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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 09:02

Amenothep III
 
A défaut de voir son corps momifié reprendre vie, le pharaon égyptien Amenhotep III va bientôt voir deux de ses statues gigantesques se redresser à leur emplacement d’origine.
 
Elles s’étaient effondrées il y a 2000 ans lors d’un séisme.
 
Amenhotep III (1391-1354 av. J.-C.), neuvième monarque de la XVIIIe dynastie, a été l’un des plus importants souverains de l’Egypte Ancienne. Fils de Thoutmôsis IV et de Moutemouia, il a marqué par son règne une période de prospérité et de splendeur artistique sans précédent, au moment où l’Égypte avait atteint l’apogée de son pouvoir artistique et international. A sa mort, son fils est monté sur le trône en tant que Amenhotep IV, mais a changé ensuite son nom royal pour Akhénaton.
 
Amenhotep III compte parmi les plus grands bâtisseurs de l’Égypte ancienne.
 
Cette semaine, le Conseil suprême des antiquités a annoncé la reconstitution et le transport de statues colossales du monarque ainsi que la remise en place de l’œil qui en avait été arraché. Il s’agit en fait de deux statues colossales d’Amenhotep III qui ont été retrouvées il y a deux ans dans le temple qui lui est dédié à Thèbes, sur la rive ouest de Louqsor.
 
Sculptées en quartzite coloré et diorite, ces deux statues colossales ont été retrouvées sur un terrain inondé d’eau de drainage agricole. Elles étaient alors fragmentées en gros blocs. La première est brisée en sept morceaux, et la seconde en quatre. Entière, chaque statue pèse 100 tonnes pour une hauteur de 13,63 mètres, hors piédestal (qui fait quatre mètres).
 
Les deux statues représentent le pharaon Amenhotep III debout. Elles devancent l’entrée nord du temple, donnant l’impression de la garder. La première est coiffée de la couronne rouge, symbole du pouvoir sur la Basse-Egypte, tandis que la seconde porte sur la tête la couronne blanche, symbole du pouvoir souverain sur la Haute-Egypte.
 
Ces deux statues ont été détruites lors du séisme qui a secoué la région en l’an 27 av. J.-C., puis au fil du temps elles se sont enfoncées dans le sable. Ces statues ont été découvertes pour la première fois en 1928 par l’égyptologue égyptien Labib Habachi et l’Allemand Hannier.
 
La mission allemande qui travaille sur le temple d’Amenhotep III, installée à Kom Al-Hitan sur la rive ouest de Louqsor et présidée par l’égyptologue Hourig Sourouzian, a récemment décidé de les remettre à leur place initiale à l’en­trée du temple d’Amenhotep III. Le parcours de 60 mètres qui sépare le lieu de leur dégagement et celui où elles se trouvaient exige une semaine de transport. Ensuite seulement, les colosses seront reconstitués.
 
Outre le déplacement des colosses d’Amenhotep III, l’œil de l’une des statues, récupéré secrètement à Louqsor, ne manque pas d’importance. Il vient d’être récupéré après quelques années de négociations. Cet œil avait été volé en Egypte il y a plus de 40 ans sur l’une des statues d’Amenhotep lors d’un incendie aux alentours du temple. Il a ensuite été vendu à un marchand d’antiquités américain qui l’a mis aux enchères chez Sotheby’s. De Sotheby’s, il est parti en Allemagne par le biais d’un marchand d’antiquités allemand qui l’a offert au Musée des antiquités de Bâle.
 
L’œil, qui mesure 50 cm, a été repéré par l’égyptologue allemande Hourig Sourouzian dans une exposition sur Toutankhamon en 2004. La chercheuse l’a signalé au Conseil Suprême des Antiquités (CSA), qui a alors ouvert de longues négociations avec le musée de Bâle qui ont abouti à a signature d’un accord de restitution en septembre 2008 et au retour en Egypte de l’œil, un mois plus tard.
 
Et cinq ans plus tard, l’œil va être remis à sa place sur la statue redressée d’Amenhotep III : juste retour des choses pour un des plus grands bâtisseurs de l’Egypte ancienne.
 

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 02:52

Spitfire enterres
 

Le mécène qui avait sponsorisé l’équipe de Britanniques passionnés d’aviation partis pour déterrer des Spitfire en Birmanie vient de se retirer, arguant que cette histoire d’avions enterrés n’était « qu’une légende ».
 
La rumeur avait couru que des dizaines de ces emblématiques chasseurs monoplaces avaient été enterrés en 1945 par la Grande-Bretagne, alors puissance coloniale de la Birmanie. Elle avait pris corps, enflammant la passion des amateurs d’histoire militaire, mais les fouilles effectuées sur place en début d’année sur l’aéroport de Yangon, dans le district de Mingaladon, n’ont rien donné, à la grande déception de tous ceux qui s’étaient enflammés.
 
