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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 13:58

Neandertal_famille.jpg

 

Des scientifiques ont reconstitué la séquence ADN d’une fille néanderthalienne dont une phalange a été retrouvée en 2010 dans la grotte de Denisova, dans la région russe de l’Altaï. Leurs conclusions ont été publiées cette semaine dans la revue Nature. Elles montrent que le clan auquel elle appartenait pratiquait l’endogamie à grande échelle.
 
Svante Pääbo, de l’Institut Max Planck d’Anthropologie Évolutive de Leipzig et directeur de l’équipe de recherches, explique que le clan avait dans ses ancêtres des Hommes de Denisova, des Hommes de Neandertal et un troisième groupe d’hommes, originaire d’Asie mais pour l’instant mal connu. Mais les parents de la fille dont on a retrouvé la phalange étaient proches parents, peut-être demi-frère et sœur.
 
Le manque de diversité génétique prouve aux scientifiques que les rapports sexuels consanguins étaient monnaie courante dans ce clan – et probablement dans d’autres, isolés dans la nature – au moins sur les générations qui ont précédé la fille à la phalange.
 
Inversement, l’équipe a également montré que plusieurs gènes de l’homme d’aujourd’hui trouvaient leur racine dans les hommes de Neandertal et de Denisova, ainsi que dans d’autres groupes d’hominidés anciens, ce qui prouve que nos lointains ancêtres pratiquaient aussi l’exogamie et se reproduisaient entre tribus d’origines différentes.
 
Ces croisements génétiques, assez rares, ont dû avoir lieu à la fin du Pléistocène.
 
Les gènes de Neandertal représentent environ 2% de l’ADN des hommes modernes non originaires d’Afrique.
 
La fille à la phalange, qui a vécu il y a environ 50 000 ans, et les modestes restes que son clan a laissés dans la grotte de Denisova ont révélé en 2010 l’existence d’une nouvelle espèce d’hominidé, proche des Néanderthaliens, dont on ne soupçonnait pas l’existence.
 
On est encore loin de tout savoir sur les origines de l’homme, cet être grégaire qui vivait en clans séparés au péril de sa descendance...
 




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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 06:07

Khustyn_Bulag.jpg

 

En Mongolie, des archéologues japonais et mongols ont découvert les restes de fours à fer utilisés par les anciens Huns. Ces fours prouvent que ces nomades conquérants étaient assez avancés pour forger leur propre fer et ainsi fabriquer leurs armes, au lieu de les piller chez leurs ennemis.
 
« Avec cette découverte, notre regard sur cette peuplade nomade change considérablement. Nous savons désormais que les Huns avaient bâti une société complexe avec un système sophistiqué de partage du travail de production », explique le professeur Tomotaka Sasada, du Centre de recherches sur la Culture du Fer dans l’Antiquité d’Asie du Sud-Est auprès de l’Université de Ehime.
 
Jusqu’à cette découverte, on pensait que les Huns, dont le peuple nomade s’est formé entre le 3e siècle avant Jésus-Christ et le 1er siècle de notre ère sur les plateaux de Mongolie et dans les régions adjacentes, obtenaient le fer de leurs armes et de leurs ustensiles en pillant les territoires chinois de l’éphémère dynastie Qin (de 221 av. J-C à 206 av. J-C) et de la dynastie Han (de 206 av. J-C à 220 de notre ère).
 
L’équipe de chercheurs de l’université de Ehime au Japon et de l’Institut d’Archéologie de l’Académie des Sciences de Mongolie ont déterré cinq petits fours à fonte depuis le début de leurs fouilles en 2011 sur le site de Khustyn Bulag dans la province de Tov, à 120 km à l’est de la capitale Oulan-Bator.
 
Ce qui fait dire au professeur Sasada que ces fours servaient à fondre du fer, c’est qu’on n’a retrouvé pratiquement aucun objet de la vie courante, comme par exemple des poteries, à proximité des fours.
 
Les archéologues ont daté les fours au carbone : ils remontent à une période comprise entre le 1er siècle av. J-C et le 1er siècle de notre ère.
 
L’ensemble des découvertes à Khustyn Bulag a été présenté à l’occasion d’un symposium organisé à l’Université Ehime en novembre 2013.
 
Les fours faisaient de quelques dizaines de centimètres à deux mètres de diamètre. Ils consistaient en trous de 30 à 40cm de profondeur autour desquels des petits tunnels étaient emplis de houille et de divers matériaux dont le fer avait été extrait.
 
Ce type de four souterrain a déjà été retrouvé en plusieurs endroits de l’immense région qui s’étend de la Mer Noire à l’Asie Centrale. À l’inverse, les fours des dynasties Qin et Han étaient beaucoup plus grands et ils étaient bâtis en maçonnerie au-dessus du sol.
 
De nombreux artéfacts en fer ont été découverts sur les sites archéologiques des Huns : pointes de flèche, épées, harnais pour les chevaux. Jusqu’ici, les historiens pensaient que les Huns pillaient chez leurs voisins chinois le fer dont ils avaient besoin et qu’ils obligeaient des forgerons chinois à travailler pour eux. La découverte de Khustyn Bulag prouve que ce n’était pas le cas – du moins, pas systématiquement. Les Huns savaient extraire et travailler le fer par eux-mêmes.
 




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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 01:45

pieds.jpg

 

Des empreintes de pieds découvertes dans le calcaire du désert mexicain ont été identifiées comme les plus anciennes d'Amérique du Nord. Les marques, récemment estimées vieilles de 10 500 ans, (soit 8 500 ans avant J.C.) avaient été trouvées en 1961, lors de la construction d'une autoroute. À l'époque, le bloc rocheux avait été stocké par le Museo del Desierto de Saltillo, une ville située à 275 km de Cuatro Ciénegas où avait eu lieu la découverte.
 
En 2006, les chercheurs ont essayé en vain de déterminer les origines de ces traces. À l'occasion de nouvelles fouilles, ils ont pu découvrir onze nouvelles empreintes, qui ont immédiatement été assimilées à des pas humains. Le géoarchéologue Nicholas J. Felstead explique que cette identification ne fait aucun doute, en raison « du contour bien défini de l'empreinte » et la « pression caractéristique exercée par le talon et les orteils ».
 
L'âge des empreintes a pu être estimé grâce aux infimes particules d'uranium présentes dans la roche. Celles découvertes en 2006 seraient vieilles de près de 7 240 ans. Cette datation détaillée permet d'abord de prouver que ces marques sont les plus anciennes du territoire nord-américain.
 
Par ailleurs, elle signifie également que « des humains arrivaient à survivre dans ce qui est à présent un désert, en utilisant les ressources qui étaient à leur disposition », commente Silvia Gonzalez, de l'Université John Moores de Liverpool. Selon elle, la zone de Cuatro Ciénegas « a permis le développement d'une société nomade de chasseurs-cueilleurs adaptée au désert et qui se serait éteinte au XVIIIe siècle ».
 
Sans laisser la moindre trace ?

 


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