Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le livre d'heures de Dom Bosco
  • : Commentaires au hasard des actualités, par un père et ses jeunes fils qui vont chercher l'info au lieu d'absorber passivement celle qu'on leur sert.
  • Contact

Recherche

Archives

8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 01:08

Powazki recherches
 

La seconde phase des recherches visant à retrouver et identifier les restes des chefs de la résistance polonaise assassinés par les communistes après la 2Guerre Mondiale va commencer. Ces recherches, entreprises l’année dernière, avaient été interrompues par l’hiver.
 
L’exploration des tombes non identifiées du cimetière militaire Powazki à Varsovie va reprendre dès la semaine prochaine.
 
Les historiens de l’Institut Polonais pour la Mémoire Nationale (IPN en abrégé pour Instytut Pamieci Narodowej) ne perdent pas espoir de découvrir et identifier les restes des quelques 200 héros qui ont été exécutés là entre 1948 et 1956.
 
« Sur une période d’environ quatre semaines, nous allons couvrir un secteur qui n’avait pas été sondé l’été dernier », explique Krzysztof Szwagrzyk, directeur du projet, dans un entretien qu’il a accordé à l’agence de presse PPA (Polish Press Agency).
 
Lors de la première phase, les excavations avaient permis de retrouver 117 vétérans de la résistance polonaise, assassinés d’une balle derrière la tête. Plusieurs corps portaient encore les stigmates des tortures auxquelles ils avaient été soumis.
 
Des analyses ADN ont permis d’identifier quelques-uns de ces morts.
 
L’IPN espère que cette nouvelle campagne de fouilles permettra de retrouver quelques-unes des plus emblématiques figures de la résistance, dont Witold Pilecki, l’homme qui s’était porté volontaire pour se faire interner à Auschwitz pour l’espionner de l’intérieur, et le général Emil Fieldorf qui avait commandé une division d’élite de l’Armée de l’Intérieur, fer de lance polonais contre l’occupant Nazi.
  


Partager cet article
Repost0
6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 07:02

jardins_suspendus.jpg
 

Les Jardins Suspendus de Babylone, une des Sept Merveilles du monde antique, ne se trouvaient peut-être pas à Babylone mais à cinq cents kilomètres au nord, à Ninive, la grande rivale de Babylone.
 
Après plus de vingt ans de recherches, le professeur Stephanie Dalley, de l’Institut Oriental de l’Université d’Oxford en Angleterre, a accumulé et recoupé suffisamment de preuves pour établir, au-delà du doute raisonnable, que le bâtisseur de cette merveille était Sennacherib, roi d’Assyrie, et qu’il les avait fait construire à Ninive, bien que la légende dise que c’était Nabuchodonosor qui les avait fait bâtir à Babylone.
 
Stephanie Dalley avait déjà avancé, en 1992, que les célèbres jardins étaient à Ninive et pas à Babylone. Il lui a fallu vingt ans pour en avoir la preuve. Le résultat de sa patiente enquête va être publié par les Oxford University Press dans le courant du mois de mai 2013. Sa conviction repose essentiellement sur quatre éléments de preuves.
 
Premièrement, après avoir étudié toutes les descriptions historiques des Jardins Suspendus, elle a réalisé qu’un bas-relief du palais de Sennacherib à Ninive représentait des arbres poussant sur un toit en terrasse reposant sur une colonnade, exactement comme le décrivaient les textes classiques sur les Jardins. Ce bas-relief a malheureusement disparu au milieu du XIXe siècle. Quand il a été découvert dans les années 1840 par l’archéologue britannique Austin Henry Layard, il était en très mauvais état et sa surface se délitait. Il se peut qu’il ait été perdu dans le naufrage d’un des bateaux de l’expédition Layard chargés de convoyer le butin le long du fleuve Tigre. Par chance, un dessinateur qui faisait partie de l’expédition avait eu le temps d’en faire un croquis, reproduite dans le livre sur Ninive qu’Austin Henry Layard a publié à Londres en 1853. C’est sur ce dessin (en médaillon dans l'illustration ci-dessus) que le professeur Dalley a reconnu les Jardins Suspendus.
 
Deuxièmement, Stephanie Dalley pense que, après que les Assyriens ont pris et mis à sac Babylone en 689 av. J.-C., leur capitale Ninive a pu être considérée comme « la nouvelle Babylone », ce qui serait l’origine du mythe qui a fait croire que les Jardins Suspendus étaient en fait à Babylone. Ses travaux ont permis d’établir qu’une autre cité antique, nommée Borsippa, avait elle aussi été décrite comme « l’autre Babylone » dès le XIIIe siècle av. J-C., ce qui laisse supposer que le nom de Babylone ait pu être utilisé dans l’Antiquité mésopotamienne pour désigner d’autres endroits que la Babylone historique. Du reste, après avoir pris et pillé Babylone, Sennacherib avait fait rebaptiser les portes de Ninive avec des noms traditionnels des portes de Babylone… Babylone avait toujours donné des noms de dieux à ses portes : le monarque de Ninive a fait rebaptiser les portes de sa cité du nom des mêmes dieux, prouvant (pour Stephanie Dalley) que Sennacherib voulait faire de sa ville la nouvelle Babylone.
 