Le sponsor de l’expédition, l’éditeur de jeux en ligne Wargaming, a expliqué que son équipe « pensait désormais, sur la foi de preuves documentaires indéniables, ainsi que sur celle des preuves ramenées du terrain, qu’aucun Spitfire n’a été livré en caisses et enterré à la base de la RAF à Mingaladon en 1945 ou en 1946. »
 
L’archéologue Andy Brockman a comparé l’esprit dans lequel l’expédition à Mingaladon avait été montée à celui de la série TV américaine CSI (« Crime Scene Investigation », connue en France sous le titre « les Experts »).
 
« Nous avons remonté tous les indices dans les documents, sur les cartes d’époque, les photos et les vues aériennes. Nous avons parlé avec les témoins encore vivants, nous nous sommes rendus sur "les lieux du crime" de manière à ce que notre travail documentaire se concrétise sur le terrain. Et au bout du compte, nous sommes arrivés à la conclusion que la saga des Spitfire enterrés de Birmanie n’était qu’une belle légende sur cet avion superbe et emblématique. »
 
Dans un communiqué publié le soir du vendredi 15 février 2013, Wargaming a expliqué que la recherche de Spitfire en Birmanie n’avait pris sa source que dans des rumeurs persistantes véhiculées par des militaires « dans les bars et les cantines d’Asie du Sud-Est » dès 1946.
 
Ce communiqué précise qu’aucun témoin encore en vie n’avait vu de ses propres yeux des avions se faire enterrer dans leurs caisses, et que les recherches dans les archives britanniques avaient échoué à produire la moindre preuve que des Spitfire aient été transportés en Birmanie dans les derniers mois de la 2e Guerre Mondiale.
 
Mais sur place, l’homme d’affaires Htoo Htoo Zaw, lui aussi impliqué dans les fouilles, ne baisse pas les bras et se démarque de Wargaming : il souhaiterait poursuivre les fouilles qui ont été interrompues sur l’aéroport de Yangon et celles qui étaient prévues près de la ville de Myitkyina, au nord du pays. « Nous n’avons même pas commencé à creuser. Comment pouvons-nous être sûrs qu’il n’y a pas de Spitfire ? »
 
Ce week-end, David Cundall, l’agriculteur britannique qui a soutenu le projet à bout de bras pendant 17 ans, n’était pas joignable. On ne sait donc pas s’il entend poursuivre les fouilles en Birmanie.
 


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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 10:12

temple_El_Paraiso.jpg
 
Un groupe d’archéologues péruviens a découvert un temple datant de plus de 5 000 ans dans le complexe archéologique de « El Paraiso », à l’est de Lima.
 
Cette découverte revêt une grande importance puisque ce temple est la première structure de genre retrouvée sur la côte centrale du Pérou, ce « qui corrobore l’idée que la région de Lima formait l’un des centres de la civilisation andine », pour reprendre le mot du vice-ministre de la culture Rafael Varon.
 
Le « Temple du feu » se trouve dans une aile de la pyramide principale du complexe El Paraiso et il contient un foyer. Selon le directeur de l’équipe de recherches Marco Guillen, « les flammes ont servi à brûler des offrandes, la fumée aidant les prêtres à se connecter aux dieux ».
 
La découverte a été réalisée le mois dernier, après le retrait d’une couche de sable et de pierres recouvrant certaines parois du centre archéologique situé à San Martin de Porres. Le temple aurait été construit quelque 3 000 ans avant Jésus-Christ, date qui reste à préciser par une datation scientifique.
 
Les ruines étaient masquées par du sable et des roches. Ses murs font 2,5m de haut, mais il ne reste que 70cm de l'âtre central. Selon les archéologues, les murs étaient initialement couverts d’argile ocre sur lequel des traces de peinture rouge ont été retrouvées.
 
Toujours selon les archéologues, la communauté humaine qui vivait là il y a 5 000 ans, c’est-à-dire au tout début de l’âge pré-céramique (3 500 à 1 800 av.J-C.), effectuait des échanges avec les communautés voisines comme le prouvent les artéfacts découverts sur place.
 
El Paraiso est le plus ancien et le plus important complexe archéologique de Lima, comprenant dix bâtiments répartis sur une cinquantaine d’hectares. Plusieurs centaines d’êtres y habitaient dans des logements en matériaux végétaux dont il ne reste rien aujourd’hui. Sa proximité avec la mer et son accès à une vallée proche ont été des éléments favorables à son développement, mêlant pêche et agriculture. Un archéologue français, Frédéric Engel, a été le premier à faire des fouilles dans cette zone en 1965.
  
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