Troisièmement, la topographie de Babylone, entièrement plate, ne se prêtait pas à la construction d’un système d’aqueducs, seuls capables d’acheminer en quantité suffisante l’eau nécessaire à l’arrosage des Jardins Suspendus tels que les décrivent les textes classiques. En d’autres termes, cela signifie que les Jardins Suspendus n’auraient pas pu être entretenus s’ils avaient été construits à Babylone. Le relief de Ninive, construite au pied de collines, s’y prête mieux. Et le croquis paru en 1853 montre précisément un sol en pente, avec des colonnes de différentes hauteurs pour rattraper le dénivelé sous les terrasses suspendues.
 
Quatrièmement enfin, les recherches du professeur Dalley ont établi que les auteurs des textes classiques décrivant les Jardins Suspendus avaient visité la région de Ninive. Dans l’histoire post-assyrienne de Ninive, Stephanie Dalley en est arrivée à la conclusion que, en 331 av. J-C., c’est au pied d’un aqueduc amenant l’eau aux Jardins Suspendus de Ninive que l’armée d’Alexandre le Grand avaient bivouaqué quelques jours avant de défaire les Perses de Darius III à la célèbre bataille de Gaugamèles. Alexandre de Macédoine avait dans sa suite plusieurs historiens grecs, dont Callisthène, Cleitharcos et Onesicritos, dont les textes ont depuis longtemps disparu mais ont été fréquemment utilisés comme sources par les auteurs qui ont décrit les Jardins Suspendus plusieurs siècles plus tard.
 
Les Jardin Suspendus avaient été construits sur les versants d’un amphithéâtre de collines, de forme grossièrement semi-circulaire, haut d’environ 25 mètres et dont les flancs avaient été aménagés en de nombreuses terrasses prolongées par des terrasses artificielles portées par des colonnades. Les arbres et les fleurs avaient été plantés sur ces terrasses. L’ensemble faisait environ 120 mètres de diamètre et donnait, en son centre, sur un bassin alimenté par l’eau qui descendait en cascade des terrasses. Pour arroser un tel ensemble végétal, il fallait au bas mot 35 tonnes d’eau par jour, amenées par un aqueduc de 80 km de long depuis les collines voisines.
 
Sennacherib de Ninive et Nabuchodonosor de Babylone étaient tous deux des conquérants. Il était de notoriété publique qu’ils détruisaient sur leur passage les édifices religieux qui faisaient la fierté des peuples vaincus : Nabuchodonosor a détruit le Temple de Salomon à Jérusalem, Sennacherib a détruit les grands temples de Babylone au grand dam des Mésopotamiens. Et quand il a été assassiné par deux de ses fils, les Babyloniens y ont vu une vengeance des dieux dont il avait détruit les temples.
 
Symptomatiquement, les Jardins Suspendus ont été la première des Sept Merveilles du Monde à se voir décerner ce titre universaliste : Sennacherib lui-même décrivait les jardins de son palais, construits vers l’an 700 av. J-C., comme « une merveille pour tous les peuples. »
 
Certains historiens, n’ayant pas trouvé trace des célèbres jardins dans les ruines de Babylone, en étaient venus à croire qu’il ne s’agissait que d’une légende. Les travaux de Stephanie Dalley pourraient bien montrer qu’ils ont bel et bien existé… à Ninive.

 


 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 06:14

rune_Vaxholm.jpg
 
En Suède, une pierre runique datant de l’époque des Vikings a été redécouverte par des étudiants près de Vaxholm dans l’archipel de Stockholm.
 
Magnus Källström (photo), chercheur auprès du Bureau du Patrimoine National Suédois, explique: « C’est une découverte très intrigante, qui montre qu’il reste encore de nombreux fragments d’histoire à découvrir. »
 
La pierre, qui est vieille de 1000 ans, a été découverte la semaine dernière par un groupe d’étudiants de l’Université de Stockholm, menés par l’archéologue Torun Zachrisson, qui étaient partis en excursion avec l’espoir de retrouver une stèle, répertoriée il y a 300 ans mais perdue depuis, connue sous le numéro d’inventaire U-170.
 
Les historiens pensaient que cette stèle gravée était près de la jetée de Bogesund, à la sortie de Vaxholm (qui est à une heure de route à l’est de Stockholm).
 
Les étudiants étaient en train de rentrer à l’université, bredouilles, quand ils ont aperçu la pierre, en grande partie enterrée dans le sol.
 
« Lors de notre dernière pause de la journée, le soleil était pile dans la bonne direction et tout à coup nous l’avons vue, au bord du terrain funéraire », rconte Torun Zachrisson.
 
Il ne s’agit en fait que d’un fragment d’une stèle runique qui avait été érigée vers l’an 1060.
 
Fort heureusement pour Zachrisson et son équipe, un historien suédois avait fait un croquis de la stèle entière et de ses gravures runiques il y a trois siècles, ce qui a permis aux historiens d’aujourd’hui d’en déchiffrer le texte : « Gunne et Åsa ont fait ériger cette  stèle et cette arche pour Önd, leur fils. Il est mort à Ekerö. Il est enterré au cimetière. Fastuly a gravé les runes. Gunne a fait ériger cette dalle. »
 
D’après Magnus Källström, ce texte est particulièrement intéressant parce qu’il confirme l’existence d’une église à Ekerö, qui est une île du lac Mälären à l’ouest de Stockholm. « Les églises étaient plutôt rares en Suède à cette époque […] C’est aussi la première fois que le nom d’Ekerö apparaît dans un document historique. »
 
Magnus Källström espère que cette redécouverte aidera les chercheurs à mieux comprendre comment les gens vivaient à cette époque. Il compte poursuivre et approfondir ses recherches et ses travaux.
  
Partager cet article
Repost0